Aprés l'Amerique de Emanuelle en Amerique et Hong Kong pour Emanuelle en Asie, D'Amato retrouve à nouveau les charmes de Hong Kong pour cette 3eme aventure dont Laura Gemser est l'heroine non pas en tant qu'Emanuelle cette fois mais Eva, danseuse nue hypnotisant les serpents pour meiux hypnotiser son public et par la même le spectateur.
Tourné à la suite de Emanuelle en Asie, un des plus oubliables opus de la série, Eva nera nous offre un travelogue ayant pour cadre Hong kong, ville qui ne semble guère inspirer Joe puisqu'on y retrouve les mêmes défauts que pour Emanuelle Orient reportage dont ce scénario étriqué pretexte à voir Laura danser avec des serpents et se déshabiller.
Laura / Eva est ici une strip teaseuse dont les charmes envoutent Jules, le frère d'un milliardaire reclus collectionneur de serpents venineux. Ce dernier l'invite chez lui à la demande de Jules afin de la séduire mais Eva lui préfére les amours saphiques ce qui attise la jalousie de Jules qui va alors se débarasser des amantes d'Eva avant que cette dernière ne se venge de la plus cruelle façon.
Une histoire classique pour un film tout aussi classique plutot ennuyant car il ne se passe quasiment rien si ce n'est les incessants strip d'Eva dansant dans de petits clubs entre deux deux séances de douche, de massages et d'ebats saphiques dans de luxueux hotels ou appartements.
Pourtant Eva nera ne laissera pas indifferent à l'instar de toutes ces erotico-coquineries où la Divine étale ses charmes puisqu'une fois de plus on se laissera envouter par la beauté et les charmes de Laura se mouvant au son d'une sirupeuse BO signée cette fois par Piero Umiliani, dans ces décors exotiques où se glissent d'autres héros: Les serpents.
Ils font partie intégrante de cette histoire de passion véneneuse. Mambas, crotales appportent un charme empoisonné au film.
Instruments de séduction mais aussi instruments de mort puisque c'est par eux que Jules élimline ses rivales, celles qui entravent sa route vers Eva. Instruments de vengeance puisque c'est par eux que Jules perira de la plus abominable facon qui soit: aprés l'avoir ligotté et défroqué, Eva lui introduira un serpent dans l'anus






A ce titre, Eva nera est interessant car il s'agit d'un des rares films où Laura meurt, victime ici de sa passion reptilienne. Une autre curiosité est la présence de Jack Palance en milliardaire reclus du monde vivant entouré de ses serpents mortels qu'il garde en terrarrium, rôle qu'on aurait aimé plus étoffé ici car beaucoup trop survolé, lui faisant perdre une partie de son aura trouble.
On regrettera que D'Amato n'ait pas su insuffler à son histoire ce venin indispensable à ce type de scénario, ce coté hypnotisant propre à ce récit de serpents.
On regrettera aussi qu'il n'ait pas su profiter une fois de plus des magnifiques décors de Hong Kong qu'il délaisse comme il les avait délaissé pour Emanuelle en Asie. Hormis quelques plans de la ville, on se borne à quelques rues tristounettes où d'iles peu féeriques, le tout guère mis en valeur par une photo terne, mais on a tout de même droit aux charmes de rites locaux où on retrouve la patte du cinéma d'exploitation d'alors comme pour ces massacres de serpents dont ce depeçage vivant d'un de ces affreux reptiles


Pour profiter de Hong Kong, de ses champs d'orchidées et ses cascades cristallines, ses iles envoutantes, mieux vaut se rabattre sur Laure de la Arsan ou La fine dell'innocenza de Dallamano tous deux avec Annie Belle et Al Cliver.
Outre Jack Palance et la Gemser, on retrouvera l'incontournable Gabriele Tinti dans la peau de Jules et un beau panel de techniciennes à plaisir: cette blonde de Stark, déjà heroine libérée de Laure envoutant la Belle et la Arsan au detour de jardins d'orchidées geantes.
On reconnaitra aussi une écarteuse professionnelle, la Funari, et la Zanger, inoubliable dans Emanuelle in Egypt / Velutto nero pour ses petits cris de jouissance jugés alors les plus erotiques et excitants jamais enregistrés au cinéma.
