En général je suis plutôt friand des films décalés et sortant des sentiers battus et je partais confiant pour celui-ci, mais hélas j'ai vite déchanté. Un huis clos c'est bien, mais un huis clos avec des personnages peu intéressants et qui n'ont pas grand chose d'intéressant à dire, c'est un peu chiant. Heureusement, ça s'améliore sur la fin mais le tout manque cruellement d'idées. C'est dommage car on a tout de même là un univers particulier, une espèce de satire politique futuriste qui avait tout pour faire un bon film culte mais ça manque vraiment de développement et ça ne va pas assez loin.
Pour les bons points : une excellente BO de Burgalat, un soin particulier dans les décors et une ambiance claustro fin du monde qui n'est pas sans rappeler Bunker Palace Hotel, et puis Katerine apporte son lot de surréalisme comme à son habitude.
Vu sur le DVD français (image et son de très bonne facture).
Merci d'avoir créé le thread! J'avais complètement oublié ce film que j'avais loupé à sa sortie (et qui a sa place dans Cinéma Fantastique). J'ai adoré.
De rien! Qui sait, je le reverrai peut-être à la hausse dans quelques années.
J'avais hésité mais c'est vrai qu'on peut le déplacer dans le Fantastique.
En 2020, le président de la République Gambier, dit "Bird", bat tous les records d'impopularité. Michel Battement, son éminence grise, réunit plusieurs personnalités atypiques afin de mettre au point le contenu de la prochaine apparition télévisée de Gambier, l'intervention de la dernière chance...
"Gaz de France" est le premier vrai long métrage de Benoît Forgeard, collaborateur de Bertrand Burgalat sur "The Ben and Bernie Show". Il s'agit d'un film de politique-fiction et d'anticipation, montrant une présidence de la République tenue par un parfait incapable, une République au bord de l'effondrement.
"Gaz de France" (au titre énigmatique) est essentiellement un huis-clos ou quelques personnages peu complémentaires se retrouvent enfermés dans le sous-sol de l'Elysée pour sauver une présidence vacillante. Passé une première séquence d'émission télévisée au cours de laquelle Gambier (Philippe Katerine, assez drôle en président complètement paumé) se livre à une contre-performance extrême, on se retrouve donc devant des figures tournant en rond dans une satire sur la communication politique.
Une idée pas si mauvaise que cela, mais très vite torpillé par un dilettantisme flagrant, allié à un manque de moyens évidents. Trois décors et des acteurs à moitié endormis ne suffisent pas à donner vie à une suite de saynètes laborieuses, à vocation surréaliste et absurde (avec clins d'oeil à Magritte ou "Judex"), mais sentant à l'arrivée fort la branchouille et la grosse paresse. "Gaz de France" marche sur les traces du cinéma de Quentin Dupieux (auquel je suis pour le moment allergique) : ici c'est du cinéma Dandy qui n'a pas grand chose dire, qui ne froisse, ne provoque ni ne choque personne. Et plus grave encore ne fait pas beaucoup rire. Si on enlève la musique de Burgalat et les apparitions de Katerine, il ne reste franchement pas grand chose.
Vu sur ciné + replay, copie 1.85 SD 16/9 VF 2.0 stéréo.