
Un critique se rend dans la maison d'un violoncelliste virtuose qui vit entouré de sept femmes, en vue d'écrire sa biographie...
Coincé entre "Le silence" et "Persona", deux mastodontes de la filmographie de Bergman, nous trouvons le méconnu "Toutes ses femmes", surtout réputé pour être son premier film en couleurs. Bergman s'essaie à la comédie, mais se rate un peu, tentant de jouer la carte de l'humour un peu salace et surtout d'un burlesque rétro vite pénible car forcé, appuyé et manquant de spontanéité.
"Toutes ses femmes" présente un biographe/critique indiscret, prétentieux, parasite, mais aussi indispensable à l'existence de l'artiste, qui doit alors composer avec l'écrivaillon ridicule pour garantir sa renommée. C'est la seule partie intéressante du métrage, elle arrive très tard.
Les rapports de l'artiste et de ses nombreuses femmes reste léger, pas très approfondi. "Toutes ses femmes" dure 80 minutes et semble avoir du mal à les remplir.
C'est assez fascinant, car Bergman dans les années 60 est un réalisateur qui peut faire à peu près ce qu'il veut, sans réelle contrainte commerciale (tant qu'il ne dépense pas trop, bien sûr) et on se demande ce qui lui est passé par la tête ici. Peut-être l'envie de prendre un risque en sortant de son style habituel, peut-être l'envie de faire une pause, ou les deux ? Bref, un film à juste titre considéré comme franchement dispensable...
Vu sur le dvd opening contenu dans un coffret de 2007 (avec "une passion"), qui est en fait une réédition d'un pack sorti la première fois en 2001. Les disques sont identiques. La copie 1.33 4/3 est imparfaite (contraste terne dans quelques scènes sombres, quelques saletés ou souci vidéos), mais les défauts sont ponctuels et ne gâche pas une impression d'ensemble positive. bande son suédoise mono, STF.