Godzilla vs. Mechagodzilla - Jun Fukuda (1974)

[Karen]

AKA Godzilla contre Mecanik Monster (FR) / Godzilla vs. Bionic Monster (USA), titre original retitré Godzilla vs. Cosmic Monster car Universal voulut porter plainte à cause de des séries 'L'homme qui valait 3 milliards' et 'Super Jaimie' (AKA Bionic Woman). Le film sortit aux USA et UK en vidéo sous le titre Godzilla vs. Mecagodzilla.

L'Allemagne de l'ouest continue dans son délire, le film s’appelant King Kong - Monster aus der Tiefe (le monstre de l'abîme), ou bien King Kong gegen Godzilla.



Une prêtresse du peuple/secte/civilisation ancienne/on ne sait trop quoi AZUMI reçoit une vision d'un monstre détruisant tout. Peu de temps après nous faisons la connaissance de la charmante Saeko, archéologue de talent, assistée de l'enquêteur Keisuke, qui viennent inspecter une étrange grotte apparemment pleine de mystères et de secrets. Au même moment, quelqu'un trouve aussi un bizarre objet métallique. La grotte présente différentes fresques annonçant une prophétie, ainsi que la statuette de King Caesar, gardien du royaume Azumi. Un journaliste à scandale et à lunettes de soleil et trenchcoat se joint à ce petit groupe.

Pendant un vol aérien, nos compères constatent que des signes de la prophétie se réalisent: "Une montagne noire apparaît dans le ciel" (et ensuite "Un monstre viendra pour exterminer le monde. Une lune rouge se couche et le soleil se lève à l'ouest. Deux monstres viendront pour sauver le peuple"). On a alors droit à un flashback de la vision de la prêtresse du début, scène montrée en splitscreen de vingt cases (il le faut le voir pour le croire -et surtout comprendre- en tout cas c'est plutôt audacieux - 24 Heures Chrono n'avait jamais poussé le concept aussi loin).

On apprend ensuite que l'étrange objet métallique du début (vous suivez j'espère), n'est autre que du Titane Cosmique. Puis quelqu'un de très brutal veut dérober la statuette de King Caesar, mais n'y arrive pas malgré sa grande détermination.

Godzilla débarque à 18 minutes de film, poussé par le vieux sage Azumi quelque peu belliqueux et remonté ("Godzilla, extermine le peuple de la péninsule qui a voulu conquérir les Azumis!").

Anguirus débarque et se bat contre Godzilla ("Mais pourquoi Anguirus attaque son ami?"), se fait disloquer la mâchoire et se retire, sentant qu'il ne fait clairement pas le poids.

A ce moment (accrochez vous) on apprend qu'un vieil ami de nos héros possède une pipe (oui, une pipe) possédant des vertus électromagnétiques qui s’avéreront vous l'aurez deviné bien utiles à un moment critique.

Godzilla détruit tout, jusqu'à l'apparition d'un deuxième Godzilla identique. Combat s'en suit, ça cartonne pas mal. "Le Godzilla du Mont Fuji est un cyborg!" nous apprend-t-on.
Le faux Godzilla perd de sa peau petit à petit ce qui laisse apparaître son armure, on apprend qu'Anguirus était venu 'réveiller' Godzilla, et celui qu'on nommera désormais Mechagodzilla revêt sa vraie forme (et est de plus contrôlé par des méchants qu'on apprendra vite être des extraterrestres) et retourne à sa base.

Nos héros sont capturés et le grand méchant s'introduit sans en faire des caisses: "Commandant de la planète 3, nous venons conquérir la terre."

A ce moment Godzilla se charge d'électricité, grâce à la foudre, détail qui aura son importance lors du dantesque combat final.

Nouvelle tentative de cambriolage de la statuette, et malgré encore une belle détermination, un agresseur blessé à la tête révèle son vrai visage simiesque d'extraterrestre. Mais son compère dérobe la statuette, qui s’avérait être une copie! Ah! Ah!

De retour à la base ennemie, les méchants veulent tuer nos héros en les faisant cuire. On apprend alors que le journaliste à scandale est en fait un enquêteur d'Interpol, capture un extraterrestre qui l'emmène à la base secrète, et sauve nos héros du micro-ondage.

Et là, vite! Utiliser la PIPE (pour ceux qui suivent) électromagnétique afin de détruire les commandes de Mechagodzilla. Mais, je ne sais plus quoi, quelque chose ne va pas... (Ne vous inquiétez pas, fans de cette histoire de Pipe, vous entendrez encore parler d'elle).

Il était temps de réaliser la prophétie, la lune rouge se couche, le soleil se lève à l'ouest, on place la statuette de King Caesar, et une danse d'un descendant d'Azumi est entamée. King Caesar débarque, sorte de croisement entre un lion et un chien et entame le combat contre Mecagodzilla. Malgré sa capacité à renvoyer les lasers par les yeux, King Caesar ne fait pas le poids et subit une cuisante défaite.

Le deuxième monstre de la fameuse prophétie débarque, AKA Godzilla et le combat s'engage contre Mecagodzilla, avec l'aide de King Caesar, et l’avantage du robot est indéniable. Nos deux amis subissent un affront ininterrompu, Godzilla se fait trancher à la jugulaire, mais l'énergie électrique le soigne et le rend magnétique ("Mais comment est-il devenu pôle magnétique?" se demandent nos amis regardant la scène sur un écran).

King Caesar reprend des poils de la bête, et nous gratifie d'une série de coup de tête à la Zidane des plus efficaces. Je ne peux plus m'empêcher dorénavant de penser que le fameux geste du joueur de foot était un hommage évident aux Kaiju Eiga.

Godzilla décide enfin d'en finir et arrache la tête de Mechagodzilla en la faisant rotationner à l'extrême, alors que celui ci la faisait justement auparavant tourner pour créer un champ de force. Disons que Godzilla procède à un mélange de torsion/rotation/broyage surpuissant afin d'arriver à ses fins. Ca a toujours été un point qui me chiffonnait (vos théories sont les bienvenues, on pourrait même créer un thread spécifique avec l'avis éclairé de kinésithérapeutes ou ostéopathes).

Et le dénouement tant attendu passe vous l'aurez compris pour les plus patients par la désormais mythique PIPE, qui permet à nos héros de se libérer et de provoquer la destruction de la base ennemie, signant la fin du plan de conquête des envahisseurs de la planète 3, et la retraite provisoire de Godzilla et King Caesar.


Film célébrant le 20ème anniversaire de la franchise (1954-1974), il s'agira du dernier Godzilla réalisé par Jun Fukuda (Ebirah, Horror of the deep (1966); Son of Godzilla (1967); Godzilla vs. Gigan (1972); Godzilla vs. Megalon (1973); Godzilla vs. Mechagodzilla (1974)), le tout est vraiment distrayant, cheesy à souhait, court et rythmé... Un vrai plaisir.

Pour finir sur une anecdote essentielle, il s'agit du seul Godzilla sorti en Hongrie!

[orco]

Encore une chronique fameuse ! Je ne me souvenais même plus que les méchants extra-terrestres étaient des singes. Terror of Mechagodzilla était pas mal non plus, encore plus dingue dans mes souvenirs. Il faut vraiment que je continue mon re-visionnage de la saga (je n'en suis qu'au 3ème).

[Manolito]

Un Godzilla, pas antipathique, avec un fond d'espionnage pop et de sf délirante qui font passer la pilule. Un peu longuet quand même si je me souviens bien.

J'avais chroniqué le dvd français Aventi :

http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=879