Très bon dvd, très belle image, des bonus intéressants.
Sous-titres anglais pour "sourds et malentendants", c'est relativement assez facile à suivre.
Et un Richard Attenborough magistral.
John Hurt très émouvant dans son role.
ce film sent aussi bon qu'une bonne chiasse
(C)Superfly
J'ai regardé le film hier soir. Ca m'a foutu froid dans le dos! Attenborough est simplement magistral, ballandant un physique de petit bonhomme débonnaire coincé qui s'avère sacrément ravagé du ciboulot. L'ambiance clinique du film et sa mise en avant de personnages socialement pathétiques sont plus terrifiants que les retranscriptions des meurtres - et pour cause, ils sont plus suggérés qu'autre chose...
En tout cas, je n'ai pas réussi à décrocher le moindre sourire durant les 15 minutes qui ont suivit le visionnement.
Timothy et Beryl Evans emménagent avec leur bébé au 10 place Rillington.
Ils ignorent que leur concierge est un tueur en série machiavélique.
Encore une réussite exemplaire de Richard Fleischer.
Il parvient avec l’ensemble de son dispositif à plonger le spectateur dans une horreur trop….voisine.
Loin de se poser en juge, il met en place les éléments nécessaires à une observation « objective » des comportements humains.
En retournant sur les lieux du crime d’abord puisque les extérieurs furent tournés 6 Rillington Place.
En s’appuyant sur les différents comptes rendus d’audiences et d’interrogatoires ensuite.
Les intérieurs sordides où la lumière ne pénètre que rarement suintent la misère prolétarienne, la bière rance, le thé froid ( motif récurrent du thé et de l’eau qui bout dans le film).
Chaque personnage est prisonnier à la fois de sa condition et de ses turpitudes , déterminisme social et psychologique.
Le personnage de Timothy ( John Hurt parfait comme d’hab)en est l’exemple le plus frappant.
Mythomane, analphabète, fainéant, violent, veule, irresponsable, faible, il se retrouvera pris au piège de ses propres tares et finira implacablement au bout d’une corde.
La scène de son exécution est tétanisante de brutalité. Il se lève de son lit, on vient le chercher dans sa cellule. Soudain, le mur s’ouvre sur un passage qui mène directement à la potence. On lui passe la corde au cou et voilà , c’est fini. Aucun pathos, aucun lyrisme, aucune rédemption.
Evidemment la grosse réussite du film réside dans l’interprétation de l’étrangleur par Attenborough. Rarement Mal aura été dépeint avec un telle acuité. De l’interprétation entomologique, glaçante.
Mythomane lorsqu’il prétend avoir fait des études de médecine.
Manipulateur lorsqu’il convainc Timothy de lui laisser pratiquer l’avortement de sa femme puis de cacher sa mort à la police.
Lâche lorsqu’il étourdit les femmes au gaz avant de les assassiner.
Méticuleux lorsqu’il utilise sa « chambre à gaz » portative .
Son modus operandi est ainsi remarquablement reproduit.
Au moment de tuer Beryl il lui prépare un thé. Las, des ouvriers surviennent et mettent en péril sa tentative. Il les mène au chantier, jette son thé dans l’évier, les reconduit, va voir sa victime, prépare un nouveau thé et monte chez elle.
Incomparable et terrifiant , 10 Rillington Place est un modèle du genre.
John Reginald Halliday Christie, un tueur en serie habitant au 10, Rillington Place accueille dans sa maison des nouveaux sous-locataires ; un jeune couple et leur bebe. A la suite d’une deuxieme grossesse, non-desiree celle-ci, Christie propose d’aider ceux-ci. L’avortement etant illegal a l’epoque, les parents acceptent. Ils ignorent qu’ils sont en train de tomber dans le piege tendu par un fou dangereux...
La realisation et narration du film frappe a plusieurs egards, notamment compare a l’approche du traitement de sujets similaires de nos jours.
Loin de tout sensationalisme dans le traitement (quasi-documentaire) de l’affaire, de toute grandiloquence dans la representation du monstre et de toute surenchere glauque dans les meurtres, TRP est un modele de sobriete, qui tout sobre qu’il est, n’en demeure pas « sinistre » a tous les points de vues.
Les exterieurs ainsi que les interieurs ont ete tournes sur les « lieux meme du crime », avant que la rue (qui entre-temps avait change de nom) ne disparaisse dans le cadre d’un projet de re-urbanisation jsute apres le tournage. Ainsi, toute impression d’un tournage en « studio », ne sont que trompeuses, de tels lieux existaient a l’epoque ou les faits tinrent place, et meme encore plus a l’epoque du tournage.
L’aspect glauque est moins accentue dans les meurtres que dans le milieu ou l’action se situe : classes defavorisees, tueur en serie a la petite semelle somme toute, faubourg relativement crapoteux, mais aussi des sujets « limites » pour l’epoque ; tels la re-ouverture d’un crime sordide, l’illegalite de l’avortement, sans compter qu’a l’epoque le crime et ses consequences ont indirectement eu raison de la peine de mort encore en vigueur en Grande-Bretagne.
Les acteurs se montreront au diapason de l’atmosphere « sociale » entourant les crimes de Christie.
La performance de Richard Attenborough dans le role du meurtrier parvient a retranscrire l’ennui que devait generer le personnage en general, car etant sans nul doute complement « transparent » pour ses contemporains. Un « petit homme » vivant une « petite vie » sans relief—l’image du monstre d’a cote, somme toute. Ce fesant, il y injecte cette etrange angoisse que le personnage devait susciter dans certaines situations, cette sensation de superiorite calme et froide, ce manque d’"humanite".
Un relativement jeune John Hurt sera le mari et pere dont les seuls crimes auront ete d’etre pauvre, manquant d’education, depasse par les evenements (une grossesse indesiree), un peu lache et surtout pas vraiment « fute ».
Une des scenes les plus « marquantes » sera la scene de l’IVG qui de par la matrise dans son realisme parvient encore a indisposer a tous les niveaux, substituant adroitement a l’image d’epinal des « faiseuses d’anges » celle d’un bourreau, deviant sexuel...L’on retiendra aussi la scene de l’execution, directe, seche et realiste, car Albert Pierrepoint, le bourreau de l’epoque ayant, sous couvert de l’anonymat, servi de « conseiller technique».
Loin des serial-killers geniaux et machiavelique, le monstre n’est ici qu’un pauvre malade juste un cran plus « malin » que ses victimes, qui aura eu la chance que sa position sociale—juste un cran plus elevee que celle de ses victimes, lui donne la credibilite necessaire a manipuler jusqu’aux institutions judiciaires, lui permettant ainsi de continuer ses « activites » quelques annees, et surtout, de condamner un innocent a la potence, creeant ainsi le precedent necessaire a son abolition.
TRP est donc un film qui remis dans son context meritait plus que tout sensationalisme, ce traitement quasi-documentaire que lui a si justement confere Fleischer. Traitement que Fleischer allait re-utiliser en 1968 sur The Boston Strangler.
A voir, pour pour la dimension sociale, la denonciation d’une erreur judiciaire et la remarquable interpretation du casting et ce dernier plan, glacant, qui donne l’impression que « justice a ete rendue » en meme temps, que cette derniere a echouee sur toute la ligne.
Moins connu que l'Etrangleur de Boston, mais tout aussi prenant Fleischer signe encore une fois un film loin d'être impersonnel. Il finira d'ailleurs par traité plusieurs fois de se genre de faits divers (l'Assassin sans Visage, le Genie du Mal, Terreur Aveugle). Si le choc générer par le fait que le tueur ne soit une grosse vedette de grand écran comme se fut le cas sur l'EB, Richard Attenborough est tout aussi étonnant de retenu, grand maldade qu'on a du mal a croire que s'est le même qui joue se milliardaire exosantrique dans les Jurassic Park de Spielberg
Si le scope (peut-être en perte de vitesse et reservé au film a grand spectacle à l'époque) est remplacer par un format plus télévisuel (le 1.66) cela en accentu encore plus l'effet documentaire sans pour autant rendre son film anti-cinéma justemen. Et s'est bien cela tout la force de Fleischer il ya chez lui encore une fois une telle facilité à joué avec les éléments du décors et de placer sa caméra toujours a hauteur de crime. Que l'ont est encore une fois pris dans non pas un spectacle, mais un des plus sordide fait divers de cette période d'après-guerre à Londres.
Bref si vous ne l'avez pas vu (comme s'était mon cas) je ne peut que vous conseiller de vous rué litteralement sur se titre chez Carlotta. Les couleurs (ces rouges vif sur la voitures de Hurt au tout début ) sont tout simplement incroyable, le rendu mon dieu quel joie et encore une fois le DVD est pas loin de la copie BR, Carlotta
trouvable aussi en individuel en DVD ou BR uniquement.
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con. Snake Plisken Escape from NY