La Chispa de la Vida - Alex de la Iglesia (2011)

[Superwonderscope]

En attendant son dernier film sur la sorcellerie, son avant-dernier film est sorti en france mercredi dernier dans la plus totale indifférence. Avec José Mota et Salma Hayek (egalement santiago Segura et Juanjo Puigcorbé), il est doté du titre Un jour de Chance et d'une affiche abominable.



résumé:
"Ancien publicitaire à succès, Roberto ne supporte plus d’être au chômage. Désespéré, il retourne avec sa femme dans l’hôtel qui fut le théâtre de leur lune de miel. Mais l’établissement a laissé place à un musée sur le point d’être inauguré. Au cours de sa visite, il fait une grave chute et se retrouve avec une barre de fer plantée dans la tête. Devenu l’attraction numéro 1 pour les médias présents, Roberto comprend que cet accident pourrait finalement lui être très profitable..."

Encore un superbe coup pour DistriB (le distributeur français) qui balance 23 copies France pour à peine 260 entrées le premier jour. Suivant l'échec espagnol d'il y a quasi un an.

[leWalrus]

Le pitch fait quand même envie !
Du coup, ça vaut quoi ? Est-ce que quelqu'un s'est déplacé pour voir ce film ?

[savoy1]

Une constation s'impose d'emblée : de la Iglesia s'est bien assagi. Il faut dire qu'avec son précédent opus, il semblait avoir atteint un point de non-retour dans l'énervement.
Donc, même si tout ce qui fait sa patte est présent, nombreux rebondissements à partir d'un canevas simple, filmage qui sait se faire grandiloquent par sa mise valeur des décors (je vous laisse découvrir cette incroyable scène à ciel ouvert), très nombreux personnages superbement dessinés (du vieux gardien de musée humaniste au gothique, de touchants portraits générationnels), il en découle par moments des passages à vide. De longs tunnels dialogués se révèlent assez répétitifs quant à leur discours dénonciateur. Et on aurait préféré avoir à la place quelque déréglement bien senti. Deux ou trois situations qui semblent s'emballer sont vite tuées dans l'oeuf, débouchant sur une frustration bien compréhensible pour l'amateur de dinguerie.
Cela dit, ça reste de la grande satire élégante et classieuse, amère comme il se doit. Même si elle ne marquera sans doute pas l'histoire du cinoche espagnol, puisque n'apportant pas de vrai regard neuf sur notre époque en pleine "crise".

[comte vonkrolock]

Une satire qui arrive un peu tard, j'aurais presque envie de dire....

Reste le talent évident de Alex de la Iglesia pour mettre en scène tous cela avec un vrai point de vu originale et dans un style toujours aussi percutant. Et s'est bien se qui sauve cela de l’anonymat dans lequel est sortie ce film.