Thread Jean-Marie Pallardy, sponsorisé par le Chat Qui Fume!

[Romain]

L'arrière-train sifflera trois fois est passé sur Paris Première, en fin d'année dernière (2013, donc), avec le titre "Lucky Lucky et les Daltines" au générique.

C'est le titre qui apparait sur la copie du chat!

[Romain]

Les gars, je crois que j'ai longtemps été sous l'influence néfaste du lobby nanarland. A force de lire que Pallardy, c'était le degré zéro du cinéma (et il est vrai que son Overdose était gratiné) j'ai fini par m'en convaincre...
Pourtant Love Connection (a.k.a l'amour aux trousses) est réellement réussi. L'intrigue à la Psychose 2 (j'exagère, calmez vous) , les scènes érotiques qui s'intègrent plutôt bien dans le récit, les décors de la côte corse particulièrement dépaysants, les vestes en fourrure et les R5... Franchement, c'est un vrai bon Pallardy.
A signaler une scène à la limite du dégueulasse avec Robert Leray et deux nanas dans une baignoire sous l'objectif lubrique de Jean-Marie. Même moi, ça me choque: Soit Robert Leray est un acteur exceptionnel soit Pallardy a raison dans son interview: ce mec suinte le vice!
Copie plutôt belle mais si on capte quelques distorsions par ci par là. Achat obligatoire...

[Superwonderscope]

Les gars, je crois que j'ai longtemps été sous l'influence néfaste du lobby nanarland. ..

je pensais la même chose après la vision de Lambada., juste à l'instant. Nanarland c'est drôle par moments, mais cette notion de "nanard" a toujours été très suspecte à mes yeux.
Pallardy, c'est pas toujours à chier.

[Romain]

La donneuse pourrait très bien passer dans mon cinéma d'art et essai. Sans blaguer.
Peut-être un des plus sages de la collection Pallardy mais loin d'être le plus inintéressant du lot!
Le film a été entièrement doublé (par des doubleurs ultra connus) ce qui étrangement donne un peu plus de cachet au film. En gros, ça joue vachement mieux!
L'histoire verse clairement dans le mélodramatique avec des accents un poil trop carte postale (les vacances à la plage) mais j'ai bien accroché à cette voix-off qui part en free-style, ce côté lutte des classes, ces avortements à l'aiguille à tricoter...
Quelques scènes de fesses plutôt agréables, un thème musical accrocheur, un Rutger Hauer en mode furtif, un gamin en vison.
Le chat nous offre donc la version de 94 minutes qui contient un plan subliminal de Beba Loncar en pleine extase sorti de nul part! Si,si je vous jure! Là, va falloir nous expliquer, le chat...
La version Insert Hard contenait 2 scènes supplémentaires qui d'après la bible de Bier s'intégraient assez mal au récit. En tout cas, elles ne sont pas en bonus sur le DVD.
Un DVD plutôt propre même si la dernière bobine a tendance à sauter!

[Omega]

Et le pire c'est que l'une des Umatic collait tellement que la machine a lâché

J'ai peur d'avoir compris de travers

[Romain]

Malgré mon emploi du temps de ministre, j'ai réussi à trouver le temps de me replonger dans l'univers de Jean-Marie. Hier soir, c'était L'Amour chez les poids-lourds.
Le film ne m'était pas inconnu car j'avais déjà décortiqué le texte dans le bouquin de Christophe Bier. Je me doutais donc que j'allais passer un agréable moment avec cette adaptation en roue libre de l'odyssée.
Malgré une copie scope assez fatiguée (surtout la première partie) ce Pallardy fait carrément partie des meilleurs de la collection: drôle (enfin drôle comme un Bud Spencer/Terrence Hill) , généreux en nichons, exotique (des transsexuels à gogo). Tout ce qui faut pour divertir le trentenaire que je suis! Et puis il y a de la bagarre! De la bagarre à tous les étages!
Et puis cerise sur le gâteau, Pallardy est doublé par Dominique Paturel. La voix cool par définition!

[Superwonderscope]

C'est celui avec Annick Borel?

[Romain]

Oui et Ajita Wilson!

[Romain]

Je suis en train de vivre une véritable histoire d'amour avec l'oeuvre de Pallardy... C'est désormais une évidence: je veux tout voir! Clair que j'aurais pu enchainer avec Soirées spéciales chez Karine tant j'ai adoré Une femme spéciale avec Karin Schubert.
Avant, pour moi, érotisme rimait avec frustration mais grâce à Jean-Marie ça n'est plus le cas.
Une femme spéciale avec ses trafiquants de drogue, ses bagarres sur la plage et ses babos à poil (Lahaie avec un temps de présence à l'écran de 45 secondes est GENIALE) est techniquement moins réussi que l'amour chez les poids-lourds (beaucoup trop de faux-raccords et d'ombres de caméraman). Mais ça ne gâche en rien le plaisir que vous pourrez éprouver devant ces 90 minutes débordant d'optimisme.
Copie fatiguée comme pour la plupart des titres de la collection mais quand on s'est tapé les coffret Mill Creek tout ressemble à de la HD.

[Omega]

Allez, fout nous en un aux Nuits Bis que l'on se poire aussi !

[Romain]

On redescend d'un cran avec Journal érotique d'une Thailandaise... Même en étant pas très exigeant, difficile de trouver quelque chose de vraiment réussi dans ce long-métrage pondu en 1980.
Bien sûr, y a Brigitte Lahaie au casting. La machine de guerre de cinéma français. Belle comme c'est pas permis. Mais malheureusement son rôle ne lui permet pas de figurer dans toutes les scènes. Mais celle de la douche est déjà énorme!
Y a un côté Mondo pas désagréable: vraies prostituées thailandaises, performance à base de bougies et de cire, singe qui fait du vélo et qui fume des clopes... Mais pas de quoi impressionner le touriste.
Y a une histoire de mafia mais alors là c'est carrément le truc foutage de tronche du film! Pallardy en agent secret? Mais où vont-ils chercher tout ça?
Post-synchro HALLUCINANTE! Des doubleurs en roue libre, des accent thailandais à la Michel Leeb... Faites un effort les gars! Et pourquoi, ça blablatte en anglais au milieu du film!

Oh et qu'est-ce que c'est cheap. Techniquement à la ramasse, avec un Pallardy qui en fait des tonnes comme jamais! C'est fou mais j'ai l'impression que ce Journal érotique d'une Thailandaise est le premier vrai nanar de Pallardy de cette collection. Mais bon, ça m'empêche pas de l'aimer!

[Romain]

Ah, Emmanuelle à Cannes... Quelle expérience! Là, on est plus dans le film porno cut que dans l'érotisme. Déjà la post-syncho fait très porno bas de gamme. L'actrice qui double Olinka est en Free-style pendant 80 minutes! C'est de l'improvisation pure qui étrangement tire le film vers le haut. On a vraiment l'impression qu' Olinka est une cruche et qu'elle est irrécupérable... C'est crédible (on croirait un biopic) et forcément fascinant!!!
Tout dans ce faux-Emmanuelle est fait pour garder le spectateur attentif: strip-teases interminables, promenades à Cannes au milieu d' affiches d'époques, figurants scotchés à la caméra, mamelles laiteuses...
Etrangement, Pallardy n'apparait pas dans le film. Même pas une petite apparition.
Au niveau du boulot réalisé par le chat, je dirais "presque parfait". Copie très belle, son moins dégueulasse qu'à l'accoutumée mais trop peu d'infos sur le film lui même:
-Quand a été réalisé le film?
-Pourquoi la copie dit 1985?
-Pourquoi la copie hard-core contient des scènes avec une doublure d'Olinka?
-pourquoi la version X s'appelle Folles nuits pour jouisseuses hystériques et que le DVD a conservé le carton "emmanuelle à Cannes"?
-Pourquoi je trouve pas "journal d'un bucheron"?
-Pourquoi....

[Romain]

Faute de pouvoir découvrir Journal érotique d'un bucheron en DVD, je suis passé au double DVD 5 films X de Pallardy...
J'ai décidé de commencer par Body Body à Bangkok histoire de voir à quoi pouvait ressembler Journal érotique d'une thailandaise caviardé de séquences X.
Bien que motivé à l'idée de regarder tout ça sans user de la télécommande, j'ai rapidement craqué et regardé juste les scènes additionnelles.
Est-ce que ces zouzous en érection et ces interminables fellations allaient rendre le film meilleur? Pas vraiment, surtout qu'une seule scène a pour vedette Brigitte Lahaie... Une scène avec...Mike Monty! Preuve que le général de Zombi 3 mentait quand il racontait à l'équipe de nanarland:

Ouais, c'était un soft, mais on a fait une version alternative avec des scènes hards. Je me souviens que Brigitte était une très bonne pompeuse. J'avais un rôle assez simple, et je n'ai pas participé à ces scènes, mais j'étais sur le plateau et je me suis bien rincé l'oeil !

Dans les ajouts, il y a aussi une scène de partouze dans un jardin qui d'après Christophe Bier (dans son dictionnaire) aurait été utilisée dans une demi-douzaine de X de la grande époque. Un des participants n'est autre que le vieux dégueulasse Robert le Ray.
La séquence mondo où Pallardy s'excite à la vue d'une performeuse thailandaise fonctionne mieux en uncut. Le jeu un peu too much de Jean-Marie est désormais parfaitement justifié.

La copie comporte pas mal de drops vidéo et accuse son âge (le son est comme pour la majorité des Pallardy en DVD le gros point faible). ça n'en reste pas moins un document inestimable pour tous fans de JMP (et amateurs de porno old school).

[Superfly]

La copie passée sur Paris Première est bien celle du Chat.
Nous n'avons plus d'exemplaires du Bucheron malheureusement... même pas pour nous. Le seul qu'il me manque dans ma collection.

C'est vrai qu'on a collé vite fait le statut de nanar aux films de Pallardy. Certain ne sont pas bons, d'autres le sont.
Quand on voit que la Donneuse fût réalisé de mémoire en 1974 et parle des mères porteuses, sujet tjs aussi brûlant je me dis que le mec avait de l'avance sur son temps.

Après le problème des Pallardy se sont les copies. Il n'a plus de copies 35 malheureusement. Donc se sont des Umatic, un support sympathique mais dédié à la base à la VHS. Donc même si les copies ne sont pas des copies de VHS vu que ça part d'un master, la définition sera tjs moins bonne qu'un master DVD ou HD.

On a failli mettre les scènes X de la Donneuse avec le Dvd. Je dois encore les avoir quelque part d'ailleurs. Je vais chercher ça.

[Romain]

Est-ce que John Waters a pensé à Trois filles dans le vent de JM Pallardy quand il s'est lancé dans Cecile B. demented?
Car avec son gang d'acteurs traditionnels, soucieux de la surreprésentation du hard dans les salles obscures, qui kidnappent une jeune actrice porno (la pas encore séropositive Sirpa Lane) dans le but d'obtenir de Pallardy et sa bande de cochons une rançon et pouvoir ainsi autoproduire des long-métrages familiaux, on peut décemment se poser la question!
Alors qu'est-ce qui vous attend avec ces trois filles dans le vent (trois filles? Mais qu'est-ce que c'est que ce titre à la con) ?
Un très mauvais porno mais un ovni cinématographique ultra sympathique! Alors laissez tomber les scènes X qui sont montées avec les pieds et consistent à d'interminables scènes de partouzes blindées de faux raccords gênants (genre Robert Le Ray se fait suçoter et la seconde d'après on le retrouve habillé en train de bavarder avec le notaire d'un journal érotique d'un notaire...) D'ailleurs une des deux grosses scènes de partouze n'est nulle autre que celle de Body body à Bangkok (et aussi Journal érotique d'une thailandaise) mais avec des plans inédits, un 69 d'équilibriste et une post-synchro toute neuve!
Laissons de côté les fesses et admirons le côté portnawak du film:
-Très longs extraits de péplums et westerns de Gordon Mitchell lorsqu'il parle de sa carrière dans le cinéma populaire
-Remake des Dents de la mer à base de stock-shots du national géographic!
-Course poursuite avec accidents de moto
-Grosse poilade dans le dernier tiers du film avec bagarres, danses et Mike Monty qui ne quitte pas son poste de radio... Bien évidemment tout sauf drôle.
-108 minutes (c'est pas une blague!!!)

Quoi qu'il en soit, Trois filles dans le vent offre une bonne réflexion sur le porno et sur sa place dans l'industrie cinématographique franchouillarde du début des années 80.
Copie ultra fatiguée prête à rendre l'âme à la moitié du film. Vivement la sortie de la version soft chez le chat!