Un prof d'université à deux doigts d'obtenir un titre honorifique découvre que sa femme s'adonne à la sorcellerie. Lui veut-elle du bien ou du mal ? Est-ce la seule à pratiquer la magie noire dans son entourage ?
Vous le saurez en visionnant ce Night of the eagle, vraie réussite du fantastique anglais des sixties. Ambiance angoissante, N & B splendide, acteurs au top et révélation finale excellente, franchement ils étaient forts les rosbeefs. Night of the eagle est réalisé par Sidney Hayers, déjà auteur l'année précédente du Cirque des horreurs, titre phare de l'épouvante britannique, avec Anton Driffing en docteur pas sérieux ...
Je l'ai vu sur un dvd-r filé par un pote, enregistrement Canal +, et le film semble être sorti chez Midnite Movies, il y a une jaquette qui traine sur la toile. Il existe ailleurs sinon, mais sans sous-titres.
Ceci est un P.38, le flingue le moins puissant du monde. Si je te touche avec, c'est même pas dit que je te fasse un troisième téton.
Ecrit entres autres par Charles Beaumont et Richard Matheson, alors prolifiques scénaristes pour "La quatrième dimension", "Night of the Eagle" fait immanquablement penser à cette série, par la façon dont le surnaturel s'immisce dans une situation quotidienne (le train-train bourgeois de professeurs d'un lycée anglais haut de gamme). Il en sort un mélange de terreur, d'étude de caractère et d'humour noir, mis en scène avec soin et trouvant immédiatement le ton juste. La toute fin est un peu frustrante, le milieu du film tatonne un peu, mais il s'agit tout de même d'une bonne réussite du cinéma fantastique anglais, moins bis et plus fin qu'un "Cirque des horreurs" du même réalisateur...
Vu à la cinémathèque française, copie 1.66 noir et blanc 35 mm VOSTF...
S'il y a les scénaristes de LA QUATRIEME DIMENSION, il faut tout de même préciser qu'à l'origine, il s'agit d'un livre de Fritz Leiber.
J'ai trouvé le métrage fort sympathique même si deux trucs m'ont gêné. Il y a un moment dans le film où tout à coup l'histoire se traîne. Et l'épilogue m'apparaît un poil confus. En fait, il y a un coté RENDEZ-VOUS AVEC LA PEUR sauf que durant le film, on donne l'impression que c'est en utilisant un objet que cela provoque un effet maléfique alors qu'à la fin, cela sous-entend un légère différence qui ne m'apparaît pas spécialement évidente si ce n'est de terminer le métrage avec une pointe d'ironie.
A part ça, l'actrice principale est excellente, je suis plus dubitatif en ce qui concerne le premier rôle masculin.
Tiré effectivement de l'excellent roman de Fritz Leiber Conjure Wife paru chez nous en 1976, au Masque fantastique, sous le titre Ballet de sorcières, le roman étant quand même largement supérieur au film, en ce sens qu'un peu à la façon d'un Rendez-vous avec la peur de Tourneur (lui-même adapté de "Casting the Runes" de Montague Rhodes James, nouvelle publiée quant à elle chez NéO), on confronte un universitaire au paranormal, qu'il dénigre totalement avant de devoir s'incliner. Dans le roman, la sorcellerie est pratiquée par toutes les femmes des profs, chacune cherchant à renverser le mari de l'autre afin que le sien monte en grade... Assez hallucinant, et rendu très crédible par le talent de l'ami Fritz.
On peut penser à un clin d'oeil dans Suspiria avec la fameuse scène finale de l'aigle, et la scène de l'aveugle et son chien sur la place dans le film d'Argento...