Ben je crois que tout est dans ton message. BRAZIL brossait le portrait d'un futur inquiétant et risible là où THEOREM ZERO pointe du doigt une société déjà présente, voire passée. Je suis désolé mais ça fait film de vieux réac alors que BRAZIL était plutôt un film visionnaire. D'ailleurs BRAZIL fonctionne encore aujourd'hui alors que THEOREM ZERO m'a semblé radoter quand je l'ai découvert y a un mois...
Ps : Petite parenthèse, Orwell n'a jamais dépeint le futur, donc difficile de parler de "futur Orwellien".
The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)
Je ne sais pas si on peut dire que l'univers de BRAZIL est risible. Si je vivais dans cet univers, je ne suis pas certain que ça me ferait marrer. Reste que si visuellement on peut rapprocher BRAZIL et THE ZERO THEOREM, ça m'apparait très difficile de dire que les deux univers sont similaires. En réalité, ils sont carrément à l'opposé au même titre que les deux héros sont très différents dans leur personnalité et leurs aspirations. Il n'y a que la fin qui peut s'interpréter de la même façon avec une nuance.
PS : Le futur orwellien existe. Simplement parce que toute chose qui n'a pas une fin à nécessairement un futur...
Du coup, ce que dit Mercador est plutôt sensé. Rappelons que, nous, nous ne sommes plus au XXème siècle de toutes façons. Si l'univers d'Orwell existait, nous serions dans son futur. En plus, Mercador ne parle pas de 1984 (écrit quelques décades avant les années 80) mais d'un éventuel futur de cet univers 
PS : Le futur orwellien existe. Simplement parce que toute chose qui n'a pas une fin à nécessairement un futur...


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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)
Pas (encore) vu le film, mais une remarque de Mercador me fait un cran tiquer.
Bon, d'accord, apres que le message que le film nous renvoit (en pleine figure?) ne nous plait pas, ca c'est autre chose.
Pour le reste, effectivement, si le film se limite a parler du vide (existentiel) qui parseme nos vie interconnectees, ca fait film qui arrive apres la bataille...
Pourquoi "cynisme"? Je dirais plutot "lucidite" ou "etre realiste", non? Car si le probleme existe, utiliser un autre adjectif me ferais penser que la personne qui parle prefere l'ignorer?.Dans Zero Theorem, J'y vois plus un miroir de notre société hyper connecté actuelle. On est déjà en train de vivre ce qu'il nous montre dans le film : on passe du temps, sur le net, les réseaux sociaux, on utilise des objets connectés qui nous donnent des récompenses virtuelles, etc.. et ceci au nom de quoi ? Le message du film est clair : rien. On perd notre temps, on passe à côté de notre vie. C'est d'un cynisme à toute épreuve et je pense que c'est pour cela qu'il est difficile d'adhérer au film.
Bon, d'accord, apres que le message que le film nous renvoit (en pleine figure?) ne nous plait pas, ca c'est autre chose.
Pour le reste, effectivement, si le film se limite a parler du vide (existentiel) qui parseme nos vie interconnectees, ca fait film qui arrive apres la bataille...

En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)
Tout d'abord, merci à Arioch d'avoir préciser ma pensée, c'est tout à fait ce que j'exprimais dans mon message.
Bluesoul, je trouve que le message du film est d'un cynisme à toute épreuve, car c'est pour moi un constat d'une très grande noirceur, désabusé. Dire qu'il est lucide ou réaliste, ça serait quelque part devoir l'accepter. Et Terry Gilliam n'est pas le cinéaste du renoncement ou de l'acceptation d'un monde funeste. Il nous force au contraire à réfléchir et à s'indigner sur ce qu'il dénonce. Quitte à ce que le spectateur rejette les agissements du principal protagoniste.
Quand je suis sorti de la salle, j'avais une opinion en dem-teinte sur le film. Je ne savais pas exactement dire si j'avais apprécié ou non. Et plus le temps passe, plus le propos du film s'ancre en moi. Je suis d'accord avec choy qui dit que le film nécessite plusieurs visions. Vivement le blu-ray !
Spoiler : :
Quand je suis sorti de la salle, j'avais une opinion en dem-teinte sur le film. Je ne savais pas exactement dire si j'avais apprécié ou non. Et plus le temps passe, plus le propos du film s'ancre en moi. Je suis d'accord avec choy qui dit que le film nécessite plusieurs visions. Vivement le blu-ray !
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)
@Mercador: Merci pour ta reponse. En fait, c'est une question de "sensibilite", je dirais.
Pour moi, etre desabuse ou cynique c'est baisser les bras (face a la situation donnee). Etre lucide ou realiste (face a la situation donnee) peut se traduire par un rejet (de celle-ci)...ou non.
Comme dit, c'est une vision perso de la chose. Je me disais bien que ca devait etre quelque chose du genre.
Pas sur si le film sort par ici, mais a l'occaz, je tenterais bien une loc' si c'est le cas.
Pour moi, etre desabuse ou cynique c'est baisser les bras (face a la situation donnee). Etre lucide ou realiste (face a la situation donnee) peut se traduire par un rejet (de celle-ci)...ou non.
Comme dit, c'est une vision perso de la chose. Je me disais bien que ca devait etre quelque chose du genre.

Pas sur si le film sort par ici, mais a l'occaz, je tenterais bien une loc' si c'est le cas.

En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)
y'a matière à diverses théories. notamment celle là : les gens sont abrutis par leurs jobs et n'ont plus de vie sans les objectifs qu'on leur assigne.. et celui qui décide de tt ça sait en tirer la moelle, a le temps et peut financer pour des questions métaphysiques à résoudre, et être au dessus de la masse ..(à la masse), bref une partie de la définition que certains accordent aux "atlas". mais le héros peut à priori parvenir à se passer de tt ça.. sauf à un moment de certaines addictions re-naissantes (la prostipute surtout..)
le film a qq clichés nostalgico futuristes déjà vus (retour vers le futur 2, le cobaye 2), et certaines idées pas si saugrenues.. ou pointe la direction vers un monde à la "idiocracy", qq part le fait de bosser avec une manette de jeux.. parait pourtant plausible. les militaires ont bien axé leurs simulateurs sur certaines envies de jeunz (et en embauchent pour commander des drones de la mort bien réels eux..). et les millions de joueurs de "minecraft" créent des mondes carrés et virtuels où ils se sentent bien
.. que les t.o.c. et autres rituels ou habitudes sont de +en+ fréquents chez bien des gens pour se rassurer et éviter de penser trop à leur destinée mortelle ?
et pourtant je me dis souvent que la vie est comme un jeuvideo .. enfin plutôt un jeu d'arcade
. des rituels. une obsession guidée à continuer des gestes similaires afin qu'il soient parfaitement adaptés pour réussir un but juste stupide mais l'ironie d'un "game over" quoiqu'il arrive,
ce n'est pas qu'on ait décidé de jouer la partie, pas de notre chef, mais pour obéir à des ordres de chefs et éviter de se remettre en cause tous massivement face à des "management" qui n'ont rien à secouer de nous, se croyant manipulateurs du jeu ou plus intelligents que nous en masse. le héros est de ces rouages rares qui ne réagissent pas comme il est attendu, et pourtant il n'a pas plus de pouvoir pour changer ce tout..parce que même s'il gagnait la partie en jouant son propre jeu.. à quoi celà ménerait t'il ?
les visions de l'aspiration vers le "black hole" m'ont fait flipper en tt cas..
par contre autant je suis content du nimportenawak à l'écran, autant quand y'a des ellipses ou le cheminement ne répond plus à rien, là j'ai beau tenter d'interpréter, je me dis, ils ont zappé, ils ont baclé pour boucler tout en laissant des doutes aux spectateurs. bref je ne comprends pas comment la fin peut arriver ainsi et qu'il puisse en être heureux ou zen, fini l'appel qu'on attendait nous aussi notamment..
le film a qq clichés nostalgico futuristes déjà vus (retour vers le futur 2, le cobaye 2), et certaines idées pas si saugrenues.. ou pointe la direction vers un monde à la "idiocracy", qq part le fait de bosser avec une manette de jeux.. parait pourtant plausible. les militaires ont bien axé leurs simulateurs sur certaines envies de jeunz (et en embauchent pour commander des drones de la mort bien réels eux..). et les millions de joueurs de "minecraft" créent des mondes carrés et virtuels où ils se sentent bien

et pourtant je me dis souvent que la vie est comme un jeuvideo .. enfin plutôt un jeu d'arcade

ce n'est pas qu'on ait décidé de jouer la partie, pas de notre chef, mais pour obéir à des ordres de chefs et éviter de se remettre en cause tous massivement face à des "management" qui n'ont rien à secouer de nous, se croyant manipulateurs du jeu ou plus intelligents que nous en masse. le héros est de ces rouages rares qui ne réagissent pas comme il est attendu, et pourtant il n'a pas plus de pouvoir pour changer ce tout..parce que même s'il gagnait la partie en jouant son propre jeu.. à quoi celà ménerait t'il ?
les visions de l'aspiration vers le "black hole" m'ont fait flipper en tt cas..
par contre autant je suis content du nimportenawak à l'écran, autant quand y'a des ellipses ou le cheminement ne répond plus à rien, là j'ai beau tenter d'interpréter, je me dis, ils ont zappé, ils ont baclé pour boucler tout en laissant des doutes aux spectateurs. bref je ne comprends pas comment la fin peut arriver ainsi et qu'il puisse en être heureux ou zen, fini l'appel qu'on attendait nous aussi notamment..