Nightcrawler est une affaire de famille. Réalisé par Dan Gilroy (Monsieur René Russo dans la vie, ce qui explique le retour sur le devant de la scène de Mme), frère de Tony Gilroy (ici à la prod et scénariste à succès des Bourne, entre autres).
Exercice de style en cynisme (nihilisme?) parfois brutal, parfois brillant, déroutant mais assez facile. Gyllenhaal habite littéralement le rôle, quitte à en faire des caisses (sa crise devant le miroir, belle rigolade!). Mais il n'y a pas à dire, c'est un pitain de bon acteur. Avec un scénario qui ose poser les pieds dans le plats, j'ai envie de dire. C'est une belle mécanique, avec des rebondissements impeccablement huilés (trop peut-être?) et qui le culot de
Provoque la réflexion sur le pouvoir de l'image, ses répercussions... la faculté des TV de produire de la peur chez le spectateur chez lui.
Ce n’est pas le sujet à proprement parler du film, mais où se situe la limite entre réalité et mise en scène?
Puisque Lou ira même jusqu'à se mettre en scène pour mieux servir "sa" réalité. Entre ses accès de violence, son narcissime manipulateur, il réussit son chemin et contaminer son monde.
Maintenant, le scénario (et le film) laisse totalement en dehors l'environnement hors du monde de Lou. Son emprise sur son assistant (que fait-il en dehors d'etre SDF? rien ), mais surtout la relation trouble qu'il entretient avec NIna. On ne saura pas grand chose Y compris le persoannge joué par Bill Paxton, caméraraman gratuit et doté de trois scènes qui servent seulement à un mécanisme narratif - pas d'enrichir le propos.
Idem pour la crédibilité de l'enquête menée au final, qui rejoint les affres de la crétinerie scénaristique dont faisait déjà l'objet de Gone Girl.
Ceci posé, la vision du film est parfois électrisante (Gyllenhaal donne un portrait de sociopathe total qui réussit à manifester un peu d’empathie!), ce qui gagne sur le reste des défauts de l'ensemble.
Maintenant il faudrait qu'on m'explique pourquoi un tel film soit sélectionné au Festival du Film "Fantastique" de Paris... ??
Vu à Odeon Bighton salle 4. Copie relativement sombre met au son parfois tonitruant (trop, parfois. ca frise l'overdose de son. mais j'imagine que l'agressivité est voulue au même titre que les débordements du héros...
Ca sort chez nous demain.