Meteor - Ronald Neame (1979)

[Jérôme]

[Superwonderscope]

Nan mais Jérôme arrête là, va falloir que je l'achète , c'est malin!

[Jérôme]

j'étais persuadé que tu l'avais déjà

[Jérôme]

Bobbie Wygant interviews Sean Connery for Meteor

https://vimeo.com/13335814

[Jérôme]

Test du BR : http://www.blu-ray.com/movies/Meteor-Bl ... 06/#Review

[Superwonderscope]

(mode teasing on) Bientôt sur le site, notre review du Blu Ray... (off)

[Superwonderscope]

La critique du Blu Ray US est sur le site :

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=9120

[Jérôme]

tu parles d'entretien sur les sfx disponibles quelque part dans ton article. Ce sont des itws filmées ?

[Superwonderscope]

C'est par ici:

http://www.youtube.com/watch?v=W4St-eO3lHs

[Jérôme]

ah, mais j'ai le dvd de ce doc !
Je suis très intéressé par les coulisses de ce film et sur les reshoots des sfx. Il y a peu d'infos dans Starlog, fantastic films et autres starburst malheureusement.

[Superwonderscope]

mais c'est déjà pas mal sur ces articles-là.
Il faudrait qua je retrouve l'interview de Dennis Michelson aussi, mais je l'ai plus sous la main

[bluesoul]

La parodie pointe le bout de son nez avec LE BIG EN FOLIE.

The Big Bus en vo et Le Bus en Folie en Vf, je crois.

[Manolito]

Certes, on est un peu au-dessus de catastrophes comme "L'incroyable invasion"... Mais "Meteor" n'est quand même pas un film très glorieux. Il a pour lui un casting incroyable, c'est sûr. Karl Malden (le meilleur ici, qui semble bien s'amuser), Brian Keith en savant russe, Nathalie Woods (un peu sous-employé dans un rôle très auxiliaire), Trevor Howards et Henry Fonda (très sous-employés), Sean Connery (en mode grincheux...). Mais "Meteor" est quand même bavard, souffre d'une absence de scène vraiment spectaculaires et mémorables. Seule la destruction de Hong Kong est vaguement frappante. Le reste est affligé de trucages optiques ratés et de maquettes et trucages bien inférieurs à ce qu'on pouvait faire à l'époque. Nous sommes loin aussi des cascades ambitieuses de "L'aventure du Poseidon" ou "La tour infernale". La fuite dans les égouts et le métro à la fin du métrage est ainsi quand même bien ennuyeuse. Vraiment dispensable.

Vu sur Mycanal/OCS.

[Superwonderscope]

Revisitation sur le même blu ray Kino Lorber qui tient vraiment très bien le choc des années. Il est vraiment très très bien!

Pour ma part, c'est typiquement le film perclus de défaut que j'adore. Je m'inscris en porte à faux avec Manolito sur ce fait, je ne le trouve pas vraiment bavard et au contraire, rythmé par une série de catastrophes, plans dans l'espace, explosions... j'y ai trouvé mon compte. (mais je comprends tout à fait qu'on y soit réfractaire) Le tout porté par la partition très orchestrale et parfois magistrale de Laurence Rosenthal (je l'écoute régulièrement à part du film et ça en jette dans les enceintes)

Il y a aussi le fait qu'il s'éloigne quelque peu de la formule Irwin Allen.
Le tournage aux locations (Suisse, etc.) aide aussi beaucoup à élever le film. Surtout en effet quand on voit les derniers films catastrophes produits après, on va dire, Hindenburg.Les derniers Allen sont épouvantables, et les téléfilms guère mieux.
Je n'ai pas relu ma chronique (donc risque de redite), mais le film fut en effet une succession de désastres de tournage. Budget énorme pour AIP (qui coula juste après), la plupart pour les salaires de Connery et Neame (Connery qui cracha copieusement sur le film par ailleurs). Le budget des effets spéciaux se retrouva à la portion congrue selon les éléments des oscars, dans une fourchette entre 300 000 et 1 million de $). Moins moins d'un 1/16e du budget total. Une misère.
Les responsables des effets spéciaux furent virés les uns après les autres compte tenu des piètres résultats et les derniers engagés durent faire avec ce qui restait du budget, à savoir quasiment rien.
Le film a été tourné entre 1977 et 1978, pour une sortie en Juillet 79, repoussée à Octobre 79 du fait des SFX, qui furent tous quasiment jetés à la poubelle. L'ensemble fut réalisé en moins de deux mois (d'où l'achat des stocks shots d'Avalanche, entre autres)
Tous les intervenants (Arkoff y compris) s'accordent à dire que tout alla de travers du fait des choix de trucages optiques et des méthodes utilisées. Beaucoup de soucis de perspective qui se voient, de choix de caches (notamment le plan de la navette qui passe devant le soleil où on voit clairement la lape). Certains VFX fonctionnent plutôt bien (avec les techniques utilisées lors de Space 1999, notamment).
Entre autres, aussi, la gué-guerre que se livrèrent quelques personnes en tête du projet, certains souhaitant utiliser leur caméra plutôt que celle prévue par le tournage - Neame s'en explique assez bien dans son autobiographie. Notamment sur les plans composites des séquence de St Moritz. Les séquences Live étaient en Panavision anamorphique, et certaines séquences d'effets non. anamorphiques, ce qui ne marchait pas. Donc effets = direction poubelle. (Paul Lohmann est responsable du bordel)
Bon, Neame n'était pas en reste car a voulu impérativement utiliser un morceau de lave qui était à lui pour le météore. Ce qui , en terme de réalisme, est bien sur le papier. Mais avec certains effets de miniatures, ça ne fonctionne pas trop.

En fait, le film se situe dans une ligne médiane au niveau des effets spéciaux de l'époque, ce qu'un budget moindre réservé aux effets peut offrir de "mieux", même si cela n'est pas assez parfois. je pense surtout qu'en deux mois de temps compte tenu de la somme d'effets à réaliser, cela tient du miracle.

La scène de Hong Kong s'avère en effet très réussie et après presque 45 ans, tient bien le choc. Et pourtant, les buildings créés en carton tenant par des bouts de planche, ça fait grandement illusion. (et dans un réservoir d'eau monté à la hâte à L.A qui fuyait de partout).

Il existe un segment sur Youtube qui est hyper intéressant à ce sujet. Quelle tristesse de ne pas retrouver ce type de témoignages sur les éditions physiques...




Mais bon, Meteor est certes claudiquant mais j'aime beaucoup son approche de rapprochement des extrêmes (surtout aujourd'hui, sur la coopération Est/Ouest, vu ce qui se passe geopolitquement) et son sens du spectacle, qui me convient parfaitement.

Et quel générique de début!


PS: il y a aussi un dialogue très curieux entre Connery et un militaire au début du film, aux sous-entendus homosexuels auxquels je n'avais jamais fait attention je me suis repassé la scène deux fois pour bien comprendre si j'avais bien compris (d'autant que Connery en rajoute une couche quelque minutes après en suggérant à Malden (en effet le meilleur de tous ici) de lui coller un balai dans le cul pour qu'il puisse balayer en sortant du bureau

(je crois que j'aime beaucoup le film, en fait)