The Captive (VF : Captives) - Atom Egoyan (2013)

[comte vonkrolock]

De nouveaux indices suggèrent que Cassandra, disparue depuis huit ans, est toujours en vie.

Un film dont l'originalité veut qu'il démarre pratiquement en plein milieu, et laisse son spectateur sur une fin pour ne pas dire ouverte, qui se prête à de multiples interprétation. Atom Egoyan s'est pas trop foulé, en allant copier chez le voisin: The Secret pour un résultat bien plus soporifique pour ne pas dire complétement naze. Au moins le film de Pascal Laugier se voulait un minimum prenant dans son suspense.

Là on a un mixe improbable du cinéma des frêres Coen qui aurait rencontrer David Lynch, bon sur le papier ça aurait pu le faire, dans le réel il en est tout autrement. Et se coté fumeux de s’inspire encore une fois (si on compte le remake) du Old Boy de Park Chan-wook qui fait définitivement office de référence aujourd'hui encore.

Bref un film surévalué qui ma laissé de glace, totalement.

[Superwonderscope]

c'est à se demander si on a vu le même film quand je lis le commentaire ci-dessus!

C'est de l'Egoyan pur jus : plus préoccupé du drame humain attaché à la tragédie et à la perte de l'être proche que de la mécanique de suspense propre, une constante dans son œuvre. S'il s'inspire d'éléments, c'est plutôt du côté du drame de Natacha Kampusch qu'autre chose. Il existe une ambiance éthérée, un drame noué autour de chacun des protagonistes qui refuse de sortir au grand jour. Ca n'atteint pas le sommet de Sweet Hereafter, mais on s'en trouve pas très loin.
Le mélange des temps (passé et présent s'entrecroisent) construit plus le suspens qu'autre chose et rythme consciencieusement l'évolution psychologique de chacun(e). Il existe une richesse thématique qui existe quand même rarement ailleurs. Idem pour la mise en scène (scope impeccable, as usual), jeu d'architecture et d'écrans qui se renvoient les images. Le piège du vilain (Kevin Durand, suave et froid), qu'on connait depuis le début, est tout de même assez pervers

Spoiler : :

le fait de faire observer à la captive les mouvements de sa mère par écran interposé et ce depuis 8 ans

, on se trouve à un autre niveau que

Spoiler : :

la pédophilie pure et simple

. C'est beaucoup plus complexe.

Spoiler : :

notamment sur le fait de faire resurgir la jeune Cassandra : le méchant se plie à la volonté de la jeune fille de parler avec son père, seulement dans le but de bénéficier "d'histoires" qu'elle raconte et qui alimente son fantasme

. Ce qui prolonge quelque peu les notions de construction et d'influence des écrans d'Adoration, par exemple. Adoration dont il reprend certains plans et le café pour les dialogues entre Rosario Dawson (excellente) et Mireille Enos (la mère, remarquable!) au début.
En fait, je trouve l'approche d'Egoyan intelligente, véritablement cinématographique : c'est le langage de l'image qui révèle le nœud de l'intrigue, jamais des dialogues explicatifs. La construction alternant passé/présent perd le spectateur mais c'est à force de correspondance entre passé et présent (ex: le jeune patineur qui porte le même type de tenue en 2004 vs 2012) qu'on comprend dans quel mode on se trouve et ce qui doit être compris. Et surtout, des personnages avec de la chair, de la complexité, des ramifications inattendues. Un vrai travail d'écriture, quoi.
Il est rapproché de Tall Man ci-dessus C'est quand même aux antipodes au niveau de l'écriture et des ambitions et même du sujet. Sans parler de mise en scène et de mise en images. Comparer Egoyan et Laubier.. faut pas mélanger torchons et serviettes! Coen? Lynch? Old Boy? euh... mais tu as vu ça où, le comte? Pareil pour la fin ouverte... elle n'est pas ouverte du tout!
Il n'y a guère que la fin alternative présente sur le BD Norvégien

Spoiler : :

avec Rosario Dawson qui reste dans le camion, jurant de garder ses histoires pour elle-même, afin de ne pas faire le jeu des pervers

qui pour le coup me va mieux que la fin du film, faisant très jeu hollywoodien plaqué, sa seule concession au genre.

Bref, j'ai beaucoup aimé. Comte, il faudrait que tu le revoies. Tu l'as vu sur quel support d'ailleurs?

BD Norvégien de chez Scandisk de très trtès belle facture! La photographie hivernale rappelle Sweet Hereafter, la composition des plans en scope celle de The Adjuster pour le calme apparent, avec de superbes teintes blanches/grises/bleues.
2.40:
DTS HD MA 5.1 avec st norvégiens
1h51
avec les extras comme commentaire audio d'Egoyan, interview croisée avec Reynolds (lui aussi excellent!) et Egoyan, scènes coupées, fin alternative

[comte vonkrolock]

En gros pour résumer faut être un peu client du réalisateur pour apprécier, comme il y a écris sur la jaquette du BR (Le grand retour.... ), là ou moi je n'y est vu que le plagia de plein d'autres films à sa sauce à lui bien entendu....

Enfin bref si sa intéresse quelqu'un de récupérer le BR Français je serais ravi de lui expédier cela, car moi je n'arrive pas a m'en défaire tellement il est bien ils en ont des caisses au J. Gibert ou je refourgue me films, eux aussi ont du mal a le vendre curieux non ? Que se soit en neuf ou bien d'occasion....

J'aurais du attendre tranquillement de me le prendre d'occase saurais été moins violent coté porte-monnaie. Enfin bref pour moi clairement se film est à oublié, même effet que sur Stocker. Beaucoup de bruit pour rien

[dario carpenter]

Il n'y a guère que la fin alternative présente sur le BD Norvégien

Spoiler : :

avec Rosario Dawson qui reste dans le camion, jurant de garder ses histoires pour elle-même, afin de ne pas faire le jeu des pervers

qui pour le coup me va mieux que la fin du film, faisant très jeu hollywoodien plaqué, sa seule concession au genre.

pas vu la fin alternative mais qu'est-ce qui te gêne vraiment dans la fin du montage cinéma

Spoiler : :

le kidnapping de la flic?
que les "méchants" soient abattus?
que la fille de Ryan Reynolds s'en sorte et retrouve ses parents ?
tout ça en même temps?
je trouve le dénouement plus convenu aussi -notamment la poursuite automobile-
contrastant avec le côté posé et sobrement pesant du reste, après c'est peut-être Egoyan qui l'a voulu ce final après tout il est scénariste et producteur du film

Sinon bon film en effet, interprétation remarquable, assez triste et malaisant...curieusement complémentaire vu le sujet du film avec Clive Owen sorti il y a 5/6 ans (je me souviens plus du titre )