47 Ronin - Carl Rinsch (2013)
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47 Ronin - Carl Rinsch (2013)
Ce remake US avec Keanu Reeves en tete de distribution connait une naissance très difficile. nombre de rapports négatifs, de dépassement de budget (on en est à 225 millions, sans marketing!), de post-production 3D, de reshoot quasi total supervisé par Rinsch, problème de tournage, report de dates de sorties ont émaillé le tournage; Annoncé comme viré, la réalisateur est en fait toujours à bord malgré le fait qu'Universal ait clairement mis la main à pate du montage final.
La nouvelle date de sortie est fixée aux USA pour le 25 décembre prochain.
La nouvelle date de sortie est fixée aux USA pour le 25 décembre prochain.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Re: 47 Ronin - Carl Rinsch (2012)
Pas mal du tout visuellement parlant. Très soigné, superbes couleurs, cadre impeccable en scope généreux, belle profondeur de champ... du très beau boulot.
Les effets spéciaux fonctionnent eux aussi très bien :la créature du début est impressionnante, tout comme la sorte de dragon. le combat avec Reeves reste d'une beauté remarquable, lisible. Il n'y a guère que le renard blanc qui fait tiquer, ça fait vraiment très faux.
Maintenant le scénario ne m'a pas franchement convaincu. Les 47 Ronin font inévitablement chair à paté et le récit ne s'attarde vraiment que sur 2 ou 3, brièvement brossés. Le duel entre Reeves et le chef de s Ronin est cependant bien vu, étayé par de très belles scènes à la direction d'acteurs impeccables. Keanu reeves fait du... Reeves. il a maintenant un visage d'homme mur qui sied bien au rôle, mais il garde un masque tout le long du film, sans aucune émotion ou presque. dommage.
Mention à la sorcière, caricaturale (bien sûr) mais expressive qui et dame le pion à tout le monde. Il y a comme des trous de narration, avec des pans entiers d'histoire qui semblent manquer. Une très belle scène où Reeves exclu se retrouve à combattre une sorte de géant mutant dans un cimétière de bateaux arrive comme par magie au milieu du film, pour être au final très peu exploitée, alors qu'il y avait matière à du grandiose. (même si cela est très bien filmé!)
Très light côté violence, on sent que tout a été éradiqué (sang, etc) pour avoir un classement le plus familial possible.
La fin est assez
pour un blockbuster US, assez courageux vues les sommes engagées.
Un tel budget pour un tel sujet me parait hallucinant. D'autant que le résultat final, très loin d'être déshonorant car visuellement magnifique, ne donne au final qu'un "film de plus" dans la vision Hollywoodienne du Japon féodal.
Vu en 2D
Les effets spéciaux fonctionnent eux aussi très bien :la créature du début est impressionnante, tout comme la sorte de dragon. le combat avec Reeves reste d'une beauté remarquable, lisible. Il n'y a guère que le renard blanc qui fait tiquer, ça fait vraiment très faux.
Maintenant le scénario ne m'a pas franchement convaincu. Les 47 Ronin font inévitablement chair à paté et le récit ne s'attarde vraiment que sur 2 ou 3, brièvement brossés. Le duel entre Reeves et le chef de s Ronin est cependant bien vu, étayé par de très belles scènes à la direction d'acteurs impeccables. Keanu reeves fait du... Reeves. il a maintenant un visage d'homme mur qui sied bien au rôle, mais il garde un masque tout le long du film, sans aucune émotion ou presque. dommage.
Mention à la sorcière, caricaturale (bien sûr) mais expressive qui et dame le pion à tout le monde. Il y a comme des trous de narration, avec des pans entiers d'histoire qui semblent manquer. Une très belle scène où Reeves exclu se retrouve à combattre une sorte de géant mutant dans un cimétière de bateaux arrive comme par magie au milieu du film, pour être au final très peu exploitée, alors qu'il y avait matière à du grandiose. (même si cela est très bien filmé!)
Très light côté violence, on sent que tout a été éradiqué (sang, etc) pour avoir un classement le plus familial possible.
La fin est assez

Un tel budget pour un tel sujet me parait hallucinant. D'autant que le résultat final, très loin d'être déshonorant car visuellement magnifique, ne donne au final qu'un "film de plus" dans la vision Hollywoodienne du Japon féodal.
Vu en 2D
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Re: 47 Ronin - Carl Rinsch (2013)
"47 Ronin" est en fait un film d'aventures très classique, au sens presque rétro du terme, avec des cavalcades, des serments, de l'honneur, des batailles, des grands espaces, des amours contrariés, des décors fastueux...
Contrairement à ce que pouvait laisser la bande-annonce et le marketing, on ne s'éloigne pas tant que ça des idées de départ de l'histoire des "47 ronin", et le film est loin d'être une simple succession de combats contre des monstres fantastiques. Le personnage de Keanu Reeves est inséré au chausse-pied dans l'histoire, ce qui rend le début du métrage assez laborieux, louvoyant avant de vraiment se lancer. Une fois ce premier acte passé, le métrage établit clairement que Keanu Reeves n'est pas vraiment le personnage principal (c'est plutôt le chef des ronin) et trouve son rythme, avec en particulier une utilisation plutôt habile du fantastique dans une histoire qui n'en contient en principe pas. Certes, tout n'est pas réussi : l'histoire d'amour ne fonctionne pas vraiment, l'interprétation de Keanu Reeves est franchement monolithique, le méchant est caricatural, nous avons tout de même une vision du Japon hollywoodienne (c'est logique, cela dit), mais en fin de compte, "47 ronin" est tout de même un film d'aventures de bonne tenue, fastueux, qui ne donne à aucun niveau l'impression d'avoir été terminé à l'économie.
Vu en vraie 3D (passive), sans défaut, mais qui ne s'impose pas vraiment non plus...
Contrairement à ce que pouvait laisser la bande-annonce et le marketing, on ne s'éloigne pas tant que ça des idées de départ de l'histoire des "47 ronin", et le film est loin d'être une simple succession de combats contre des monstres fantastiques. Le personnage de Keanu Reeves est inséré au chausse-pied dans l'histoire, ce qui rend le début du métrage assez laborieux, louvoyant avant de vraiment se lancer. Une fois ce premier acte passé, le métrage établit clairement que Keanu Reeves n'est pas vraiment le personnage principal (c'est plutôt le chef des ronin) et trouve son rythme, avec en particulier une utilisation plutôt habile du fantastique dans une histoire qui n'en contient en principe pas. Certes, tout n'est pas réussi : l'histoire d'amour ne fonctionne pas vraiment, l'interprétation de Keanu Reeves est franchement monolithique, le méchant est caricatural, nous avons tout de même une vision du Japon hollywoodienne (c'est logique, cela dit), mais en fin de compte, "47 ronin" est tout de même un film d'aventures de bonne tenue, fastueux, qui ne donne à aucun niveau l'impression d'avoir été terminé à l'économie.

Vu en vraie 3D (passive), sans défaut, mais qui ne s'impose pas vraiment non plus...
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Re: 47 Ronin - Carl Rinsch (2013)
Le film ne partait pas chez moi avec une forte de cote de sympathie, surtout que je n'ai malheureusement pas encore eu l'occasion de voir le film original !
Un classique du cinéma japonais repris par Hollywood avec évidement avec un blanc comme personnage principale afin que les bouffeurs de hamburgers ne se sentent pas trop exclu (A ce niveau, y avait qu'a foutre un obèse fan de Baseball, l'identification aurait été encore plus forte !), des dialogues logiquement (Enfin on se comprends !) en anglais, des CGI de partout, bref, autant de trucs qui auraient pu donner un film bien moisi !
La bande annonce était cependant plutôt sympa, et au final, le film se laisse en effet regarder. Keanu Reeves est plutôt cool voir charismatique (Probablement l'effet "barbe", dont bénéfice également aujourd'hui Ben Affleck !
), même si évidement, de même que le reste du casting.
Le film est bien rythmé, les scènes sont sympa, et, il faut bien l'avoué, l'efficacité hollywoodienne est bien au rendez vous, ce qui, dans ce cadre, nous change pas mal de nombreux film japonais moderne du même genre, souffrant souvent de longueurs assez plombante et d'un look de téléfilm atroce horripilant ! (Défauts dont ne souffrent heureusement pas la plupart des films chinois et des films coréens du même style, même si la maitrise des CGI dans ceux ci, c'est pas toujours ça !
)
On regrettera juste quelques faute de gouts, comme le sort réservé au putain de samouraï géant vu lors du tournoi (Quand t'as un méchant comme ça, tu l'élimine pas en le faisant glisser sur un peau de banane !) et des démons de la forêts ressemblant à des sortes d’hommes chouettes un peu bizarres !
Mais bon bilan globalement très positif, de beau paysages, une direction artistique et des scènes de combats très sympa, une parie de méchants plutôt fun et une fin ne se la jouant heureusement trop pas "Walt Disney chez les japonais" !
Un classique du cinéma japonais repris par Hollywood avec évidement avec un blanc comme personnage principale afin que les bouffeurs de hamburgers ne se sentent pas trop exclu (A ce niveau, y avait qu'a foutre un obèse fan de Baseball, l'identification aurait été encore plus forte !), des dialogues logiquement (Enfin on se comprends !) en anglais, des CGI de partout, bref, autant de trucs qui auraient pu donner un film bien moisi !
La bande annonce était cependant plutôt sympa, et au final, le film se laisse en effet regarder. Keanu Reeves est plutôt cool voir charismatique (Probablement l'effet "barbe", dont bénéfice également aujourd'hui Ben Affleck !

Le film est bien rythmé, les scènes sont sympa, et, il faut bien l'avoué, l'efficacité hollywoodienne est bien au rendez vous, ce qui, dans ce cadre, nous change pas mal de nombreux film japonais moderne du même genre, souffrant souvent de longueurs assez plombante et d'un look de téléfilm atroce horripilant ! (Défauts dont ne souffrent heureusement pas la plupart des films chinois et des films coréens du même style, même si la maitrise des CGI dans ceux ci, c'est pas toujours ça !

On regrettera juste quelques faute de gouts, comme le sort réservé au putain de samouraï géant vu lors du tournoi (Quand t'as un méchant comme ça, tu l'élimine pas en le faisant glisser sur un peau de banane !) et des démons de la forêts ressemblant à des sortes d’hommes chouettes un peu bizarres !

Mais bon bilan globalement très positif, de beau paysages, une direction artistique et des scènes de combats très sympa, une parie de méchants plutôt fun et une fin ne se la jouant heureusement trop pas "Walt Disney chez les japonais" !
Re: 47 Ronin - Carl Rinsch (2013)
En fait, c'est une histoire réelle. Elle a été adaptée à plusieurs reprises au cinéma. Je n'ai pas vu la version de Mizoguchi, LA VENGEANCE DES 47 RONINS, par contre j'ai vu la version d'Inagaki, CHUSHINGURA, avec ses près de 4 heures au compteur. Et je vais être franc, si le métrage est souvent considéré comme le AUTANT EN EMPORTE LE VENT JAPONAIS, c'est quand même vachement long. C'est joli, c'est coloré, c'est super mélo et ça se prépare très longtemps avant de partir à l'assaut pour laver l'honneur de leur ancien maître. Je n'ai pas du tout le souvenir d'une amourette entre l'un des héros et une nana enlevée par le vilain. L'idée est en tout cas pas inintéressante car cela permet de donner à l'histoire un côté romantique assez universel, c'est la princesse retenue prisonnière dans un donjon par un maléfique personnage. Je n'ai rien contre Keanu Reeves. En fait, j'aime bien cet acteur, c'est sûrement honteux de le dire. Hiroyuki Sanada a la classe (oui, c'est SAN KU KAI mais aussi quelques films avec Sonny Chiba ou plus récemment RING, etc...). De prime abord, l'aspect fantastique paraît complètement déplacé mais finalement cela s'intègre assez bien, toujours dans l'idée d'une transposition féérique de l'histoire. Cela permet aussi de voir des créatures du folklore japonais que je n'avais jamais vu à l'écran comme la créature au début du film (bien que cela soit très gratuit à l'arrivée).Dragonball a écrit :Le film ne partait pas chez moi avec une forte de cote de sympathie, surtout que je n'ai malheureusement pas encore eu l'occasion de voir le film original !
En fait, je suis entré dans la salle en me disant que ça allait être bien. Et ce fut bien ! De belles images, des costumes et décors colorés, le plus souvent c'est mis en scène avec bon goût... Manolito parlait de film classique et c'est justement ce que j'ai aimé, on est loin de l'hystérie habituelle des films d'action, on dessine des personnages, on place des enjeux, les scènes d'action sont présentes mais elles ne bouffent pas l'histoire... Le seul bémol, l'émotion n'est pas forcément au rendez-vous. Mais ça reste un joli spectacle face à ce que l'on peut voir habituellement !
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Re: 47 Ronin - Carl Rinsch (2013)
Un excellent film ou le faste des costumes et des décors le dispute au grand spectacle du chambaran d’en temps, il y a de la nostalgie à l'image de se qui nous est présenté.
De l'Action, un zeste d'aventure, un brin de drame au milieu d'une multitudes de créature issu de la mythologie Japonaise qui fait qu'il tangue souvent vers le fantastique. Font de ce spectacle une réussite très loin d'une grosse machinerie à la Pirates des Caraïbes. Manque un je ne sais quoi pour en faire une référence (Reeve en effet peut-être trop coincé comme souvent malheureusement...?!).
Vu sur le BD Universal 3D, un relief honorable rien a redire avec quelques objets qui volent a la vu du spectateur, mais au delà de sa, cela n'a rien d’enivrant. J'attendais trop peut-être le nirvana pour ce genre de production. Un film qui finalement fonctionnera tous aussi bien dans ça version 2D.
De l'Action, un zeste d'aventure, un brin de drame au milieu d'une multitudes de créature issu de la mythologie Japonaise qui fait qu'il tangue souvent vers le fantastique. Font de ce spectacle une réussite très loin d'une grosse machinerie à la Pirates des Caraïbes. Manque un je ne sais quoi pour en faire une référence (Reeve en effet peut-être trop coincé comme souvent malheureusement...?!).
Spoiler : :
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Re: 47 Ronin - Carl Rinsch (2013)
Comprends pas et rejoins les avis du dessus.
C'est classique, ça veut pas dire que c'est mauvais, limite c'est gage de lisibilité en ces temps où les CGI sont rois.
J4ai toujours aimé Keanu Reeves, comprends pas non plus qu'on balance autant sur lui.
Tradition, honneur et vengeance pour une histoire qui manque il est vrai d'un poil d'émotions.
C'est classique, ça veut pas dire que c'est mauvais, limite c'est gage de lisibilité en ces temps où les CGI sont rois.
J4ai toujours aimé Keanu Reeves, comprends pas non plus qu'on balance autant sur lui.
Tradition, honneur et vengeance pour une histoire qui manque il est vrai d'un poil d'émotions.
Re: 47 Ronin - Carl Rinsch (2013)
C'est vrai que le film se regarde sans trop d'anicroches. Une bande de potes avec des sabres s'en vont dépoter le vilain assassin de leur maître.
Il manque quelque chose et il y a quelque chose de trop en même temps.
D'abord, le trop: la musique omniprésente, quasi gluante; collante pour souligner chaque " supposée" émotion ou ressentie des personnages. Cette musak a quelque chose de trop synthétique à mon goût qui tue l'émotion, émotion qui en plus n'est pas très convaincante via les comédiens. Et moi aussi, j'aime Keanu Reeves, j'voulais pleurer avec lui...
Je comprends le partie pris occidental; faut que ça cartonne aux U.S.A...et c'est pour ça que ça braille à tout venant. Bin des samouraïs, même ronins, ça pleure po, il me semble.
Même une fille d'un maître japonais important ça ne pleure pas en public; d'ailleurs son père lui rappelle de ne pas montrer sa tristesse.
Le côté fantastique ne m'a pas déplu; sauf que ça sent quand même un peu le réchauffé; et c'est pas à cause de la présence d'un dragon....quoique!
Bon, un produit formaté ni plus mauvais ou bon qu'un autre.
Un atout du film en ce qui me concerne: les combats sont plus courts que ce qu'on voit habituellement dans les scènes d'actions des "blockbusters" qu'on nous sert depuis longtemps.
Bravo!
Maintenant je vais me retaper la série Shogun...
Ha oui, j'avais oublié ce qui manquait. L'unité des ronins face à un adversaire redoutable et puissant. On dirait que le perso de Reeves vit dans un monde à part et que les ronins n'y sont pas confrontés. Kaï, son personnage, affronte seul, physiquement, tous les monstres et entitées surnaturelles (à part l'étrange gros cerf du début). J'aurais préféré voir plusieurs guerriers se mesurer au personnage le plus retord à la fin; de sentir qu'ils sont vraiment ensemble dans cet affaire.
L'individualisme très occidental qui triomphe, je dirais...à mon humble avis.
Il manque quelque chose et il y a quelque chose de trop en même temps.
D'abord, le trop: la musique omniprésente, quasi gluante; collante pour souligner chaque " supposée" émotion ou ressentie des personnages. Cette musak a quelque chose de trop synthétique à mon goût qui tue l'émotion, émotion qui en plus n'est pas très convaincante via les comédiens. Et moi aussi, j'aime Keanu Reeves, j'voulais pleurer avec lui...

Je comprends le partie pris occidental; faut que ça cartonne aux U.S.A...et c'est pour ça que ça braille à tout venant. Bin des samouraïs, même ronins, ça pleure po, il me semble.

Même une fille d'un maître japonais important ça ne pleure pas en public; d'ailleurs son père lui rappelle de ne pas montrer sa tristesse.
Le côté fantastique ne m'a pas déplu; sauf que ça sent quand même un peu le réchauffé; et c'est pas à cause de la présence d'un dragon....quoique!

Bon, un produit formaté ni plus mauvais ou bon qu'un autre.
Un atout du film en ce qui me concerne: les combats sont plus courts que ce qu'on voit habituellement dans les scènes d'actions des "blockbusters" qu'on nous sert depuis longtemps.
Bravo!
Maintenant je vais me retaper la série Shogun...

Ha oui, j'avais oublié ce qui manquait. L'unité des ronins face à un adversaire redoutable et puissant. On dirait que le perso de Reeves vit dans un monde à part et que les ronins n'y sont pas confrontés. Kaï, son personnage, affronte seul, physiquement, tous les monstres et entitées surnaturelles (à part l'étrange gros cerf du début). J'aurais préféré voir plusieurs guerriers se mesurer au personnage le plus retord à la fin; de sentir qu'ils sont vraiment ensemble dans cet affaire.
L'individualisme très occidental qui triomphe, je dirais...à mon humble avis.
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Re: 47 Ronin - Carl Rinsch (2013)
Houlaaaa, du lourd que voila. Ou commencer?
Bon, d'abord l'evidence, enfin LES evidences.
47R a le gout, les couleurs et le look de la culture japonaise, mais...Non je deconne, c'est aussi japonais que les pates napolitaines aldante que Marco Polo aurait ramene de Chine!
Base sur la "geste" historique et heroique des 47 samurais, pierre angulaire de la culture guerriere du Japon (le Bushido ou la voie du guerrier) et du cinema (le recit a ete de nombreuses fois adapte au cine) et base sur un scenario de Chris Morgan bombarde fin connaisseur du Japon, car ayant ecrit le chapitre Tokyo Drift de la saga The Fast and Furious
, le film s'essaye a repomper un peu de tout: les codes couleurs des armee dans les films de Kurosawa (dont il essaye de repomper en une variation jeux video l'ouverture de Ran et de sa chasse au sanglier ou la scene de la lecture de la carte dans la defense du village dans Les 7 Samurais, ici changee en preparation d'attaque d'un village), de Mononoke Hime en "live", transformant l'heroine en Mononoke Ouji (Prince Mononoke) et Lord of the Rings (en nettement plus "cheap" cote SFX). Bref, un sacre morceau de n'importe quoi, facture a 175 Mio de dollars (quand meme!)
.
Bon, quelques efforts ont ete fournis, notamment avec la presence d'acteurs japonais a l'affiche, mais ca fait peu dans ce qui un sacre salmigondi mal ficelle d'images--souvent d'epinal, facon Last Samurai (neeeettement plus equilibre comme metrage) ou Geisha (treeees carte postale)--le tout matine d'un cote jeu video piquant des images prises au hasard sur Tumblr; un bouddha de Barmiyan fera l'affaire dans un paysage tout droit sorti de la Nouvelle-Zelande de Peter Jackson, etc.
En fait, il y a des creatures inspirees avec plus ou moins de bonheur des yokais, des elements de culture nippone, mais le tout ne representant que quelques gouttes perdues dans un ocean de mediocrite. Mediocrite, car le film, plus que culturellement mechamment a cote de la plaque, est surtout peu entrainant et franchement ch.ant avec des personnages extraordinairement fades...
Les persos sont ininteressants, oscillant entre les mechants tres mechants (et un cran libidineux, sans compter que le bad guy fait vraiment plouc et que sa sorciere est plutot moche--Rinko Kikuchi en mode "ma maquilleuse est decedee la semaine passee") et des heros fades (Keanu rulez!), des cameos VRAIMENT zarbis avec entre autres un Queequeg (Moby Dick) barde de tatouages quand les personnages arrivent au port, un mutant tout droit sorti de Hokuto no Ken dans la foulee, bizarrement ensuite suivi d'un tres bon combat a l'epee (une erreur a ce stade!, mais erreur immediatement rattrapee par un enchevetrement de scenes facon Pirates of the Caribean avec des "gaijins" (non-japonais a foison) alors que l'archipel est cense...etre ferme aux etrangers!
), des enjeux strategiques mal amenes, les enjeux humains, eux ne depassent pas le niveau d'un volume de la collection harlequin.
Un truc assez bizarre, est qu'en fin de compte toute la partie yokais/surnaturel/Keanu Reeves...est inutile au recit (ca n'a aucun rapport avec la veritable histoire non plus, bien sur). Pourquoi la sorciere aide-t'elle le seigneur de guerre? Mystere. Pourquoi les ronins ont-ils besoin de demander les epees au Tengu, sachant que les champs de bataille avec des milliers d'armes a ramasser ca ne manquait pas dans le Japon medieval? Mystere. Le dragon du pre-generique, il est passe ou? Ah, c'etait la sorciere, c'est ca? Et ta soeur?
Allez, on arrete de blaguer 2 minutes, tout ca, c'est pour vendre le film en-dehors du Japon. (parce qu'au Japon, le film a--bien sur--floppe).
Quelque part, on commence (enfin, bibi commence) a jouer a un jeu assez idiot qui consiste a voir le film, ses bizarreries et a essayer de comprendre ce qui a la base a du etre lu, assimile (ou pas
) et regurgite dans l(e mauvais) 'etat a l'ecran. (p.ex. le personnage de Reeves tient moins d'un evade du monde des Tengu (des yokais ailes habitant les forets et montagnes) que d'un nukenin (fuyard) evade du monde des ninjas, etc)
Au-dela de tout ca (quand meme), les defauts se font plus "classiques": un personnage principal non-japonais permettant (enfin forcant) tout le casting a parler anglais d'un facon assez zarbi, laissant support qu'ils jouent en anglais phonetiquement. Bref, on est TRES loin de Shogun, qui malgre ses limitations etait nettement plus immersif.
Ce qui est triste, est que pas mal des allusions (mal amenees ou balancees tel quel facon la culture japonaise pour les Nuls en mode Readers' Digest) sont interessantes et le cinephile reconnaitra des allusions a La Ballade de Narayama et que p.ex. la relecture du design des Tengus (des creatures ailees) est osee mais interessante (i.e. pas d'ailes, mais un facies d'oiseau et une technique de combat qui fait penser a des oiseaux!
)
Bref, un projet bancal et mal ficelle, qui s'est gentiment (et justement a mon sens) ramasse.
47 Ronin: Phouuuuh...Euh, allez: 3.0 / 5 ("mediocre", sortez une caisee d'Asahi pour tenir le choc--'tain 2 heures quand meme...
)
Apres toutes les
eries que j'ai debite, pourquoi tant de mansuetude?
'Ben, parce que la scene finale est restee jusqu'en-boutiste et qu'a la base du film, il y a une geste qui transcende les cultures, le temps, les sensibilites. Un acte que tous et toutes comprennent et peuvent respecter. Sacrifice, honneur, justice sont des mots qui resonneront toujours de la meme facon qui que nous soyons ou que nous vivions et a n'importe quelle epoque nous nous trouvons. Il est juste dommage que le film ne parvienne pas a etre l'ecrin a la mesure de la valeur de ces mots. Dommage.
Bon, d'abord l'evidence, enfin LES evidences.
47R a le gout, les couleurs et le look de la culture japonaise, mais...Non je deconne, c'est aussi japonais que les pates napolitaines aldante que Marco Polo aurait ramene de Chine!

Base sur la "geste" historique et heroique des 47 samurais, pierre angulaire de la culture guerriere du Japon (le Bushido ou la voie du guerrier) et du cinema (le recit a ete de nombreuses fois adapte au cine) et base sur un scenario de Chris Morgan bombarde fin connaisseur du Japon, car ayant ecrit le chapitre Tokyo Drift de la saga The Fast and Furious


Bon, quelques efforts ont ete fournis, notamment avec la presence d'acteurs japonais a l'affiche, mais ca fait peu dans ce qui un sacre salmigondi mal ficelle d'images--souvent d'epinal, facon Last Samurai (neeeettement plus equilibre comme metrage) ou Geisha (treeees carte postale)--le tout matine d'un cote jeu video piquant des images prises au hasard sur Tumblr; un bouddha de Barmiyan fera l'affaire dans un paysage tout droit sorti de la Nouvelle-Zelande de Peter Jackson, etc.

En fait, il y a des creatures inspirees avec plus ou moins de bonheur des yokais, des elements de culture nippone, mais le tout ne representant que quelques gouttes perdues dans un ocean de mediocrite. Mediocrite, car le film, plus que culturellement mechamment a cote de la plaque, est surtout peu entrainant et franchement ch.ant avec des personnages extraordinairement fades...
Les persos sont ininteressants, oscillant entre les mechants tres mechants (et un cran libidineux, sans compter que le bad guy fait vraiment plouc et que sa sorciere est plutot moche--Rinko Kikuchi en mode "ma maquilleuse est decedee la semaine passee") et des heros fades (Keanu rulez!), des cameos VRAIMENT zarbis avec entre autres un Queequeg (Moby Dick) barde de tatouages quand les personnages arrivent au port, un mutant tout droit sorti de Hokuto no Ken dans la foulee, bizarrement ensuite suivi d'un tres bon combat a l'epee (une erreur a ce stade!, mais erreur immediatement rattrapee par un enchevetrement de scenes facon Pirates of the Caribean avec des "gaijins" (non-japonais a foison) alors que l'archipel est cense...etre ferme aux etrangers!

Un truc assez bizarre, est qu'en fin de compte toute la partie yokais/surnaturel/Keanu Reeves...est inutile au recit (ca n'a aucun rapport avec la veritable histoire non plus, bien sur). Pourquoi la sorciere aide-t'elle le seigneur de guerre? Mystere. Pourquoi les ronins ont-ils besoin de demander les epees au Tengu, sachant que les champs de bataille avec des milliers d'armes a ramasser ca ne manquait pas dans le Japon medieval? Mystere. Le dragon du pre-generique, il est passe ou? Ah, c'etait la sorciere, c'est ca? Et ta soeur?

Allez, on arrete de blaguer 2 minutes, tout ca, c'est pour vendre le film en-dehors du Japon. (parce qu'au Japon, le film a--bien sur--floppe).
Quelque part, on commence (enfin, bibi commence) a jouer a un jeu assez idiot qui consiste a voir le film, ses bizarreries et a essayer de comprendre ce qui a la base a du etre lu, assimile (ou pas

Au-dela de tout ca (quand meme), les defauts se font plus "classiques": un personnage principal non-japonais permettant (enfin forcant) tout le casting a parler anglais d'un facon assez zarbi, laissant support qu'ils jouent en anglais phonetiquement. Bref, on est TRES loin de Shogun, qui malgre ses limitations etait nettement plus immersif.
Ce qui est triste, est que pas mal des allusions (mal amenees ou balancees tel quel facon la culture japonaise pour les Nuls en mode Readers' Digest) sont interessantes et le cinephile reconnaitra des allusions a La Ballade de Narayama et que p.ex. la relecture du design des Tengus (des creatures ailees) est osee mais interessante (i.e. pas d'ailes, mais un facies d'oiseau et une technique de combat qui fait penser a des oiseaux!

Bref, un projet bancal et mal ficelle, qui s'est gentiment (et justement a mon sens) ramasse.
47 Ronin: Phouuuuh...Euh, allez: 3.0 / 5 ("mediocre", sortez une caisee d'Asahi pour tenir le choc--'tain 2 heures quand meme...

Apres toutes les

'Ben, parce que la scene finale est restee jusqu'en-boutiste et qu'a la base du film, il y a une geste qui transcende les cultures, le temps, les sensibilites. Un acte que tous et toutes comprennent et peuvent respecter. Sacrifice, honneur, justice sont des mots qui resonneront toujours de la meme facon qui que nous soyons ou que nous vivions et a n'importe quelle epoque nous nous trouvons. Il est juste dommage que le film ne parvienne pas a etre l'ecrin a la mesure de la valeur de ces mots. Dommage.

En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.