En Egypte les pretres d’Arkam envoient un nouvel emissaire en Amerique pour retrouver et ramener sur la terre sacree d’Egypte tant la princess Ananka que son protecteur, la momie Kharis, qui semblerait encore « en vie » apres l’incendie de la residence Banning.
Des le generique, l’inquietude etreint le spectateur ; deux personnes a l’ « origine » de l’histoire, trois scenaristes. De memoire de cinephile, on sait que multiplier les personnes au scripte est generalement synonyme de ne pas savoir ou l’on va, et d’encore moins savoir ou va l’histoire...
Ainsi, l’histoire se situe dans la continuite de la momie opus 2 et 3, mais tente de se rattacher a la dramatique sentimentale de la momie originale (la relation Kharis/Im-ho-tep dans le premier film avec la princess Ananka), jusqu’a inclure l’idee de la reincarnation d’Ananka en une femme du monde moderne.
L’on sent clairement que le filon commence a s’effiler, les scenaristes tentant de rattacher de nouveau (et plus tangiblement) la serie non-Karloff au film original de Karloff. A un tel point, que le spectateur ne peut que se demander pourquoi une serie n’a pas ete creee des les annees 30s, ranimant Karloff pour prendre sa propre succession des le debut, au lieu de faire ce qui semble etre un detour pour revenir a son point de depart...?
Aussi, aucune explication quand a la resurgence de la momie n’est fournie, preuve s’il en est...qu’il n’y en a evidemment aucune...L’on se prend a penser que quitte a utiliser le terme « fantome » dans le titre, autant l’utiliser dans le metrage et par truchement d’un envoutement reanimer la momie sous des traits humains, ce qui aurait pour effect d’encore accentuer la liaison avec la momie originale.
La, ou la magie n’opere plus comme ce fut le cas dans la momie originale, est que le jeu d’acteur, du pourtant excellent Chaney, est limite au niveau du visage par son maquillage et de son expression corporelle par son costume de momie. Il faut ainsi se rappeller que Karloff n’apparaissait en momie « en bandelettes » que tres peu de temps dans son metrage, et parvenait en momie « sans bandelettes » a vampiriser tout le reste du metrage car libre de tout ce qui pourrait entraver son jeu.
L’on sent egalement que les scenaristes par le truchement de l’element romantique essaient de rendre « son autonomie » a la momie et de l’eloigner du status de « tueur teleguide » auquel l’on degrade les scenaristes de la deuxieme serie. Mais, cet angle aussi, est dure a negocier, et l’essai n’est pas tranforme.
La (nouvelle) routine de tenter les emissaires d’Arkam d’utiliser les feuilles Tana pour assouvir leurs propres desirs commence a lasser des la deuxieme tentative, sans compter que la scene de la « tentation » est amenee de facon plate et paresseuse.
L’allusion du nom de l’emissaire ‘Youssef Bey’ remonte aussi au (Ardath) Bey de Karloff.
La momification soudaine (meme si de bon aloi) de l’heroine restera, elle aussi, mysterieuse et donc quelque part gratuite.
Anoter les erreurs de scenario (les pretres de Karnak qui deviennent les pretres d’Arkam, la momie de la princesse Ananka qui avait du etre transferee au Musee de New-York qui a finit par atterir au musee « Scripps » de « Mapletown », autant dire dans la “brousse”...)
A noter a titre anecdotique, le choix dans la coiffure de l’heroine qui ramene egalement a la fiancee de Frankenstein, soulignant ce desire (non-acheve) de revenir au source du mythe...
A l’arrivee, l’on se trouve en presence d’un metrage qui a force d(e desesperement) essayer de se rattacher a son “ancetre”, peine a trouver sa propre « identite », tandis que les (trop rares) elements neufs a force de rester comme suspendus dans l’air car sans explication aucune, finissent par tomber a plat...CQFD le syndrome des scenaristes multiples
A voir peut-etre par les complementariste, mais force est de constater, qu’a force de tirer sur la bandelette, elle tend forcement a craquer...
The Mummy’s Ghost : 3 / 5
The Mummy’s Ghost (1944) – Reginald Le Borg
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The Mummy’s Ghost (1944) – Reginald Le Borg
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Re: The Mummy’s Ghost (1944) – Reginald Le Borg
Presque aucun souvenir de ce film, à part son final réussi dans le marécage, dont se rappelleront les gens de la Hammer... Mais sinon, un film Universal de production courante, pas bien excitant, mais dans une honnête moyenne.
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Re: The Mummy’s Ghost (1944) – Reginald Le Borg
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?