
Après le meurtre de Vicky Lynn (Carole Landis), le promoteur sportif Frederic James (Victor Mature) est accusé du crime. La sœur de la victime (Betty Grable), est suspectée de collusion. iIs sont tous deux harcelés par Cornell (Laird Cregar, impressionnant) le flic implacable persuadé de la culpabilité du promoteur.
Et on tient ici l'une des 2/3 meilleures série B de film noir des années 40! Au-delà du récit même, c'est la mise en scène et la construction (et un double twist final très bienvenus!) qui retiennent l'intérêt.
Adapté d'un roman pulp de Steve Fisher, on navigue en eaux troubles new-yorkaises.Le film commence avec des récits en flash backs lors des interrogatoires. Le ton est à mi-chemin entre le film noir et une certaine comédie (le film commence ni plus ni moins comme Pygmalion). Délibérée, cette structure permet de confronter les points de vue de chacun. Puis le récit enchaine sur une série de coïncidences troublantes
Spoiler : :
En fait de résolution, c'est une des surprises du film, jamais la révélation du tueur n'est aussi peu importante. Elle intervient dans le dernier quart des 82 minutes, mais là n'est pas le principal attrait du film. Il est juste après cette révélation!
Ensuite la mise en scène d'Humberstone : inspirée, bourrée de jeux d'ombres et d elumière. intelligemment menée afin de masquer au mieux le budget assez bas. (Un peu ce qu'Ulmer avait fait avec Détour.). Un festival de sources de lumières illuminant les visages en gros plans, puis magnifiant les jeux d'ombres en arrière-plans. Des plans tarabiscotés, ingénieux, aux confins de l'expressionisme! En tous cas, c'est très largement au-dessus du lot.
Avec Nathan Juran à la direction artistique, c'est aussi du tout bon. Le choix des décors, des lieux d'action évoque un NYC peu commun, interlope : un cinéma "pour adultes" ouvert H24, le toit des immeubles de East Side, des clubs plus ou moins guindés pour la haute Société. Même les locaux de la police virent quelque peu à l'épouvante avec des éclairages inquiétants.
Côté acteurs, tout le monde est au top. Betty Grable montre qu'elle est bien plus que la simple Pin Up généralement montrée, Mature solide et ambigu et Carole Landis très en verve.
Franchement, un vrai must du film noir.
Vu sur le DVD Z1 de la fox. avec un commentaire que je n'ai pas écouté, le film annonce et la partie "Hot Spot". Le film en effet, allait sortir sous ce titre-la. Et finalement, après des screen-tests et à la demande de l'équipe de tournage/acteurs (malgré le matériel publicitaire déjà prêt), la Fox débaptisa à nouveau le film pour revenir à I wAKE uP SCREAMING;
1H22
NB
version anglaise mono un canal mono ou deux canaux stereo, avec sta.
1.37:1