Le Mans - Lee H. Katzin (1971)

[Superwonderscope]

En Blu ray français en juin 2011 chez Paramount.

[comte vonkrolock]

Très beau rendu HD sur ce film (un joli grain tout sauf numérique), j'avoue être pas fana du genre. Mais clairement on a là un film pensé uniquement pour les passionnés de course automobile. Épuré de pratiquement tous dialogues en dehors des commentaires de la course.

Ce spectacle est centré pendant plus d'une heure quarante cinq minutes sur ces bolides qui fonce à toute allure sur le mythique circuit. Bref un film sans consécution sur le milieu. Un diamant brut. Dont les séquences de carambolage mettent direct au tapis le pitoyable film que signa Renny Harlin avec Stallone.

Vous voulez un vrai film de course LE MANS est bien le film qu'il vous faut.

[Manolito]

Effectivement, un film de passionnés (ce projet a été complètement porté et dirigé par Steve McQueen) et ça se sent ! Le filmage doit beaucoup au cinéma-vérité et autre documentaires. Les dialogues et la musique sont employés avec une rare parcimonie. Les scènes de course ne sont peut-être pas aussi époustouflantes que "Grand Prix" mais le film dans son ensemble est bien plus homogène et convaincant que ce dernier. On est pris du début à la fin, certaines scènes d'action sont des tours de force (les crash, le sprint final). Intense et impressionnant !

Vu sur le bluray français paramount, excellente copie 2.35 HD, à part quelques petites saletés, il n'y a rien à dire, c'est du travail d'orfèvre ! Bande son DTS Master anglaise 7.1 de bonne tenue (le film est sorti en gonflage 70mm avec un mixage six pistes à l'époque). Avec VF et STF.

[Cosmodog]

Pas d'attente particulière pour ce film choppé dans un lot de DVD "Steeve Mc Queen" pour une bouchée de pain, dans l'idée de revoir "Bullitt" et le trouver re-chiant et de découvrir "Thomas Crown affair" et le découvrir chiant (beau mais chiant).

Et puis "Le Mans" vu que j'ai rien à faire d'autre...
La claque ! Une ode à la mythique course française (je précise que dans le monde réel je me contrefous totalement des courses de bagnoles). Le premier film dont les dialogues sont le chant des moteurs. Une photo à tomber pour un style proche du film-docu dans le ton, mais dont les extravagances du montage intensifie les scènes fortes. Presque de la mélancolie dans cette interminable course, entrecoupée de temps morts et contemplatifs. Rien que le côté vintage des décors et des voitures donne un ton atypique. Reste de magnifiques scènes de course, intenses, furieuses, au style inventif et magnifiée par de magnifiques plans iconiques (ah ces gros plans de roues, de pares-chocs rasant l'asphalte au son des moteurs en surrégime - 10 ans avant Mad Max !!!). Steve Mc Queen tout en retrait, dans un film quasi muet, exception faite du vrombissement des voitures, véritables stars du film.

Une belle découverte inattendue.

[Lord Taki]

Film presque expérimental, en avance sur son temps en 1971 et même aujourd'hui !
J'ai commencé avec la VF mono, qui est... mono. Vu le peu de dialogues j'ai rapidement switché sur la piste 7.1 VO tout simplement bluffante.

Mon passage préféré reste le départ de la course. Le silence qui fait place aux battements de coeurs avec un montage au diapason.

Fan de sport mécaniques ? Un must.

[Cosmodog]

Fan de sport mécaniques ? Un must.

Je rajouterais:
Pas fan de sport mécaniques ? Un must quand même !

[Machet]

D’accord avec vous. Un diamant brut, c’est vrai. Et pour cause ils ont tourné sans scénario (il y a bien une mini romance avec deux traumas qui s’entrecroisent mais c’est anecdotique et permet de donner quelques respirations au film). Seul la course compte ici, les bolides filmés comme des vaisseaux spatiaux. Une fiction donc mais faite de 70% d’images documentaires (filmé avec 20 caméras), limite expérimentale. A l’image de la réalisation, le son est à l’os, quasiment sans musique (de Michel Legrand), juste le vrombissement des moteurs pour le plaisir des oreilles.

Il m’a semblé que la copie mériterait une restauration 4K digne de ce nom. Mais je vois mal quand… sauf si Criterion ou Cannes Classics s’en emparent un jour.