Exit Speed - Scott Ziehl (2008)

[Superwonderscope]

Dans un bus reliant Tuscon à El Paso, un groupe de voyageurs est attaqué par une bande motards appelée "Nomades". Lorsque deux meurent écrasés accidentellement par le bus, ils acculent les voyageurs dans un dépôt de ferrailleur. Le siège commence.

Voici une série B qui semble tout droit sortie des années 80 (ai-je pensé Cannon?)! Matinée d'exploitation 70's, elle défouraille pas mal - bien mieux que la jaquette hideuse et le résumé à la con laisse supposer.

Cascades (motos et bus) assez spectaculaires, explosions en tous genres, poitrines explosées, flèches en pleine gorge... 88 minutes rondement menées où, bien sûr, la nature pacifiste de chacun va verser dans la sauvagerie face à l'assaillant.

On passera sur les nièmes débiles ultra-violent motards percés de partout du fin fond du Texas qui attaquent sans raison. C'est un argument bateau qui est un élément déclencheur du reste. la première partie se passe dans le bus, et on a déjà un bon quota de morts violentes. Quelques explosions plus tard, le siège de la décharge vaut son pesant de caouètes, avec un McGyver mexicain qui fignole un lance-cocktail molotov

Côté acteurs, il y a Desmon Harrington (Détour Mortel, Love Object), Fred Ward (Remo, tremors parmi sa filmo brillante) et... Lea Thompson (Jaws 3 -coucou Romain-, L'aube Rouge, Retour vers le futur...) dans le rôle de la "soccer mom" adepte du marathon, qui finit par étrangler son assaillante avec du fil barbelé et égorge un motard avec un sabre . Il y a des moments où le cinéma, c'est le bien.

Ca va pas chercher midi à quatorze heures, c'est réalisé de manière adéquate - sans génie - par le metteur en scène de Sexe Intentions 3 et Roadhouse 2 (ahem) mais... aucun temps mort, un mort toutes les cinq minutes (avec une accélération subite sur les 5 dernières minutes), de la violence comme les années 70 et 80 donnaient aux cinéphiles éberlués et non encore sevrés de DTV comme nous le sommes. Avec énergie, des personnages peu fouillés, une certaine bonne humeur...ça ressemble à une BD vitaminée. Strictement sans aucun intérêt mais très fun à suivre! Une surprise, quelque part. (Madxav, Romain, ce film est pour vous)

Vu sur le BD français de chez Emylia (1080i, attention). Une qualité video qui ressemble à un dvd upscalé, mais c'est propre. la piste DTS HD MA est adéquate, mais vraiment sans plus. Ca fait un peu gloubiboulga sonore par moments...

88mn
1.85:1
aucun bonus d'aucune sorte

[manuma]

Ouais, c'est complétement débile, mais j'avoue que ça m'avait bien amusé, cette histoire à mi-chemin entre Assaut et Mad Max, en plus d'être assez inattendue dans ses poussées de violence décomplexée d'une autre époque.

De tous les personnages bien typés du film - dont une black sportive, un comique de service à l’air constamment ahuri, un gros facho qui n’en fait qu’à sa tête, un vieil émigré mexicain bricoleur comme pas 2 (et qui transforme effectivement un canon à patates en arme mortelle) et une mère de famille cancéreuse, celui que je préfère, c’est cette jeune grunge, farouchement pacifiste au départ, qui en vient à dégommer du biker décérébrés à l’arc et aux flèches (matériel qu’elle trimballait dans son sac de voyage en vue de les exposer à une convention de jeux de rôles) avant de lancer, juste avant l'attaque finale, comme subitement prise de scrupules, un savoureux « Ok, je suis d’accord pour en buter encore 2 ou 3, mais après vous vous débrouillez ».

Clair que si vous aimez les bikers sudistes neo-nazi, le trash décontracté et, plus largement, le gros n'importe quoi, cet Exit speed est pour vous.

[Romain]

Merci Wonderscope pour cet Exit Speed en bluray qui m'a fait passer une très agréable soirée (double programme avec Mysterious island). Clair que la jaquette donnait pas spécialement envie de se taper cette (finalement) très violente petite série B d'un autre âge.
Si on fait l'impasse sur l'incompétence des motards (le petit campement des passagers du bus n'a pas franchement l'air d'une forteresse) on est en face d'un survival nerveux et généreux assez difficilement prévisible. Je parle pas nécessairement de l'intrigue mais des personnages qui vont clamser tout au long de ces 88 minutes.
Lea Thompson fait le job, Fred Ward est quant à lui un peu transparent.
Mais les vrais stars du films sont les cascadeurs qui auraient largement eu leurs places au générique de Fury Road. Le mec debout sur sa moto qui toise du regard les passagers du bus, je trouve ça énorme!