It Follows - Dave Robert Mitchell (2014)

[Eden]

On parle de Carpenter dès qu'il y a du synthé et un rythme posé... ok.

Ça fait plaisir de venir reposter des avis sur le forum !

C'est pas une attaque personnelle, juste un constat. Tout le monde dit que c'est film est un hommage à Carpenter.

Parce que c'est le cas Le réal le dit lui-même !

[Lord Taki]

tant mieux pour lui

[dario carpenter]

Te connaissant, je pense que tu n'aimeras pas non plus.

Comment as-tu deviné?
Je l'ai vu ce matin et les bras m'en tombent...et dire qu'on a osé la comparaison avec Carpenter le Dieu du Cinemascope ...celui des "Masters of Horror" alors.

[Karen]

Pendant tout le film je me suis dit 'c'est pas possible la musique me fait tellement penser à celle du jeu vidéo Fez', et c'est effectivement le même compositeur. D'ailleurs j'ai trouvé que la musique faisait 90% de l'ambiance et de l'identité du film, dont j'ai du mal à comprendre l'engouement.

[Superwonderscope]

Le film ne possède pas un très bon bouche à oreilles, en tous cas. En 2e semaine, il enregistre la plus grosse chute d'entrées des films sortis en même temps que lui.
Le succès est essentiellement parisien : il fait la moitié des entrées de la semaine ( soit 20 000) sur les 23 copies de Paris/Péripherie. les autres 20 000 sont faites sur les 85 autres copies en circulation.
Au cumulpour le moment : 110 000 entrées.
Ce qui, pur un prix de Gérardmer, est une bonne nouvelle car aucun grand prix n'avait enregistré de telles entrées depuis des lustres...

[Omega]

Vu il y a une semaine : "It Follows" au cinéma La Scala.
J'ai toujours des difficultés avec le cinéma horrifique actuel. Pourtant je suis parti dans une optique totalement neutre, voir même un peu optimiste envers ce film.
Le pitch est simpliste à souhait et intéressant. On suit le parcours d'une jeune femme/adolescente de 19 ans, banale, couchant avec un inconnu, et dont ce dernier lui refile une malédiction via la pénétration (appelons un chat un chat). Elle va donc être suivi et traquée.
Simple à souhait, vraiment, mais c'est justement la principale force du film : personnages limités, décors variés mais accentuant le coté huis-clos par les délimitations physiques. La distance et l'espace forme comme un "objet" dans le métrage d'ailleurs, comme un acteur omniprésent mais non physique.
Une seule action possible pour notre héroïne : fuir. Fuir pour échapper à quelque chose, dont on ne comprend pas certains points : est-ce physique ? Est-ce psychologique ? Certains détails du film répondent partiellement à ces questions, mais laissant alors d'autres au passage : comment cela peut-il se transmettre ? Pourquoi ? Qui est le sujet 0 ? Seul assister à une projection du film pourrait permettre aux spectateurs potentiels de comprendre et se faire une idée, sans spoiler.
On peut alors voir un second sens, notamment par le figuralisme du virus du Sida, que l'on peut aisément comprendre dès la lecture du scénario finalement. Mais si le but final de David Robert Mitchell est effectivement de dénoncer notre société par ce mal qui nous ronge, et nous tuera, il émet également un message plus contrasté, où les protagonistes n'hésitent pas, par amour (et autant dire que les acteurs et réalisateurs insistent sur ce fait) à se sacrifier et s'adonner au plaisir charnelle - malgré les conséquences possibles.
Un sens pas vraiment caché, mais le connaisseur en films horrifiques et de genres y retrouvera beaucoup de références à Wes Craven, notamment Les Griffes De La Nuit, n’hésitant pas à carrément reprendre presque plans par plans, certaines scènes (souvenez - vous du meurtre de Johnny Depp dans le premier film). Si cela ne saute pas forcement aux yeux, c'est assez clair, mais appréciable cependant, sans trop prendre le dessus.
La photographie est cependant trop terne, très sombre, et représentative du caractère du métrage. Encore une figuration du nihilisme ambiant. Mais elle ne se détache en aucun cas des films du genre actuels. Point négatif. La bande-son est signée par Rich Vreeland, très présente et faisant partie intégrante du film. De souvenir, c'est une savoureux mélange entre Rob et Carpenter. On sent le coté minimaliste une fois de plus - ou le manque de budget.
Alors ? Conclusion, un film de très bonne qualité, certes, mais malheureusement, trop long sur la longueur, toujours en dessus de la forme que du fond. Car malgré le nombres de questions que l'on se pose à l'issu de la projection, on en retient finalement pas grand chose de ce film, parfois vulgaire (la nudité est-elle vraiment bien choisie de manière artistique ou simplement pour laisser le spectateur teen aguiché ?) mais dont l'ambiance pesante et brève permettent de relever le niveau général. La fin quand à elle posera peut-être problème pour beaucoup d'entre nous quand à la réalité du propos.
Un film à voir - une fois cependant.
6,5/10

[Superwonderscope]

Ca sort en Bleu en France:

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=9627

[Winston Z.]

Enfin un film avec un concept malin et qui n'en rajoute pas inutilement dans le gore, la fesse et les acteurs top-modèles. Clairement ça m'a bien accroché, en fait c'est simple comme concept mais c'est parfait pour s'identifier aux personnages frappés par cette "malédiction". Tout le monde peut se demander ce qu'il ferait à la place de l'héroïne.
Bon la fin est un poil décevante pour le spectateur mais l'intention est bonne.

Spoiler : :

On s'imagine la créature immortelle, les coups de feu ayant seulement l'air de la ralentir. Du coup la fin parait assez abrupte, comme si on coupait court à l'intrigue. Et puis on suppose qu'elle a dû mourrir dans la piscine au vu du plan avec l'énorme nuage de sang dans l'eau. Donc finir sur le doute qui persiste ok, c'est juste pas amené de façon satisfaisante, à mon goût perso à moi.

Je n'ai vraiment pas vu la parenté avec A Nightmare on Elmstreet ou même la zique de Carpenter. J'ai plutôt pensé à Ring et surtout The Entity. Pour la métaphore sur les MST, oui mais non. Je n'y vois pas la dimension punitive qu'on trouve dans certains slashers. Là on aurait affaire à un "châtiment" qui vous forcerait à reproduire le comportement pour lequel vous êtes puni, et en pire qui plus est...

Spoiler : :

Le gars qui la "contamine" passe aux premiers abords pour un salaud, mais elle fait pire en s'envoyant les 3 mecs du bateau, sans les avertir de quoi que ce soit (dumoins on suppose au vu de l'ellipse), juste pour s'acheter un peu de temps, pas cool. La pauvre chérie verse une larme on ne sait pas trop sur quoi, son petit amour propre ou le fait qu'elle ait condamné à mort 3 gus anonymes ?

Un truc qu'on ne réalise pas forcément tout de suite, même si c'est expliqué brièvement...

Spoiler : :

Une fois contaminé, même si la "chaîne" se poursuit ailleurs, on est condamné à vie à être vigilant. Si tous ceux qui ont suivi on été tués, tôt ou tard la créature remonte la chaîne et en revient à nous. Cela peut durer des années ce truc.

Le détail étrange qui retient l'attention...

Spoiler : :

Tiens des télés à écrans cathodiques, ça se passe donc dans les années 80, 90 ? Ah non, cette nana a une liseuse... OK alors on a affaire à des ados des années 2010 qui mattent de vieux films en noir et blanc sur une télé vieille d'au moins vingt ans. Why not...

[Manolito]

Je n'y ai pas vu un grand chef d'oeuvre, mais un petit film d'horreur sympathique, sorte de variante de "Ring" ou, pour être plus exact, de "rendez-vous avec la peur" qui lui est bien antérieur !! La mise en scène est assez froide, pesante, avec une ambiance pesante, assez déprimante comme le souligne bien Omega. C'est du cinéma propre, fait avec de bonnes intentions. Le résultat est sympathique, soigné, mais pas de quoi grimper aux rideaux quand même. Cela dit, vu la disette de films d'horreur attractif dans les salles françaises (ce qui ne va pas aller en s'améliorant avec la décision récente du conseil d'état sur "Saw 3D"... ), on ne va pas trop faire la fine bouche. J'ai bien aimé notamment l'exploitation des ruines urbaines de Detroit à la fin...

[comte vonkrolock]

Coincé entre le cinéma de Kioshi Kurosawa et la mise en scène de Elephant, ce It Follows se révèle d'une redoutable efficacité, non seulement ont a droit à son lot de frisson, de plus la mise en scène est a la hauteur du sujet. Bon La musique y est pour beaucoup, le retour du synthé à la manière des films des années 80s (Carpenter en tête bien sûr).

Un concept simple, et s'est sûrement (et actuellement) se qui est la manière la plus intelligent d'aborder le thème de la peur, sous sa forme la plus primaire. On en s'est assez peu sur cette malédiction, tout comme sur cette chose.
C'est certes pas très fin, mais sa à le mérite d'embarquer son spectateur dans une spirale sans fin finalement,

Spoiler : :

puisque même dans le dernier plan lorsque les deux jeunes se tiennent par la main on y voit derrière eux peut-être la créature sous la forme du voisin (ou sais moi qui est plané ).

J'avais pas été aussi bien pris dans une ambiance pareil depuis le The Return avec Sarah Michelle Gellar de Asif Kapadia.

Comme quoi on peut tout a fait réussir un bon film d'épouvante en citant ouvertement tout un tas d'autres (Halloween, Nightmare on Elm Street...) sans avoir pour cela le besoin de plagier consentement à tous va, tout un tas d'autres films du genre. Comme on le voit bien trop à l'heure actuelle, ou bien évidement en remakant à tour de bras tous les gros succès de ce cinéma.
Alors oui It Follows est pas la 7ème merveille du monde, mais au moins s'est inventif et innovant dans son approche du cinéma d'épouvante/horreur/fantastique, j'adhère

Le détail étrange qui retient l'attention...

Spoiler : :

Tiens des télés à écrans cathodiques, ça se passe donc dans les années 80, 90 ? Ah non, cette nana a une liseuse... OK alors on a affaire à des ados des années 2010 qui mattent de vieux films en noir et blanc sur une télé vieille d'au moins vingt ans. Why not...

Et oui le bon coin sa n'a pas été inventé chez nous, comme beaucoup de jeunes il aime le vintage, ce qui fait authentique, le vieillot, d'autant plus que sa doit pas être très cher à l'achat

Un film qui a fait le buzz, tout a fait justifier dans son cas.

[hitcher]

Dire que j'ai failli passer à coté de cette petite merveille.

Le pitch ne m'avait pas enthousiasmé et je craignais un énième slasher sans saveur, mais après avoir lu quelques avis très positifs je me suis laissé tenté, et dès les premières images j'ai adoré, et ce jusqu'à la fin.

Si le décor fait bien penser à Halloween, It Follows se rapproche plus de l'esprit de The Ring (remake US) où même de Shining, dont il reprend en quelque sorte la scène de la baignoire, en l'étirant sur tout le métrage.

Il n'y a pas à dire, Mitchell est un maitre du tempo. Sa mise en scène parvient à instaurer un climat à la fois onirique et menaçant, où l'on flotte en état second comme dans un cauchemar (bien aidé il est vrai par l'excellente musique de Disasterpeace).
Ce rythme si parfaitement maitrisé (voir l'emploi exemplaire des ralentis) ne semble pourtant plaire à tout le monde, ses détracteurs trouvant le film ennuyeux et lent.
It Follows est un film qui partage: soit on y reste insensible, soit on est happé par lui, et dans ce cas il ne nous reste plus qu'à partager la terreur de Jay (parfaitement interprétée par Maika Monroe qu'on avait pu voir dans le très sympa The Guest).
Un régal!

Le film a tellement bien fonctionné sur moi qu'il me hante après plusieurs jours (je ne fais pas de cauchemars mais je n'arrive pas à me le sortir de la tête, tout comme sa musique). Je l'ai donc revu 2 jours après, et s'il perd un peu de sa force (la découverte étant passée), le plaisir est toujours là.
Ce qui n'est pas le cas du commentaire: un des pires que j'ai écouté (il faut dire que faire faire un commentaire par un critique qui téléphone à d'autres critiques pour débiter des banalités, n'est pas la meilleure idée).
Mais pour en revenir au film, je pense qu'on est en face d'un futur film culte (dans le vrai sens du terme), un classique de l'horreur.
Chapeau!

[MadXav]

On parle de Carpenter dès qu'il y a du synthé et un rythme posé... ok.

On a le synthé, c'est clair. On a aussi le rythme posé. Mais on a aussi le baraques de HALLOWEEN, la même manière de se balader dans les pièces. On retrouve le même plan de l'héroïne qui s'enfuit d'une maison pour rejoindre celle d'en face. On a les créatures lentes de FOG ou du PRINCE DES TENEBRES. L'entité anonyme de ASSAUT, possédée de GHOST OF MARS...
Honnêtement, ça va bien au-delà du synthé. Y'a une vraie volonté d'y coller et ça transpire de partout...

Après est-ce que ça en fait pour autant un bon film ?

J'y ai cru au début. J'ai trouvé le film incroyablement bien foutu, prenant et stressant. La séquence de l'héroïne sur le fauteuil roulant, la découverte de la MST, les premières apparitions, celle du géant aux orbites vides qui entre dans la chambre etc. Bref, pendant la moitié de sa durée, IT FOLLOWS est puissant et m'a vraiment entrainé dans son délire parano.

Puis sans qu'on comprenne pourquoi, ça se met à tourner à vide. Les séquences se répètent, on n'avance plus vraiment, ça mouline à vide. Alors on regarde la montre, on se met à attendre la fin en espérant qu'elle ne sera pas trop longue à venir et nous remettra dans le bain.

Sauf que ça traine et que ça n'en fini pas. Et tout cela nous mène où ? Jusqu'à un final ridicule, pour ne pas dire minable. On rigole devant cette piscine, les grilles-pain qui volent, et ce plan complètement foireux élaboré par des débiles. On espère qu'ils vont tous crever tellement ils sont cons. On attend que ça se termine...

Bref, j'ai vu deux films avec IT FOLLOWS. Le premier était incroyablement bien foutu alors que le second n'était que du Ti West, à savoir une ambiance années 80 au mieux chiante, au pire balourde. Au final, je ne suis pas convaincu et le film a fini par m'énerver. J'en retiendrai je pense un beau gâchis, et une œuvre très surévaluée...

[Karen]

C'est brutal mais c'est exactement ce que je pense!

[Drac]

Je crois qu'on tient le film qui divise le plus de l'année 2015, mine de rien, It Follows est présent dans le top annuel de pas mal de site, notamment celluloidz ou il souffle la première place à Fury Road

[Heinrich]

Récupéré dans une opé 2 pour 3, recu sans le fourreau ni livret! c'était une exclu FNAC ? sont chiants Metropolitan, ça fait 2,3 fois que je me fais avoir.. de mémoire, The strangers, le 13e guerrier,