Top chef-d'oeuvre du cinéma fantastique des années 1950 !
Une équipe de scientifiques enfoncée dans l'Amazonie profonde fait une découverte sensationnelle sous la forme d'un squelette de main d'une créature bipède du mésozoïque.
Souhaitant aller de l'avant, les scientifiques décident de quitter le camp afin de négocier des moyens humains supplémentaires, en faisant notamment appel à deux hommes-grenouille vétérans de la Seconde guerre mondiale. A leur retour, ils trouvent le camp ravagé et les membres de l'expédition restés dans le camp introuvables.
Film mythique de Jack Arnold, spécialiste des séries TV (Rawhide, Wonder Woman) et des films SF/fantastiques (Tarentula, The Incredible Shrinking Man, This Island Earth (non crédité dans ce dernier film)), il conte le combat entre le Gillman, créature amphibie venue du fond des âges, et nos vétérans pour la conquête de Kay, interprétée par Julia Adams.
Ce film a eu quelques sequels directs (Revenge of the Creature en 1955, réalisé par Jack Arnold avec un Clint Eastwood débutant) et indirects (on pense notamment au film de Wes Craven, dont il me semble que l'affiche ressemble fortement à celle du film original de Jack Arnold).
Creature from the Black Lagoon alterne de manière assez efficace des scènes d'un bon suspense renforcé par le huis-clos du bateau de nos scientifiques avec des scènes d'une grande beauté, dont la plus belle est sans contestation le ballet (et non pas balai ) nautique que se livrent sans le savoir Kay et la créature dans l'eau du lagon (pour moi, une scène magnifique !)
Vu sur la belle copie du DVD Universal en VO STF 1.33:1
Modifié en dernier par CHIEN_FOU le sam. févr. 24, 2007 8:59 am, modifié 1 fois.
Une bonne réussite, sur un canevas classique du style "monde perdu". On subit quelques bavardages de l'équipe scientifique un peu rébéarbatif, mais les réussites des scènes sous-marines et la perfection indémodable du maquillage de la créature, ainsi que son dénouement pathétique, en font une solide réussite de son temps. J'aime bien la première suite, la seconde dort toujours dans mes rayonnages...
Comme beaucoup de petits garçons de ma génération, j'avais évidemment découvert lors de son passage en 3D sur FR3, avec les lunettes rouge et bleue vendues chez les marchands de journaux à cette occasion. A quelques plans près, c'était très oin d'être convaincant !
Oui, mais tu dois aussi te souvenir du mini-scandale que celà avait causé, les couleurs des verres des lunettes ayant été inversés si je me souviens bien, la séance 3-D fut totalement raté, et le lendemain on croisait dans le métro ou le bus des gens avec les yeux tout rouges, comme s'il avaient perdu leur famille entière dans un accident !
Ca ne m'étonne donc pas que ce n'ait pas été une expérience mémorable pour toi !
Et de plus, c'était du relief "de second choix", car la version originale du film, la vraie, n'est pas du tout en relief anaglyphe (lunettes vertes et rouges) mais bel et bien en Polaroïd, voir à ce sujet, entre autres, le livre "Keep Watching the Sky !" qui raconte toute l'histoire, dans le chapitre consacré au film de Jack Arnold.
Une expedition archeologique avancee dans la foret amazonienne decouvre des fossiles antediluviens. Alors, qu’un expedition mieux equipee est en route pour venir les assister, le camp est attaque par ce qui semble etre l’avatar vivant de la supposee race « eteinte »...
La creature est la derniere entree dans le bestiaire « classique » des studios Universal apres dans l’ordre chronologique : Dracula, Frankenstein, la Momie et le Fantome de l’Opera.
C’est aussi une entree tardive, 23 annees apres le debut (Dracula/ Frankenstein (1931), et 9 annees apres le dernier episode de la serie (House of Dracula (1945) ).
En fait, la TCftBL est aussi une entree atypique. Dracula, Frankenstein, l’Homme Invisible et le Fantome sont issus d’oeuvres literaires, tandis que la genese de la momie se trouve plutot dans l’actualite des expeditions archeologique en Egyptique qui a l’epoque ont enfievre l’inconscient collectif. Il est ainsi possible, qu’une quelconque decouverte majeure coincide avec la production des aventures de la creatures, mais celle-ci ne semblerait pas avoir marque autant que les sarcophages egyptiens.
Un autre point de disgression de TCftBL, est aussi le casting qui ne beneficie pas de l’apport d’une « pointure » telle Lugosi, Karloff, Chaney ou Rains le furent en leur temps.
Au niveau de la realisation Tod Browning et James Whale ont ete remplaces par l’ « artisant » Jack Arnold qui s’est deja fait la main sur It came from Outer Space (1953), et persistera dans le genre avec Revenge of the Creature (1955), Tarantula (1955), The Incredible Shrinking Man (1957), The Space Children (1958) et Monster on the Campus (1958) qui a cote des « classiques » sont consideres plus comme des « series B » (classiques quand meme)avant de se tourner vers la television.
Separe des autres monstres par une guerre mondiale, la creature s’adresse aussi a un autre public. En effet, si les monstres originaux des annees 30 etaient soit literaires, soit nes de l’actualite et s’adressaient aux adultes, ceux des annees 50 etaient generalement atomiques et destines aux drive-ins et adolescents.
Ce dernier fait, est peut-etre deja une raison de rattachement aux monstres originaux, ceux qui ne sont pas nees de sombres menaces contemporaines, l’existence de la creature est comme un blaspheme antediluvien qui revient hanter l’homme moderne.
Une autre raison de lier les deux generations de monstres, est aussi le cote « tragique » de la creature. Si le drame du monstre de Frankenstein est de n’avoir ete ramene qu’a une parodie de vie, celui de la momie est le drame de l’amour, celui de Dracula de semer la desolation, celui de l’Homme Invisible, l’ambition et celui du Fantome, celui de la folie, le drame de la creature est celui de la solitude. Dernier de sa race, entoure d’une nature dont l’evolution l’a laisse sur le bas-cote. Ainsi coince dans une impasse evolutive depuis une epoque immemoriale et entoure de compagnons fossilises, il eprouve ainsi une attirance fatale, tel King-Kong, pour la belle, et cela la perdra.
A ce titre, la creature devait deteindre un peu dans la production de l’epoque et c’est sans doute en retrospective que la creature a atteint son status de monstre « classique ».
Les aventures de la creature sont ainsi tres bien mises en scene par un Jack Arnold tres a son aise, et qui manie « exotisme de drive-ins » avec autant de bonheur que les scenes d’exploration et de suspense sous-marin, le tout matine d’un erotisme (de l’epoque) de bon ton qui culminera dans une tres sensuelle sequence de natation entre la victime (feminine) designee et la creature.
La peur panique que genere la creature est aussi bien exploitee que ne l’est la solitude de cette derniere et sa fin, qui comme pour un autre monstre solitaire ; King-Kong, viendra comme une liberation pour cet etre perdu dans le temps...
Les personnages sont carres, mais attachants. Entre les scientifiques qui cherchent une des “preuves” de la trace de nos ancetres, le financier qui cherche a ramener la creature et la fiancee du scientifique dont les talents sont surtout mis a contribution dans une (tres belle) scene de natation, mais apres tout nous sommes dans les annees 50 et a l’epoque une scientifique en biologie marine ne s’inquieterait pas des sangsues, anacondas et autres piranhas (^_^ !!. Alors, pensez-vous, un monstre amphibie…
Le monstre, comme les autres monstres « classiques » est des plus reussis et reste spectaculaire tant dans les sequences sous-marines qu’en-dehors de l’eau, rendant tres bien l’intentation de le faire passer pour le « chainon manquant » entre la vie aquatique et la vie en surface.
Au niveau du metrage, il est interessant de faire remarquer que malgre le cote fantasque du recit et du monstre, l’approche du fantastique est plus didactique qu’un simple « minimum social », et le spectateur peut ressentir une intention sincere de mettre autant que (le metrage ne le rende) possible, l’evolutionisme. (checker inherit the wind). Quelque part, a notre epoque ou l’”intelligent design” et le “creationisme” cherchent a sapper les bases du Darwinisme, revoir ce metrage fait quelque part du bien.
Tant au niveau de l’interpretation que de la realisation et des peripeties, les petits plats ont ete mis dans les grands pour donner en donner au spectateur pour son argent.
A noter qu’a l’epoque le film a ete realise en 3-D « old-school » (bien-sur), ou grace a des lunettes bi-colores, le spectateur pouvait etre saisi d’effroi face a des pattes griffues et palmees sortant de l’ecran, le mal de tete carabine venant en prime (^o^). Le film est avant-tout disponible dans une version en un superbe noir et banc.
A voir, pour la passion et l’enthousiasme qui ont ete insuffle au metrage, enthousiasme qui se ressent jusqu’a nos jours, la marque aussi, d’un « classique ».
Revu sur le blu ray US de la box Universal Monsters.
La 3D est saisissante! De loin, ça enterre pas mal de bidules récents. J en'ai pas encore parcouru l'édition en entier pour les bonus. mais la copie offert est superbe, abondance de détails, finesse des traits... vriament, du tout bon. y compris le son, absolument nickel, sans défaut, excellent volume, musique claire... vriament bien!
J'ai quelque part re découvert le film, avec des détails que je n'avais pas remarqué auparavant, grâce à la finesse de la définition.
En dehors de l'histoire classique, le mosntre n'est pas méchant à prt entière, mais l’irruption dans son monde de l'humain fait qu'il réagit à l'agression dont i est victime. C'est assez bien vu (très créature de Frankenstein dans approche du monstre). La mise en scène est alerte, les acteurs jouent le jeu de manière convaincante et le palns sous-marins sont et la 3D, encore une fois, apporte vraiment à l'ensemble. il y a très peu de plans 'gratuits" (i.e faire jaillir des objets à la figure du spectateur), si bien qu'elle est plutôt immersive.
Il ya aussi cette propension curieuse de filmer les deux héros en maillot de bain en quasi permanence (avec des plans caméras serrés sur le bassin de Richard Carlson à plusieurs reprise) , avec ce concours de celui qui a le harpon (ou pas). Hm. Je n'avais jamais fait attention à ça, mais j'ai trouvé l'ensemble bien ambigu - y compris dans les dialogues, car si tout porte à croire que Denning est aussi amoureux de Julia Adams, c'est au final assez loin d'être le cas. je chipote peut-être, mais c'est assez troublant au final.
Bref, the gill Man lives plus que jamais, et quelques effets choc bien placés, un rythme qui faiblit rarement, un climax final réussi... une vision presque humaniste du film de monstre.
Bref, un chef d’œuvre du genre!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Romain a écrit :Hier, beaucoup de thionvillois (et messins et sarregueminois) ont enfin découvert la Créature du lac noir dans sa glorieuse 3D.
Le matin, je m'étais autorisé quelques tests histoire que la projection soit top: changement de lampe pour plus de luminosité, de piles pour les lunettes actives, alignement 3D au laser pour éviter le ghosting et comparatif VO/VF.
Malheureusement, la VO accompagnée de sous-titres (au niveau zéro) rendait la projection un poil trop difficile pour les yeux et gâchait systématiquement les effets de relief. C'est dommage que les sous-titres n'aient pas été pensés en 3D comme pour le Hobbit par exemple.
A quelques minutes de la projection, le public s'est décidé pour la VF et là l'émerveillement était total. C'est fou comme la 3D est belle et écrase 90% de ce qui se fait depuis la renaissance du procédé. Le bateau, la grotte, les bulles... Autant dire que pendant près de 80 minutes, j'étais un membre de l'équipage et je chassais de la bestiole au harpon!!!
Plus jamais je ne veux voir ce classique en plat. Vive le gill man!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
LA projo DU film a laquelle bibi aurait voulu assister (j'ajoute Jaws 3-D en bonus! )
Bon, au risque de passer pour un ABRUTI TOTAL, si on achete des BR (je sais, bibi vend son ame sur ce coup-la, car DVD forever ), comment on fait pour la voir la 3D, il faut quoi?
Un BR en 3D (normal ) + un lecteur 3D + une tele 3D + des lunettes 3D, c'est ca?
Ou on peut voir de la 3D sans lunettes 3D et / ou tele 3D et / ou lecteur 3D en plus du BR3D? C'est quoi le minimum social a posseder pour s'eclater les mirettes en 3D?
Pour un J3D ou TCftBL en 3D, je crois que je suis pret a plonger...
Une autre question, j'ai cherche et pas trouve un thread sur les films en 3D dispos et les plus recommendables? Je m'y suis pris comme une brelle ou il y a des volontaires pour s'y coller?
Dans le cas de L'ETRANGE CREATURE DU LAC NOIR, il faut faut le Blu-ray, logique, mais aussi un lecteur compatible 3D (les lecteurs récents le sont tous) et un écran 3D (généralement une à deux paires de lunettes sont livrés avec).
Il existe des Laserdisc et DVD en 3D ne nécessitant que des lunettes avec filtres colorés. En général, ça ne donne pas des résultats très satisfaisants. La 3D sur les Blu-ray est ce que l'on fait de mieux aujourd'hui.
Il y a des expérimentations de téléviseur 3D sans lunette mais je ne crois pas qu'il existe déjà des modèles en vente. Cela pose des soucis. Je suppose que c'est un problème d'angle de visionnage comme sur la console de jeu Nintendo 3D qui fonctionne bien sur un petit écran pour une seule personne. Mais dès que tu te décales, au revoir la 3DS.
arioch a écrit :Il y a des expérimentations de téléviseur 3D sans lunette mais je ne crois pas qu'il existe déjà des modèles en vente. Cela pose des soucis. Je suppose que c'est un problème d'angle de visionnage comme sur la console de jeu Nintendo 3D qui fonctionne bien sur un petit écran pour une seule personne. Mais dès que tu te décales, au revoir la 3DS.
En réalité, ces téléviseurs n'avaient rien d'expérimentaux. Ils étaient commercialisés en Inde y'a 4-5 ans, et étaient abondamment utilisés dans certains lieux publics. C'étaient le cas par exemple à l'Aéroport de Cochin où toutes les pubs, et affichages d'horaires étaient en 3D sans lunettes.
Malheureusement comme tu le dis, le résultat était loin d'être à la hauteur et pour des télés d'environ 1m de diagonale, il fallait se tenir exactement dans l'axe, et à 2m50 de distance environ. Autant dire que ça n'était pas pratique du tout quand 60 personnes se massaient devant les écrans pour prendre connaissance des futurs retards !
L'un des grands centre commercial de Mumbai vous accueil en outre par le biais d'un écran 3D sans lunettes découpé à la forme d'une silhouette de femme !
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
Merci pour les reponses. Crotte, faut reprendre tous le matos...
Bon, je prendrais peut-etre le(s) BRs en attendant une necessaire mise a jour.
(J'ajouterai Wax Museum et The Bubble pour l'occaz').
Les postes de TVs en 3D par ici (Japon), je m'en rappelle, idem pour ceux sans lunettes, et je trouvais (egalement) l'effet peu probant...
A l'epoque, c'etat cense relancer l'industrie du poste tele, mais bernique! Zannen! [ dommage ].
Bon, faut dire que a part les films concus (ou pas, mais gonfle en 3D), ca manquait (et a mon sens, manque toujours!) de programmes en 3D. (A quand les reality-shows, genre Loft Story, en 3D, hein? )
Par la suite, ils ont remis le couvert pour la 4K pour le Mundial (je crois), et: ZANNEN [ dommage ], ca n'a pas pris non plus. Bon, faut dire que le Mundial n'etait PAS diffuse en 4K non plus, alors...