Rien de vraiment notable à signaler dans cet avatar nordique de film de séquestration. Il remplit son cahier des charges de manière scolaire, tant du point de vue de sa mise en scène efficace, que de ses rebondissements. Quelques uns de ces derniers parviennent sans peine à contourner les attentes du spectateur.
Rien de vraiment notable, si ce n'est une (r)évolution au niveau de sa partie policière. L'enquêteur est en effet muni d'une tablette, dont il fait usage à maintes reprises : pour prendre des notes ou faire des recherches sur l'internet. A mon humble connaissance, c'est une première à ce niveau, et le film n'est pas tout nouveau à l'instant où j'écris ces lignes.
Envisageons maintenant les répercutions que pourraient avoir notre appareil nomade sur l'avenir des intrigues policières. De la même manière que le numérique est amené à faire disparaître des emplois dans la vie réelle, de nombreux rôles seraient voués à devenir inutiles au sein du déroulement de nos enquêtes. Le collègue que l'on appelle au bureau pour demander des informations, l'archiviste ou le bibliothécaire qui détiennent de précieux documents, le toubib qui connaît des secrets sur le suspect pas très net, et j'en passe. Jusque là, il semble que la modernisation, du téléphone portable au gps, n'avait eu vraiment d'influences que sur le déroulement de l'intrigue, sans toucher au "personnel", il y avait simplement glissement des attributions. Ici, le flic se retrouve la plupart du temps seul avec son écran.
Et, ironie jusqu'au-boutiste du glissement utilitaire, notre nouvel accessoire ira jusqu'à être détourné de son utilité première. Ce n'est plus l'arme à feu que l'on va subrepticement arracher des mains de son propriétaire, mais bien notre tablette, qui servira d'arme de poing pour défoncer le crâne de l'indésirable curieux !
Claustrofobia - Bobby Boermans (2011)
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team