
A l'aube de l'humanité... Dans une tribu, le brutal Vood tue son propre père pour conquérir le pouvoir. Mais il est chassé par ses congénères, qui rejettent sa violence. Vood le banni se rend alors aux abords d'un volcan où il trouve un long morceau de métal dont il comprend qu'il peut l'utiliser comme une arme. Vood vient d'inventer l'épée ! Il rencontre Lith, adoratrice d'un dieu de vengeance, et, ensemble, ils forment une tribu de guerriers qui va terroriser la région. Mais Ela, un héros courageux va s'élever contre eux !
Coincidence inouie : alors que la préhistoire se trouve sous la lumière des projecteurs grâce à la sortie de "L'âge de glace 2", je découvre "Ironmaster, la guerre du fer" ! Car derrière ce visuel très "Frazetta" - mode de Conan oblige, se cache en fait un film d'aventures préhistoriques surfant à la fois sur la mode de l'heroic fantast, alors vivace dans le cinéma bis italien, et sur l'engouement provoqué par "La guerre du feu" de JJ Annaud.
Si ce dernier s'était donné du mal pour donner une image nouvelle de la préhistoire, en évitant de nombreux pièges de la reconstitution hollywoodienne, "Ironmaster", produit par Lucio Martino et les Films Jacques Leitienne, se roule et se vautre dans les conventions les plus éculées du genre ! Acteurs parlant en langage "petit nègre", superbe pin-up permanenté en bikini de daim, anachronisme, etc... Tout y passe !
Nous sommes donc bien plus dans l'esprit de "Rahan", d'un film d'aventures lorgnant même vers l'âge d'or du péplum italien - on y retrouve le personnage de l'usurpateur malfaisant, par exemple, le héros culturiste...
Un film assez fauché donc, et souvent puéril, il faut bien le reconnaître. Il réunit dans sa distribution un George Eastman méchant, souvent coquasse avec ses chausses en peau de bête et son regard cruel. Nous y retrouvons aussi William Berger, assez âgé, qui joue un homme préhistorique pacifique, refusant de recourir à la violence. Ou Elvire Audray, futur Catherine Miles de "L'esclave blonde"...
Si Fulci avait du signé un film d'Heroic fantasy avec "Conquest", c'est ici au tout d'Umberto Lenzi de s'y coller. Le résultat est difficile à prendre au sérieux, et on se surprend souvent à rire devant certains passages dramatiquement burlesques, telles les interventions d'hommes-singes totalement ridicules. Pourtant, comme dans ses films de cannibales, Lenzi parvient à donner un ton très "BD" à son film, une absence de prétention et un tonus qui, malgré les maladresses et le manque de moyens, font que l'on passe tout de même un égréable moment devant ce film. Et, si cela ne vole pas toujours très haut, la morale finale du film est loin d'être sotte... Idéal pour décompresser après une mauvaise journée !
Je crois qu'il est inédit en DVD... Je l'ai vu sur Cine FX dans une copie sans signalétique au fomat 1.85 sans doute d'origine. Copie fatiguée (drops durant le générique de début, image souvent délavée), mais bon, ça se laisse voir... Pas de diffusion en version italienne ou anglaise apparemment. Vu en VF mono d'origine...