Amis des mauvais films, Réjouissez-vous : The Apple débarque en Blu ray aux USA !
http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=10168
https://www.youtube.com/watch?v=0BY9cvgrP1c
The Apple (VF : Bim Stars) - Menahem Golan (1980)
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
-
- DeVilDead Team
- Messages : 21451
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
- Localisation : Pyun City
The Apple (VF : Bim Stars) - Menahem Golan (1980)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Re: The Apple (VF : Bim Stars) - Menahem Golan (1980)
Je ne l'ai pas vu mais en voyant la bande-annonce, ça me donne l'impression d'une comédie musicale ancrée dans les années 80. C'est quoi qui est mauvais ?
"Fuck The World", Rambo
-
- DeVilDead Team
- Messages : 21451
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
- Localisation : Pyun City
Re: The Apple (VF : Bim Stars) - Menahem Golan (1980)
out!
Avec un budget conséquent, Golan a livré un truc Z au possible, incroyablement mal branlé, aux chansons épouvantables, deja passé de mode à sa sortie. Ça dépasse Can't Stop the Music de cent coudées en terme de kitsch et de ratage, pour donner une vague idée. Ça fait très très mal aux yeux et aux oreilles, sans parler de légèreté éléphantesque de la parabole religieuse et la relecture de la Bible (Adam, Eve, le serpent, la Pomme, tout ca...) sous couvert de concours Mondovision de la pop music se passant dans le futur.
Et les SFX
C'est donc une commande indispensable en ce qui me concerne
en plus, le gars de Scorpion a annoncé qu'il y allait avoir une orgie de bonus (donc fatalement Catherine Mary Stewart, qui en parlait déjà bien dans Electric Boogaloo)
Avec un budget conséquent, Golan a livré un truc Z au possible, incroyablement mal branlé, aux chansons épouvantables, deja passé de mode à sa sortie. Ça dépasse Can't Stop the Music de cent coudées en terme de kitsch et de ratage, pour donner une vague idée. Ça fait très très mal aux yeux et aux oreilles, sans parler de légèreté éléphantesque de la parabole religieuse et la relecture de la Bible (Adam, Eve, le serpent, la Pomme, tout ca...) sous couvert de concours Mondovision de la pop music se passant dans le futur.
Et les SFX




C'est donc une commande indispensable en ce qui me concerne

en plus, le gars de Scorpion a annoncé qu'il y allait avoir une orgie de bonus (donc fatalement Catherine Mary Stewart, qui en parlait déjà bien dans Electric Boogaloo)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Re: The Apple (VF : Bim Stars) - Menahem Golan (1980)
Vu sur le Blu-Ray US. Etant fan de trucs discoïdes comme Xanadu, il fallait que je voie ça quand même... Eh bien c'est effectivement très mauvais. Visuellement, il y a bien des efforts et des moyens sur les costumes et les décors pour nous faire croire à un monde du futur disco et scintillant. Mais niveau script, on tient là une espèce de sous-sous-Phantom of the Paradise ("Ah, De Palma a repris le mythe de Faust dans le monde du business musical, moi je vais faire pareil avec Adam et Eve") avec absolument rien d'intéressant ou novateur à raconter, aucun personnage fort ou attachant. Et les chansons sont effectivement très mauvaises, ce qui la fout mal pour un film musical. Et puis les chorés... euh bein il y a juste plein monde à l'écran et c'est tout. 

-
- Messages : 498
- Enregistré le : dim. mars 20, 2005 2:54 pm
Re: The Apple (VF : Bim Stars) - Menahem Golan (1980)
Il est souvent utile de redonner sa chance à une œuvre. Quand je relis mon avis d'époque, je me rends mieux compte à quel point il a diamétralement évolué ! Grosse baffe dans la tronche lors de sa diffusion à 5h du matin en Nuit Nanarland, avec un public conquis (et réveillé) par cette comédie musicale brindezingue qui dégueule de manière chatoyante l'envie de bien (en) faire (trop). Et la projection à la soirée caennaise confirme mon attachement à un objet filmique assez inimitable : la direction artistique est tarée et particulièrement éparpillée en tous sens, on voit à l'écran le bouillonnement d'idées créatives de Golan qui ne semble pas s'être soucié de chercher une quelconque cohérence globale. Je ne sais pas à quel point il a modifié les chansons de Coby Recht (l'auteur original du script, qui avait été marqué par son passage chez Barclay, source d'inspiration méphistophélique pour Mr Boogalow !), mais on touche au sublime de l'absence de subtilité dans les paroles et de la mise en scène associée. BIM Stars passe son temps à surligner au marqueur à paillettes tout son propos, du plus banal (je suis triste, il pleut) au plus biblique (Boogalow = Satan = méchant), voire au plus gênant (toute la chanson I'm coming) ou wtf (Speeeeeeeed !).
Le film se prête également bien aux multiples interprétations thématiques : l'influence évidente de la religiosité et du judaïsme de Golan (le mythe d'Adam et Eve, les chansons cucul la pral' sur la famille universelle, les références aux pogroms, la coloration nazillonne du totalitarisme BIM, le ravissement final), l'ambivalence de la considération de la culture homo et trav/trans (dans le camp du Mal, mais montrée avec un panache visuel enthousiaste), le choix des hippies et de Gandalf le clochard comme peuple élu, les violences sexuelles sous soumission chimique (malgré que le viol de Alphie soit l'occasion de "dégourdir" Pandi et de lui faire prendre conscience que ça ne peut plus durer ainsi), la dénonciation de la businessation de l'industrie musicale (par M. Cannon, c'est cocasse), etc.
BIM Stars est donc un super ride pour en prendre plein les mirettes, avec un rythme soutenu, des tonnes d'idées bizarroïdes et de tenues chatoyantes et improbables qui remplissent les scènes de chorégraphie, un concept de discofascisme inédit, des acteurs très sympas, et des chansons qu'on ne peut s'empêcher de fredonner. BIM's all the way !
Le film se prête également bien aux multiples interprétations thématiques : l'influence évidente de la religiosité et du judaïsme de Golan (le mythe d'Adam et Eve, les chansons cucul la pral' sur la famille universelle, les références aux pogroms, la coloration nazillonne du totalitarisme BIM, le ravissement final), l'ambivalence de la considération de la culture homo et trav/trans (dans le camp du Mal, mais montrée avec un panache visuel enthousiaste), le choix des hippies et de Gandalf le clochard comme peuple élu, les violences sexuelles sous soumission chimique (malgré que le viol de Alphie soit l'occasion de "dégourdir" Pandi et de lui faire prendre conscience que ça ne peut plus durer ainsi), la dénonciation de la businessation de l'industrie musicale (par M. Cannon, c'est cocasse), etc.
BIM Stars est donc un super ride pour en prendre plein les mirettes, avec un rythme soutenu, des tonnes d'idées bizarroïdes et de tenues chatoyantes et improbables qui remplissent les scènes de chorégraphie, un concept de discofascisme inédit, des acteurs très sympas, et des chansons qu'on ne peut s'empêcher de fredonner. BIM's all the way !