Meurtre? Suicide?
C'est surtout la confession de Roché que chacun veut s'arracher, ayant révélé au prêtre un terrible secret que le G8 s'apprête à entériner.
Une bonne idée de base, ambitieuse, avec un casting étonnant : Marie-Josée Croze, Pierfrancesco Favigno (Suburra), Lambert Wilson, Stephane Freiss... pour un premier tiers assez curieux, mélange de drame, de polar économique matin de Giallo.
Et il faut se rendre à l'évidence après coup, c'est juste... mou. Le réalisateur veut faire son Sorrentino avec ses plans scope léchés, son cadre nickel, ses lumières chiadées....mais il lui manque un talent évident. Le film est statique, sans réel enjeu. On ne croit pas une seule minute à un sommet du G8. Aucun personnage n'est réellement développé simien qu'on a affaire à des hommes et femmes désincarnées. Les jeux de dupe, machines de pouvoir, influences diverses ne sont qu'effleurées. On trouve des clichés (l'allemand amateur de chien agressif "bien dressé", l'italien et sa conscience qui le travaille, les jeux de coucherie...
et le tout couronné par un prêtre (Servillo, imperturbable, rigide) qui finit par donner une leçon de morale chrétienne tout ce beau monde.
Le scénario révèle via de multiples flash backs la réelle teneur de la confession de Roché tout en maintenant le "suspens" au spectateur : le prêtre sait-il (ou pas) le terrible "secret" qui va péter au nez du monde à la fin du weekend? Va-t-il trahir le secret de la confession (le film évacue de suite la référence au film d'Hitchock, par ailleurs)?
Il y aussi ce personnage, le plus intéressant d'ailleurs, de cette écrivaine. Une Connie Nielsen naturelle, hélas pas très bien dirigée, mais quittait office de fil rouge... totalement inutile à l'action. Comme la rock star, mis ici pour "donner l'illusion au monde que le G8 s'intéresse aux hommes en général". WTF? Ca grossit les rapports humains, mais comme les personnages sont à peine dessinés, on en a juste rien à foutre.
Lambert Wilson arrive l'espace de 10 mn, dans une très belle scène d'ailleurs. Mais là aussi, il ne sert à rien. Beaucoup de redondances, de symbolisme animalier...très explicatif, lourdingue, quoi.
Une chose bien amusante, quand même (attentionspoiler) surtout quand on réalise que
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Bref, un gros ratage qui vire sur l'omnipotence de Dieu, de son message qu'il faut respecter, de l'humilité à avoir devant la vérité, etc. Autant se prendre un bon coup de bible en travers la gueule, puisque même les animaux en finissent par suivre le prêtre
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J'ai hésité à a mettre en partie fantastique, mais le film pointe en filigrane vers le sujet, car la révélation
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Vu à la Multisala Margherita d'Acireale en projection 4K plutôt moche, mais au mixage sonore impressionnant, faisant la part belle à a jolie musique de Nicola Giovani.
trailer : https://www.youtube.com/watch?v=FTOnWuPXLZU