Are you in the House alone? TV (1978) – Walter Grauman

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bluesoul
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Are you in the House alone? TV (1978) – Walter Grauman

Message par bluesoul »

Une jeune fille dont la vie est partagee entre sa passion pour la photographie, ses premiers amours et ses etudes, voit soudainement tout cela chamboule par de mysterieux et inquietants appels telephoniques. Quelqu’un semble l’observer…et se rapprocher…

Base sur un roman de Richard Peck (Child of Glass TV (1978) ) et diffuse sur la chaine CBS, AyitHa est un telefilm un peu etrange.

Se focalisant essentiellement sur la vie de son personnage principal, donnant a cette derniere une assez impressionnante epaisseur, l’on ne peut neanmoins pas s’empecher de trouver l’ensemble narrativement un tant soit peu “bancal”.

Ainsi la realisation de Walter Grauman (The Untouchables TV (1959), 633 Squadron (1964), Paper Man TV (1971) ) est plus que rodee, l’interesse affichant a l’epoque déjà plus de vingt annees d’experience televisuelle entrecoupee d’incursion dans le cinema. Grauman excelle ainsi a mettre ses acteurs a leur avantage, ainsi a donner une dimension plus que palpable au cote “suspense” de son recit.

Le probleme, etant qu’entre relations familliales, reves et aspirations, tranches de vie et dialogues—tous plus credibles les unes que les autres, l’on vient quand meme fortement a s’interroger sur la reelle necessite d’inclure tour-a-tour, un mystere, un suspense et—au final—un crime!

Si Grauman excelle a mettre plus que professionnellement en scene tous les elements de son recit, il semble qu’au final, la partie qui l’interesse le moins est justement l’argument principal du film: le crime. Ceci n’empeche pas neamoins la realisation de jouer brillament le jeu; presenation de “suspects”, ambiance lourde de menace et crescendo…

Quelque part, ce telefilm semblerait faire partie d'un plan de campagne contre certains crimes qui aurait ete lance a l'epoque ou le livre une reponse au raz-le-bol d'un auteur.
Paradoxalement, la partie "post-crime"--meme si superbement interprete--est moins interessante, car deboulant en fin de metrage et plutot vite emballee, meme si posant toutes les problematiques inherentes au probleme. (Ceci n'enlevant neanmoins rien a ses qualites formelles).

Le casting, a leur niveau moins tiraille par le cote un peu “schizophrene” du recit, livrent tous d’excellentes performances. L’amateur reconnaitra peut-etre dans le role principal Kathleen Beller (Baretta TV (1975), Fort Apache the Bronx (1981), The Sword and the Sorcerer (1982) ), qui herite du role le plus "dur". La mere, deuxieme personnage feminine marquant du film sera interprete par Blythe Danner (Dr. Cook’s Garden TV (1971), The Scarecrow TV (1972), Futureworld (1976) ) qui formeront un tres bon duo mere-fille. Tony Bill (BBC Play of the Month TV (1966), Haunts of the very Rich TV (1972), Less than Zero (1987) ) completera la cellule famille, meme si l’important de son role est moindre au recit.

Un telefilm, qui schizophrenie oblige, gagnerait a etre note en fonction de ses deux approches; la partie “recit d’adolescente” remportant facilement la manche (4 / 5 ). La partie “recit a suspense” s’en sortant moins bien, car plutot anecdotique (meme si beneficiant d’un excellent traitement formel).

Are you in the House alone?: 3.5 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Superwonderscope
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Re: Are you in the House alone? TV (1978) – Walter Grauman

Message par Superwonderscope »

Telefilm haut de gamme, quand même. Filmé expertement, on sent une approche assez claustro proche de Lady in a Cage. Camera à l'epaule, mobile, les scenes de trouille, meme si relativement soft telefilm oblige, sont efficaces. Ca repose aussi sur l'actrice principale Katherine Beller, crédible dans son rôle d'ado en crise et en proie à un stalker.
En effet, le récit pose plus sur le sujet du viol et des victimes qui s'osent pas parler. gros sujet en 1978, et surtout assez osé pour la télé US. Qui, ceci posé, a toujours eu le don de s'approprier les sujets de société et ce bien avant le cinéma.
Une approche réaliste dans la vie de tous les jours, éloigné des clichés usuels sur les lycées US. Intéressant aussi, le récit des deux parents, eux aussi en crise : mariés trop jeune, le père en rupture de job. On est en plein dans la réalité du droit des femmes - le film reste essentiellement centré sur ces sujets. On pourrait penser que ce récit parallèle ne sert à rien : pas vraiment, cela vient aider la narration sur le final. On reste sur un whodunit avec un construction en flash back. L'identité de l'agresseur fait face à plusieurs fausses pistes plus ou moins achalandées - et ceci estrévélé à la 66e minute. L'interet du film est donc ailleurs, et la fin en demi-teinte vient pointer cela.
Clair que le film est plus un drame sur le viol qu'un film d'exploitation ou un thriller horrifique - malgré un titre qui trompe sur la marchandise. Il n'empeche que c'est assez bien torché, et Dennis Quaid y fait ses premières armes de sourire ravageur :D
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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