Berserk TV (2016) - Shin Itagaki

[bluesoul]

Dans un monde medieval en proie a la violence humaine et aux forces du mal, les errances d'un "chevalier noir"; Guts, autour duquel semble se concentrer pas mal de la folie humaine et des activites surnaturelles...

Bon, bibi "connait" Berserk depuis les annees 90s, mais de nom seulement. Essaye, enfin feuillete, un peu a l'epoque, mais pas vraiment accroche. Achete il y a quelques annees les dvds edites en France, tente de les voir et rejets TOTAL de ma moitie des le generique d'ouverture pour cause d'images franchement grotesques, mis en place "pour plus tard"...et toujours pas vu!

Divorce, et donc plus peinard dans mes loisirs , bibi tente la nouvelle serie TV qui commence cette saison et

Bon, les espoirs n'etaient pas trop eleve, vu a quel point la serie se fait pas mal defoncer sur Anime News Network en ce qui concerne ses CGs, pas vraiment top a vrai dire.

Les decors sont magnifiques, les personnages qui tentent d'"animer" le manga sont plutot reussis, mais des que ca "bouge" un cran (i.e. bagarre, action et depotage), ca convainc nettement moins. Le moins bon, ce sont les creatures. Les squelettes-zombifies; ca marche, le monstre final du zode un; TRES TRES mal, malgre un hommage sympathique et appuye a Evil Dead II et 3.

Que reste-t'il? 'Ben pas mal de bon neanmoins!

Dans la categorie des series TV nocturnes (shinya anime), se tailler une place parmi les trucs qui charclent est difficile. Pour chaque Terraformers (un anime tres violent et surtout COMPLETEMENT idiot! ) ou un Pupa sorti d'on ne sait ou (un anime TRES trash et ENCORE plus mal fichu! ), les candidats sont nombreux, mais les reussites plutot rares. Berserk semble plutot se situer parmi les reussites!

Un univers medieval quasi-post apocalyptique (dans un sens echatologique religieux) ou le monde sombre dans la violence enragee des hommes et se consume dans folie des forces du mal, le personnage de Guts resonne tel une sorte de barroud d'honneur, un survivant malgre lui, temoin de toutes ces atrocites, qui porte sa gigantesque epee comme une croix et continue son chemin trace d'avance vers des affrontements sans cesse plus violents, ou il cotoiera encore plus de morts et de destructions et ou la dernier phrase de premier episode: Kore wa Guts no sekai... [ Ceci est donc le monde de Guts... ] resonne comme une erreur volontaire, ceci est notre ou le monde et Guts le mieux taille pour y survivre.

Bibi A D O R E!! et continuera de suivre les aventures du "chevalier noir".

Tu aimes Hokuto no Ken, mais tu trouves qu'il y a un je-ne-sais-quoi d'optimiste dans cet univers post-nuke et ca t'emm...? Berserk est FAIT pour toi!

P.S. Ah oui, EXCELLENTE ouverture par le groupe 9mm Parabellum!



P.P.S. Si le generique te met mal a l'aise, laisse tomber la serie...

[bluesoul]

Un petit post en diagonal pour dire, 'ben que je lache la serie, apres (quand meme) une dizaine d'episodes.

Pourquoi? Pour beaucoup de raisons en fait.

D'abord le bestiaire surnaturel genere en CGs et qui, a part une-deux exception(s), est i n t e g r a l e m e n t rate. En fait, les creatures sont tellement ratees que ca distrait (fortement) de la serie.

Attention, ce n'est pas un ratage du genre "animation baclee" qu'on paufinera entre la diffusion TV et la sortie de la serie en DVD/BR, loin s'en faut. C'est un ratage entre le design foireux, le baclage technique, voire le manque de competences/moyens du studio d'infographie. Pratiquement RIEN a sauver.

Cote animation informatique des persos (humains), ca passe mieux. Parfois c'est tres reussi, parfois...ca casse. Au debut les persos en CGs ca fait bizarre, mais si l'on est prevenu, ca peut (globalement) passer.

Parler des persos nous amene a un autre probleme: les persos justement...

D'abord le hero de la serie; Guts. Monosyllabique, monolythique, invincible et invaincu. En fait, c'est tres simple, il parvient a degommer tout et n'importe quel adversaire avec une nonchalance qui devient (selon l'humeur du spectateur) soit lassante, soit irritante.

A vrai dire, on se demande presque comment il a reussi a perdre un oeil, tellement ses adversaire n'arrivent generalement pas a le toucher...

Sorte de Deux ex Machina bati comme une armoire a glace nordique de taille XXXLLL, il n'a qu'un but: retrouver Casca.

Casca, tiens parlons-en.

Si Guts est le Deux ex Machina, Casca sera le...McGuffin apres lequel tous courent. Son probleme etant que, ayant perdu la raison, elle n'est rien d'autre...qu'un legume. Le cote "complement folle" est tellement (bien) exploite, qu'on en vient a se dire que de trainer dans cet enfer sur terre elle merite plutot d'etre...euthanasiee...

Mozgus, leur adversaire (principal), lui est par contre aux antipodes des deux persos precedents, car n'arretant pas de causer (ou de se livrer a des elucubrations mystico-philosophiques, bref de delirer). Qu'il soit un avatar de la sainte inquisition et livre a la torture homme, femmes et enfants acheve de le rendre completement antipathique. Tant mieux, c'est le bad-guy, mais le bouchon est pousse treeeees loin avec ce lascar.

Autour d'eux gravitent des personnages de types second-couteaux, voire troisiemes couteaux, dont on se demande a quoi ils servent au fait.

L'on a ainsi; un jeune garcon-voleur qui s'attache au bottes metalliques de Guts, tout comme une sorte d'elf masculins, qui a force de jouer les side-kicks ne servent absolument a RIEN. Dans le meme genre de serie TV, l'on avait Rakki dans Claymore. Meme topo, mais cette fois, ils sont deux...

A part ca d'autres persos; prostituees, chevaliers et autres, apparaissent, causent un peu, se livrent a quelques actions (generalement paniquer, s'enfuir ou se laisser sauver) et puis (re-)disparaissent pour un temps (certains finissent au cimetierre, notez).

Ceci nous amene au contenu de la serie, qui entre grotesque (consomme), ultraviolence, torture, et un nihilisme louable et jusqu'en-boutiste, mais qui finit quand meme par lasser sur la longueur deroule un pantheon de chevaliers cul-benis soutenant une inquisition barbare, de tortionnaires deformes pour ne pas dire mutants , de fanatiques religieux (Mozgus), de paiens sauvages et degeneres ou l'on ne trouve absolument personne a qui se rattrapper et s'attacher au final.

Le plus etrange, c'est que la serie semble avoir un postulat qu'elle cherche a defendre.

Par contre entre massacre, tortures, meurtres et autres abominations, l'on a un peu du mal a trouver un propos clair, voir (serieusement) etale. Mozgus etant celui qui a tire-larigot semble philosopher de facon passablement hysterique, je dois avouer que j'ai beaucoup de mal a suivre (en VO jap) la "finesse" de ses raisonnements et me permets...de douter de leur pertinence.

S'agit-il de mettre la duplicite des hommes a plat? De mettre toutes les religions et croyances dos-a-dos? De demontrer que l'homme est moins qu'une bete? No sabio et a vrai dire, je doute que la philosophie en question vole tres tres haut...

A vrai dire, mon probleme avec Berserk "version 2016", n'est PAS que je n'aime "pas" la serie, mais qu'elle me laisse completement froid tellement il est impossible de trouver quoi ou quelqu'un a qui se rattacher dans ce maelstrom de barbarie.

A vu de pif, ca me rappelle un peu mon rejet total de Amon: Devilman no Mokujiroku (Amon: Apocalypse of Devilman), l'OVA consacre au tenebreux hero de Go Nagai a une difference pres: j'ai DETESTE cet OVA de Devilman, et ne ressents RIEN pour ce Berserk.

A part ca, j'ai toujours la serie Berserk des annees 90s a voir. Je tenterai le coup un jour, sisi.

Berserk (2016): ?? / 5 (car j'ai passe la main en cours de route et que...je m'en fiche comme d'une guigne au final)

Par contre, je ne me lasse pas du generique d'ouverture.

Bref; thread en quete d'un repreneur...

[Ikarus]

Ne te base pas sur la série de 2016 pour juger celle de 97. La nouvelle série se déroule bien après la première adaptation (si tu veux un Guts balèze mais loin d'être invincible, savoir comment il a perdu un œil et un bras, découvrir Casca... c'est la première série qu'il faut voir).

Le manga (toujours en cours de publication) compte actuellement 37 tomes, la première série adaptait uniquement les tomes 4 à 13 qui étaient des flashback expliquant l'origine des personnages, leurs relations et pourquoi le monde est devenu un enfer sur terre.

En 2012 et 2013 sont sortie trois films d'animation (par ordinateur) qui reprenaient à nouveau cette partie de l'histoire (l'Age d'Or). Leur succès fut tel qu'une nouvelle série adaptant le reste du manga (la partie post-apo démoniaque) en utilisant encore plus d'image numérique qu'avant (ce qui a fait gueuler les fan dès les premiers trailers).