Harlow - Gordon Douglas (1965)

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Superwonderscope
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Harlow - Gordon Douglas (1965)

Message par Superwonderscope »

De ses années de galère, sa découverte par l'agent Landau (Red Buttons), la vie de Jean Harlow (Carroll Baker), son apogée et la descente aux enfers.

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Ouch! J'avais vraiment envie de découvrir ce film, considéré comme un échec commercial et qui précipita le départ de Carroll Baker pour l'Italie. Baker et Douglas venaient à peine de sortit d'un autre tournage ensemble, Sylvia avec également Peter Lawford qu'on retrouve ici.

Déjà, il y a de l'argent à l'écran, et ça se voit! Décors luxueux, profondeur de champ, photographie sublime, éclairages, costumes d'Edith head chatoyants, les couleurs sont magnifiques....toute la technique, avec le casting 4 étoiles (Mike Connors, Angela Lansbury, Martin Balsam...), tout est nickel.

Sauf que... ben c'est raté. Le scénario, inspiré d'un bouquin déjà largement attaqué pour ayant provoqué nombre de procès et autres réécritures de la vie de Harlow (son beau-père a été largement épargné pour le coup!) a lavé plus blanc que blanc la vie de Jean Harlow pour en retenir une femme "blessée par la vie". Hum. Tout a été ripoliné, nettoyé. Son début à Hollywood (avec sa mère et son beau-père) : inventé pour rendre plus clean son départ de Kansas City et mariage lorsqu'elle était mineure. Aucun titre de film n'est vrai, rien sur Clark Gable - remplacé par un nom fictif et joué par Mike Connors qui par ailleurs ressemble furieusement à Gable sur quelques plans!-, Leslie Nielsen joue un prete-nom d'Howard Hugues, Martin Balsam le prete-nom pour Louis B.Mayer... seul reste vrai le contrat de 60 000$. En fait, il faut un décodeur pour le film qui tente un numéro d'équilibriste pour ne blesser personne, mais pour que chacun reconnaisse bien de qui on parle.
Il n'y a guère que le nom de Paul bern (Peter Lawford), son deuxieme mari, qui ait été gardé (car mort suicidé). rien sur son dernier mariage, et même sa mort a été changée :shock:

Incompréhensible, ce qui devient assez roman-photo trash par moments dans le film. Douglas commence magnifiquement son film par une visite des studios, grand travelling latéral sur les figurants allant de l'entrée du studio, à l'habillage, au make up... c'est grandiose. Et ça sera le meilleur plan du film. il s'en sort assez bien avec le matériau qu'il a, mais il rate des scènes clés comme l'engueulade entre Bern et Harlow, statique, sans émotion, morne. Et malheureusement, pour diriger les acteurs, ça n'est pas vraiment le meilleur. Je crois que jamais Carroll Baker n'a été aussi médiocre.

Je comprends mieux la mauvaise réputation du film. En même temps, je ne me suis pas spécialement ennuyé, c'est suffisamment mauvais pour passer le barrière du con.
Donc forcément fun.

Une relative déception, mais avec le recul, Douglas n'était pas vraiment l'homme de la situation.

Le Blu ray US de chez Olive est juste sublime. Les couleurs éclatent à l'écran et on sent l'énorme boulot de préparation, des éclairages, des décors complexes à élaborer que cela a du être/

PS : splendide musique de Neal Hefti 8)) en regardant pour l'acheter, il y a un CD sorti en 2003 et épuisé, valant au bas mot quelques 99 $; Il est donc urgent d'attendre :D

2h03
2,40:1
vo sans st.


Et il reste donc à voir l'autre projet plus modeste "Harlow" sorti la même année, avec une autre Carroll : Carol Lynley
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
manuma
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Re: Harlow - Gordon Douglas (1965)

Message par manuma »

Mêmes remarques, grosso modo, même s'il ne s'agit pas vraiment d'une déception de mon côté, vu que je n'en attendais rien du tout.

A retenir : le plan du générique de début qui claque bien, annonçant avec panache un spectacle friqué à défaut d'autre chose, une partition musicale en effet extra, si ancrant fermement le film dans les années 60 alors que son intrigue se déroule 30 ans plus tôt, et quelques tenues incendiaires portées par la miss Baker.

En revanche, côté interprétation, personne ne m'a fait forte impression ici, et l'écriture stagne dans les basses eaux du soap-opera trash. Et puis cela finit curieusement, en quatrième vitesse. Jean Harlow s'endort ivre sur plage,
Spoiler : :
émerge agonisante sur un lit d’hôpital, fait ses adieux à la famille, meurt (d'une pneumonie, apprend-on dans la foulée) et générique de fin.
Tout ça en 5 petites minutes.

Bref, ça se laisse voir mais, dans le même genre, avec la même équipe (Joseph Levine à la production, John Michael Hayes au scénario, les acteurs Martin Balsam et Carroll Baker - incarnant déjà une sorte de Jean Harlow), le Carpetbaggers d'Edward Dmytryk m'avait davantage amusé.

Le film passe actuellement sur Paramount Channel dans une très, très belle copie.
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