The Lobster - Yorgos Lanthimos (2015)

[Superwonderscope]

Le film fantastique avec Colin Farrell et Ben Wishaw est en salles et rencontre un succès assez inattendu.

La critique sur le site :

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=9837

[Duke Red]

("Le Homard", ça devait faire trop franchouillard, probablement )

Dans un futur proche, toute personne célibataire est arrêtée, transférée à l’Hôtel et a 45 jours pour trouver l’âme soeur. Passé ce délai, elle sera transformée en l'animal de son choix. Lorsque sa femme le quitte pour un autre, David (Colin Farrell) rejoint cet établissement accompagné de son frère, qui a été métamorphosé en chien deux ans plus tôt…

La première partie à l'hôtel, où l'on découvre progressivement les règles de cet univers, est une franche réussite : humour à froid, atmosphère étrange et inquiétante, seconds rôles savoureux (Olivia Colman, Angeliki Papoulia). Pour peu qu'on soit réceptif à ce type de comique absurde, c'est vraiment drôle, et la critique en creux des injonctions publicitaires au bonheur et de la vie conjugale fait mouche.

Ça s'essouffle malheureusement lorsque Colin Farrell s'échappe de l'hôtel pour rejoindre le groupe de célibataires qui vit caché dans la forêt, malgré la présence de Rachel Weisz (mal fagotée et sans maquillage, elle reste sublime ) et quelques passages très amusants (la danse en solo sur musique électro ). Le récit traîne en longueur, l'interprétation désincarnée finit par peser et on se dirige assez laborieusement vers une conclusion ouverte qui fait un peu trop "auteur". Yórgos Lánthimos est un réalisateur très doué sur le plan formel, mais on sent qu'il n'a pas réussi à exploiter totalement son concept. En sortant du cinéma, je me suis fait la même réflexion que le pote avec qui j'étais : j'ai eu l'impression que le film faisait 2h30, pas 2h...

[Drac]

J'ai ressenti pendant tout le film une volonté de la part du réalisateur de rester dans le domaine du film d'auteur et surtout pas du film de genre. Le film fourmille de bonnes idées mais reste plombé par sa lenteur.

[arioch]

("Le Homard", ça devait faire trop franchouillard, probablement )

Ca dépend s'il t'a tuer.

[Superwonderscope]

[dario carpenter]

J'ai ressenti pendant tout le film une volonté de la part du réalisateur de rester dans le domaine du film d'auteur et surtout pas du film de genre.

question: qu'est-ce qu'un film "de genre", qu'est-ce qu'un film "d'auteur"?

[Superwonderscope]

, qu'est-ce qu'un film "d'auteur"?

Pas de bassesses, stp.

[Drac]

J'ai ressenti pendant tout le film une volonté de la part du réalisateur de rester dans le domaine du film d'auteur et surtout pas du film de genre.

question: qu'est-ce qu'un film "de genre", qu'est-ce qu'un film "d'auteur"?

Fait pas celui qui n'a pas compris ce que je voulais dire

[dario carpenter]

Mais tous les films sont des films de genre!
La comédie est un genre, comme le policier, le drame, le western, le fantastique, etc.
"The lobster" est un film qui s'inscrit dans le genre fantastique pour moi.

[fiend41]

qq moments amusants comme la gouvernante qui parle d'absurdité.. alors que bien des choses sont absurdes mais bon ça sonne trop superflu je ne sais pourquoi, ça se cherche une originalité et ça m'a fait un effet plutôt plouf.

bref, pas mal d'ennui perso, j'en digère des films lents sans problème, mais est-ce la présence de l'horripilante frenchy Seydoux j'ai bien eu envie de décrocher ou espérer que qq'un la plombe..

[Winston Z.]

Long et très très chiant, un peu comme un film français qui se la pète film d'auteûr et se ramasse évidemment. Et Léa Seydoux dont l'inexpressivité ne détonne presque pas du reste pour changer. De la pelloche à cramer.

[Ikarus]

Je vais rejoindre les derniers avis, c'est lent et c'est chiant, au revoir.






Bon, je vais développer un peu quand même.

On se retrouve dans un univers absurde qui ne repose sur rien, la première partie présente les règles de ce monde sans jamais expliquer pourquoi ces règles et depuis quand sont-elles en applications, ni si elles sont identiques dans le reste du monde (on ne sait même pas si il y a autre chose que cette unique ville, l’hôtel et la forêt alentour). Le spectateur se retrouve totalement perdu, probablement pour se rapprocher du personnage visiblement en décalage par rapport à ces règles seulement ça ne fonctionne pas, et n'aura jamais la moindre réponse aux questions légitime qu'il peut se poser. On découvre donc une société composé de deux extrêmes, sans aucun intermédiaire, (obligation d'être en couple pour les un, interdiction de toute relation pour les autres), sans logique ni but.

Aucune expressivité de la part des acteurs qui récitent leur texte sans intonation, sans vie, un jeu des plus minimaliste qui consiste principalement à se placer un endroit de l’écran pour ne plus en bouger jusqu'à la fin de la scène. J'ai parfois eu l'impression d'assister à une pièce de théâtre plutôt qu'un film, que ce soit les dialogues de personnage ne se regardant pas, tourner vers un public imaginaire, ou la mise en scène très statique.

Le tout accompagner d'une voix off qui passe son temps a répéter ce que l'on vient de voir et d'entendre, sa seule réelle utilité se trouvait dans la séquence où les deux personnages principaux invente un langage corporel, plus proche du gibon infesté de puce que des discrets signe militaire, pour communiquer devant les autres sans se faire prendre.

Au final, il n'y a aucun aboutissement, aucune conclusion et pas de réelle évolution au cours du film. Des silhouettes en carton portant le nom d'acteurs entre et sortent du champ de la caméra sans jamais rien y faire.

Deux heures interminable malgré quelques bonnes idées très mal exploité, un film que je ne conseil pas.