Self/less - Tarsem Singh (2015)

[Superwonderscope]

le nouveau film de Tarsem Singh (The Cell) arrive au cinéma le 29/07/2015, deux jours avant sa sortie US:

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=9545

[Manolito]

Après s'être planté aux USA, ce thriller de SF est sorti cette semaine en France sous le titre "Renaissances". Réalisé par Tarsem Singh avec un budget dérisoire pour un blockbuster de l'été, il s'agit d'un métrage partant d'un argument rappelant fort "L'opération diabolique", mélangé à une bonne louche de Jason Bourne. Cela nous donne un thriller sympathique, avec très peu de CGI, juste quelques cascades, ce qui est presque rafraichissant de nos jours. Ben Kingsley est impérial, mais il n'est là qu'en début de film, après c'est Ryan Reynolds qui prend le relais. Par certains aspects, "Renaissances" est parfois trop long, mais franchement, j'ai trouvé que ça se regardait bien, avec un petit parfum de "Quatrième dimension" dans l'air...

[arioch]

Ce n'est pas déshonorant, c'est honnêtement emballé, ça ne ressemble pas du tout à du Tarsem Singh... Mais ce qui me gêne, c'est l'impression de recyclage dans ce film. Il y a des bouts de TOTAL RECALL (la version Verhoeven avec la machine, le message sur l'ordinateur, le mec surpris d'être un dieu de la castagne après avoir éliminé un mec), un p'tit bout de L'EPREUVE DE FORCE, un passage pompé sur LE VIEUX FUSIL (très flagrant pour qui connaît le film), L'OPERATION DIABOLIQUE comme l'a déjà dit Manolito et d'autres encore passé au shaker magique. Donc, oui, ça tranche avec un traitement moins infantile vis à vis des Blockbuster de l'été, il y a un côté plus sérieux, plus aride... Mais il y a quelques longueurs, le film semble par instants hésiter entre le thriller "Je casse des bras" et le drame sentimental. Le mélange est curieux, pas désagréable mais je suis déçu. Le premier tiers du film est le plus rythmé et le mieux amené avec un côté clip armé de musiques très différente de ce que l'on voie habituellement dans le même contexte.
Reste qu'on ne comprend pas la psychologie du personnage de Ben Kingsley, montré comme un homme très dur en affaire et au final ça le choque ce qui lui arrive. On mettra ça sur le côté homme dur en affaire mais juste et moralement irréprochable (ce n'est quand même pas super clair vu le dîner au début du film).

[dario carpenter]

Un peu pareil que vous, j'aime bien le postulat de départ, les acteurs font le boulot, ça reste premier degré et on évite la surenchère pyrotechnique qui me fait habituellement décrocher des blockbusters ("Fury Road"?? ) , il y a une fin touchante mais aussi un arrière goût de déjà vu et un récit trop étiré, dilué, qui aurait mérité d'être un peu resserré...reste un honnête divertissement "humain".

[Drac]

En quoi ce film est un blockbuster ? certainement pas à cause de son budget de 26 millions.

[Manolito]

Disons que c'était le blockbuster de la semaine vu les sorties...

Mais c'est vrai qu'il ne joue pas dans la catégorie des Marvel et cie...

[bluesoul]

Un question vraiment idiote

C'est quoi la definition de blockbuster? C'est un film qui "cartonne" au box-office ou qui aligne une facture maousse (sous-entendu que le film peut flopper mechamment a l'arrivee)?

Si c'est la facture qui fait le film, ca fait aussi une paie qu'on est passe de films de 100 Mio USD a 150 - 250 Mio USD de budget...Ca devrait limiter le nombre de films en question a quoi, 3-5 par ans, non?

[Drac]

Bah oui, pour moi un blockbuster est film doté d'un minimum de budget, c'est une grosse machine hollywoodienne qui fait dans le spectaculaire. Mais bon, c'est comme le mot geek, à force de l'utiliser à tort et à travers, on sait plus trop ce que ça veut dire.

[dario carpenter]

Je ne savais pas que le budget était de 26 millions...mais le film fait un peu dans le spectaculaire quand même , après oui la définition du terme "blockbuster" est un peu floue..hop, un tour sur Wiki!

[Drac]

Wiki "Le terme blockbuster est réutilisé au cinéma pour qualifier les films à gros budgets et à gros revenus, ce sont des productions exceptionnelles sur le plan financier, matériel et humain."
Grosse machine, ça correspond bien.

[bluesoul]

En fait, c'est la definition "actuelle" apparemment.

Dans le milieu du cinéma, le terme blockbuster s'appliquait d'abord à des films réalisant de gros succès au box office (Quo vadis, Autant en emporte le vent, Ben-Hur) puis a désigné par extension une super-production à gros budget qui, par sa distribution, ses effets spéciaux ou la campagne de publicité accompagnant sa sortie, attire l'attention des médias et du public, même si le film s'avère être un échec financier ...

...Le premier blockbuster cinématographique communément admis en tant que genre cinématographique est Les Dents de la mer

Ca veut dire que Avengers est un BB, mais aussi Lone Ranger . J'aurais plutot appelle LR un "Block-busted"

Sur wiki en anglais:

When a film made on a low budget is particularly successful or exceeds the expectations of the films in its genre, then that film is a blockbuster as well, in the original meaning of the word. Such films may not receive the title "blockbuster" in the current meaning of the word but are labeled "hits" or "sleepers".

D'ou, des films qui coutent deux queues de cerises et explosent le box-office (Paranormal Activity, Blair Witch Project) sont des "sleepers". (je me posais la question aussi...)

Bon, la signification a change, mais pas sur que les films en soient devenus meilleurs, mais bon...

La ou tout-le-monde sera d'accord, est que le film de Singh, n'est ni un BB, ni un sleeper.

[Superwonderscope]

Bon film pour ma part, malgré les emprunts déjà cités ci-dessus. Une approche moins spectaculaire "a tout prix" qu'on veut nous fourguer depuis déjà trop longtemps, histoire de masquer le vide scénaristique. Ici c'est moins le cas. C'est visuellement très intéressant, il existe un vrai souci du détail (ex : les routes surélevées similaires à l'arrivée à la petite ville du Réservoir d'eau vs la fin quand ils retournent au bord de l'eau), parfois incongru avec les figures de carnaval.
Ça reste très série B quant au rendu final, mais avec infiniment plus de sympathie pour les personnages. Même Anton bénéficie d'une certaine compassion dans le traitement, plutôt que d'en faire une brute unilatérale. Il y a une vraie question morale au centre de chacun et de leurs actions (Damian y trouve son compte et devient plus humain au gré de son voyage, entre autres).
J'ai passé un bon moment, à défaut d'un "grand" moment.

Vu à l'UGC de la défense, salle 7. une projection quelque peu terne à mon sens, au rendu très métallique. Le son est lui, ébouriffant.

[fiend41]

les plans de luxe à NY, évidemment j'ai reconnu illico. Trump a donc bien prêté son appartement..

le reste est un peu poussif ou comme le héros on se lasse à un moment. (mais la scènette cassage de bras et bidet est super carrée ). j'ai plus cru que le sacrifié reprenait contrôle de son esprit en fait... (façon "Freejack"), mention déshonorable à un lanceflammes qui ferait ricaner les soldats d'il y a 70ans tellement il n'impressionne pas (et oui clairement c'est quasi la scène du "vieux fusil" retranscrite !)

[Lord Taki]

En fait je rejoins Arioch sur la frustration quant au résultat pour un réalisateur comme Tarsem Singh.

The Cell, The fall proposaient des univers narratifs et visuels marqués, uniques.

Ici je ne retiendrai que la scène du lance-flamme, très jolie, même sur une tablette (j'avais pas fait le rapprochement avec le vieux fusil).

Pour le reste, les états d'âme venus d'ailleurs d'un connard milliardaire m'ont plutôt laissé de marbre.