Les années 60 auront été l'occasion de voir des personnages au look improbable dans des aventures colorées. Les plus célèbres ici étant le Fantômas de Hunnebelle et Diabolik de Bava. Superargo rentre dans cette catégorie de films à mi-chemin entre l'espionnage et la BD. Sorte de super-homme, Superargo (interprété par Giovanni Cianfriglia) joue les espions... en tenue de catcheur !
Il arbore ainsi pendant toute l'aventure une tenue moulante rouge et un masque noir. On ne verra jamais son visage ! 
Une longue séquence nous montre d'ailleurs les caractéristiques surhumaines de Superargo : il résiste au chaud, au froid, à la douleur, ne saigne pas etc. On le voit affronter ici un Dr No du pauvre nommé Diabolikus (Gérard Tichy), flanqué de sa maîtresse adepte de la cravache (Loredana Nusciak). Gadgets, base secrète, hommes de main, on se croirait presque dans un Bond.
Bien que le tout prête à sourire (et même à rire, cf la scène où Superargo arrive à défoncer une porte blindée avec un lance flamme
), Superargo contre Diabolikus est un film agréable à regarder et bénéficiant d'une mise en scène correcte. On pourra toutefois regretter que le film, à cause de son côté naïf premier degré, manque de cool/funk/psychédélique, ce qui achève de le rendre inférieur au mètre étalon Diabolik.
Vu sur CineFx en VF. Très belle copie en scope.
Espérons qu'ils sortiront la suite dans la foulée...
