Inspiré de fait réel en 1988 :trois baleines coincées sous la glace au larg de Barrow, Alaska. Un jeune cameraman (John Krasinski) relaye l'histoire et c'est l'affolement médiatique pour tenter de les sauver, chacun voyant midi à sa porte.
Cela mêle une militante de Greenpeace se démenant comme une diablesse (Drew Barrymore), un magnat du pétrole qui se refait une virginité médiatique (Ted Danson), les chasseurs Inupiat locaux qui changent de stratégie pour continuer à chasser la baleine à l'ancienne et même Reagan qui en vient à pousser le tout histoire de donner un coup de pouce à Bush se présentant aux élections de 1988.
J'avais peur d'un truc à la Disney plein de glucose, et en fait non. Attention, le film n'est surprenant en rien, mais tous les personnages s'en prennent globalement plein la tête. Kwapis mèle subtilement récit familial (tout le monde aime les baleines!) et critique sociale. C'est assez étonnant, car chacun-e (tous assez agaçants au final, pas simple pour l'identification!) se retrouve face à ses contradictions et ses ambitions. Vu sur plusieurs points de vue et niveaux, c'en est même honorable.
Mention spéciale à Dermot Mulroney dans le rôle du militaire buté/borné qui ne veut pas parler à la maison blanche et qui ment délibérément à reagan en plein coup de fil retransmis à travers les USA
1H42 de belle facture visuelle, avec des effets spéciaux remarquables pour les baleines, qu'elles soient mécaniques ou numérique. Même le brise-glace soviétique est magnifique vers la fin!
Bref, un joli spectacle familial (mais pas que), et qui se planta bien au boxoffice mondial... mais qui ne brise aucune convention particulière - mené avec intelligence : C'est toujours ça de pris!
Il faut reste au générique final avec les vrais personnages héros de cette gigantesque aventure humaine et animale... Kwapis ne s'est pas vraiment éloigné de la réalité!
Vu sur le DVD français de chez Universal, de belle facture visuelle et sonore. (joli score de Cliff Eidelman, dit en passant)