
Puissant propriétaire terrien, mais n'ayant rien perdu de ses habitudes de cowboy, McLintock voit son quotidien bouleversé quand revient chez lui son épouse qui l'a quitté il y a deux ans...
Dix ans après "L'homme tranquille", John Wayne, ici producteur, s'associe de nouveau avec Maureen O'Hara pour un film mettant en scène un couple explosif. McLaglen, le réalisateur, est d'ailleurs un ancien assistant de John Ford. Le film ne cherche vraiment pas à masquer le lien de parenté avec son prestigieux prédécesseur. L'action s'inscrit non pas en Irlande, mais dans le cadre d'un western familial et bon enfant, sans mort violente, où l'action se cantonne à de grandes bagarres pour rire. Wayne (accompagné à l'écran par son fils Patrick, Cf "Sinbad et l'oeil du tigre") travaille son personnage d'américain ayant les deux pieds dans les "vraies valeurs", manifestant déjà son incompréhension face à la jeunesse et leurs idées nouvelles. Il se fait aussi porte-parole des indiens comanche et justifie l'autodéfense armée de cette peuplade face aux déportations organisées par les USA. "Le grand McLintock" est moins subtil et attachant que "L'homme tranquille", Wayne joue délibérément de son image de vieux réac misogyne, et pourtant, le film fonctionne en tant que divertissement hollywoodien, de qualité avec sa magnifique photo scope en couleurs, son rythme enlevé, ses grands moyens, et l'interprétation en béton de ses deux vedettes de légende.
Vu sur Paramount Channel replay, très belle copie 2.35 16/9 VF stéréo.