
Ouch! J'avais vraiment envie de découvrir ce film, considéré comme un échec commercial et qui précipita le départ de Carroll Baker pour l'Italie. Baker et Douglas venaient à peine de sortit d'un autre tournage ensemble, Sylvia avec également Peter Lawford qu'on retrouve ici.
Déjà, il y a de l'argent à l'écran, et ça se voit! Décors luxueux, profondeur de champ, photographie sublime, éclairages, costumes d'Edith head chatoyants, les couleurs sont magnifiques....toute la technique, avec le casting 4 étoiles (Mike Connors, Angela Lansbury, Martin Balsam...), tout est nickel.
Sauf que... ben c'est raté. Le scénario, inspiré d'un bouquin déjà largement attaqué pour ayant provoqué nombre de procès et autres réécritures de la vie de Harlow (son beau-père a été largement épargné pour le coup!) a lavé plus blanc que blanc la vie de Jean Harlow pour en retenir une femme "blessée par la vie". Hum. Tout a été ripoliné, nettoyé. Son début à Hollywood (avec sa mère et son beau-père) : inventé pour rendre plus clean son départ de Kansas City et mariage lorsqu'elle était mineure. Aucun titre de film n'est vrai, rien sur Clark Gable - remplacé par un nom fictif et joué par Mike Connors qui par ailleurs ressemble furieusement à Gable sur quelques plans!-, Leslie Nielsen joue un prete-nom d'Howard Hugues, Martin Balsam le prete-nom pour Louis B.Mayer... seul reste vrai le contrat de 60 000$. En fait, il faut un décodeur pour le film qui tente un numéro d'équilibriste pour ne blesser personne, mais pour que chacun reconnaisse bien de qui on parle.
Il n'y a guère que le nom de Paul bern (Peter Lawford), son deuxieme mari, qui ait été gardé (car mort suicidé). rien sur son dernier mariage, et même sa mort a été changée

Incompréhensible, ce qui devient assez roman-photo trash par moments dans le film. Douglas commence magnifiquement son film par une visite des studios, grand travelling latéral sur les figurants allant de l'entrée du studio, à l'habillage, au make up... c'est grandiose. Et ça sera le meilleur plan du film. il s'en sort assez bien avec le matériau qu'il a, mais il rate des scènes clés comme l'engueulade entre Bern et Harlow, statique, sans émotion, morne. Et malheureusement, pour diriger les acteurs, ça n'est pas vraiment le meilleur. Je crois que jamais Carroll Baker n'a été aussi médiocre.
Je comprends mieux la mauvaise réputation du film. En même temps, je ne me suis pas spécialement ennuyé, c'est suffisamment mauvais pour passer le barrière du con.
Donc forcément fun.
Une relative déception, mais avec le recul, Douglas n'était pas vraiment l'homme de la situation.
Le Blu ray US de chez Olive est juste sublime. Les couleurs éclatent à l'écran et on sent l'énorme boulot de préparation, des éclairages, des décors complexes à élaborer que cela a du être/
PS : splendide musique de Neal Hefti


2h03
2,40:1
vo sans st.
Et il reste donc à voir l'autre projet plus modeste "Harlow" sorti la même année, avec une autre Carroll : Carol Lynley