Paperboy - Lee Daniels (2012)

[Superwonderscope]

1969. Un reporter (M. McConaughey) revient en Floride afin d'enqueter sur un homme qu'il croit injustement accusé de meurtre (JOhn Cusack) et en voie de se faire executer. Parallèlement, une jeune femme (Nicole Kidman), ayant correspondu avec le prisonnier et étant tomber amoureuse de lui, vient bouleverser les événements;Surtout aux yeux du frère du reporter (Zac efron) qui en devient obsédé.

Film neo-noir aux forts accents humides (dans tous les sens du terme), intrigue moite aux forts relents de sang, de sperme et de pisse; On peut pas mieux dire. Au bout des 102 minutes, je dois avouer ne pas très bien comprendre ce que Lee Daniels a voulu montrer. Un thriller? Probablement, ca en suit la structure. Un drame racial? Un peu de ça aussi. Un film sur les frustrations? En plein dedans. Maintenant, ça fait un peu fourre-tout, un peu provoc' facile (ah, l'obsession sado-maso de MMcConaughey attaché à oilp et tabassé par des blacks!). C'est filmé un peu comme un docu genre 70's, ça donne une image assez particulière au film - qui , il est vrai, n'emprunte pas un chemin facile. Escarpé, à contre-courant mais un peu vain au final.
Nicole Kidman est lumineuse à souhait -qu'est-ce qu'elle joue bien!-, Zac Efron se révèle meilleur qu'espéré (Lee Daniels semble un peu par ailleurs loucher sur sa plastique le long du film...) Macy Gray s'en sort assez bien... il n'y a que John Cusack qui force la dose. Pas désagréable à regarder, mais on se dit 'tout ça pour ça' au fond, même si le film se risque dans des méandres sociologiques assez peu fréquentés.

Superbe partition de Marco Grigorov, très en accord avec l'époque du film. Un achat direct pour ma part!

Vu sur le DVD Metroplitan, en scope 2,35:1 et 16/9, avec un 5,1 anglais efficace. La copie m'a parue un peu fadasse, par contre.

[comte vonkrolock]

Enfin vu et apprécier, on est loin du plaisir que procure un MUD avec le même Matthew McConaughey. Mais la prestation de chacun des personnages à l'écran fait quand même bien plaisir à voir.
Un drame sulfureux à juste titre que se soit Nicole Kidman qui enflamme de par sa présence la caméra, ou un John Cusack décidément très à l'aise dans des rôle troubles. Dans tous les cas on est très loin de cette image classique des sixties que la plupart des films de cette période on pu véhiculer, sa annonce aussi la fin d'une époque. Le rêve Américain se fissure un peu plus à l'image de se trouble fait divers.

A réserver quand même a un publique avertis, me suis marrer lorsque j'ai vu que s'était interdit au moins de 12 ans au dos du BR