Voici plusieurs mois, CinéCinéma Classics passait "The Ghoul" (1933, avec Karloff), connu autrefois en France sous le titre "Le fantôme vivant". Pendant de nombreuses années, ce film mysthique, considéré comme perdu, n'était disponible que dans une copie tchèque, avec générique amputé, coupé de huit minutes, et de plus ignoblement recadré pour cacher les sous-titres tchèques, ce qui fait que ne subsistaient que les deux-tiers de l'image originale.
C'est cette lamentable copie que présentait CinéCinémaClassics, le film était présenté par J.P Boyxou qui, moins bien informé que d'ordinaire, prétendait lui aussi qu'il n'existait plus d'autre moyen de voir le film.
Or, depuis une bonne QUINZAINE d'années, une version intégrale, avec générique original, et cadrage lui aussi intégral, avait été miraculeusement retrouvée et montrée à plusieurs reprises à la BBC.
Bien qu'incomparablement plus belle que la copie tchèque, on s'en doute, cette copie anglaise avait cependant encore un ou deux petits défauts (une image qui tremble, etc.), mais vu la rareté du film, nous n'allions pas nous plaindre.
L'an dernier, voici que MGM décide de racheter le film, et le sort en DVD dans la "bonne" copie, avec une restauration miraculeuse qui fait qu'on a vraiment l'impression de remonter en 1933, lors de sa sortie originale. Le film étant une production de la Gaumont-British, il ne manque même pas à cette copie, en début de générique, la fameuse marguerite qui fut l'emblème de la Gaumont, une des pionnières du cinéma, avec Pathé (et le premier qui ajoute "et Pathé-Impérial" en Chine sera privé de récré).
Or, voici que ce DVD absolument génial se trouve bradé un peu partout, sur le Web (Amazon.com, etc) à des prix ridicules comme $ 4,50....
Est-ce que çà veut dire que des entreprises de ce genre n'intéressent qu'un nombre restreint de personnes, et que tôt ou tard, le producteur de tels DVD est contraint de brader ses produits ?
Ce serait lamentable, non ? ...
The Ghoul (1933) - T. Hayes Hunter
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Le DVD avait été testé sur le site. Il faut savoir que c'est une des meilleures boîtes de restauration au monde qui s'est chargé de la restauration (ils ont aussi fait les Indiana Jones ou Citizen Kane), et le résultat est vraiment hallucinant.
http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... FilmID=771
On pourrait croire que le film a été tourné la veille en vidéo numérique tellement c'est incroyablement propre ! Les puristes pourront même considérer qu'ils font "trop" bien leur travail puisque des défauts inévitables au vu de l'époque de la prise de vue (léger flicker ou petits problèmes de fixité) ont quasimment tous été éliminés (à part les problèmes de fixité dans les fondus, qui restent impossibles à corriger).
Mais effectivement, MGM n'a fait aucune publicité autour de ce titre, l'a balancé sans même un supplémant, sous une jaquette incroyablement anonyme.
Sauf erreur de ma part, MGM n'a pas vraiment de titre fantastique années 30-40, et se consacre avant tout à la collec. Midnite Movies, plus orientée 50-60-70. C'est peut-être pour cela qu'ils ont bazardé ce titre sans effort (ce qui n'aurait pas été le cas chez Universal ou Warner qui ont beaucoup de titres à leurs catalogues pour cette époque).
http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... FilmID=771
On pourrait croire que le film a été tourné la veille en vidéo numérique tellement c'est incroyablement propre ! Les puristes pourront même considérer qu'ils font "trop" bien leur travail puisque des défauts inévitables au vu de l'époque de la prise de vue (léger flicker ou petits problèmes de fixité) ont quasimment tous été éliminés (à part les problèmes de fixité dans les fondus, qui restent impossibles à corriger).
Mais effectivement, MGM n'a fait aucune publicité autour de ce titre, l'a balancé sans même un supplémant, sous une jaquette incroyablement anonyme.
Sauf erreur de ma part, MGM n'a pas vraiment de titre fantastique années 30-40, et se consacre avant tout à la collec. Midnite Movies, plus orientée 50-60-70. C'est peut-être pour cela qu'ils ont bazardé ce titre sans effort (ce qui n'aurait pas été le cas chez Universal ou Warner qui ont beaucoup de titres à leurs catalogues pour cette époque).
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Je vois que nous somme d'accord!
Le fait que la jaquette soit incroyablement anonyme - même le titre, "Ghoul", a perdu son article "The" en route - est d'autant plus frustrant que celà a certainement joué dans le peu de succès de ce DVD, qui pourrait passer sans mal pour un "direct-to-video"...
Et c'est d'autant plus idiot que, même si le film était jusqu'ici quasiment introuvable, les repros d'affiches originales (anglaises) ne manquent pas, j'en ai trouvé trois déjà, toutes aussi belles et évocatrices les unes que les autres.
Je suis partagé entre envoyer des félicitations à MGM - pour la restauration - et des engueulades (pour le packaging!).
Mais bon, çà vaut évidemment mieux que le contraire!
Et c'est d'autant plus idiot que, même si le film était jusqu'ici quasiment introuvable, les repros d'affiches originales (anglaises) ne manquent pas, j'en ai trouvé trois déjà, toutes aussi belles et évocatrices les unes que les autres.
Je suis partagé entre envoyer des félicitations à MGM - pour la restauration - et des engueulades (pour le packaging!).
Mais bon, çà vaut évidemment mieux que le contraire!
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- Localisation : Tokyo dans les annees 70s, baby! Yeah!
The Ghoul (1933) - T. Hayes Hunter
Le docteur Morlant, egyptologue emerite et malade en sursis, a reussi a s’emparer d’une amulette antique avec laquelle il escompte braver la mort grace a un rituel ancestral. Plusieurs personnes, au nombre desquels ses heritiers et quelques personnages louches comptent bien s’emparer du bijou, quitte a mettre ses projets d’immortalite en danger.
Voir un film des annees 30 est une experience en soit. Le jeu des acteurs, la realisation et decors, tout parait si etrange...
Jusque dans les annees 20, le cinema est desesperement muet. L’avenement des « talkies » a marque pour beaucoup d’acteurs la fin de carrieres pourtant prolifiques voir reconnues.
Certains reussiront leur saut dans un monde « parlant » et adapteront leurs gestuelles, leurs mouvements et leurs visages a un monde fait de sons, d’autres pas...Parmi ceux qui reussiront leur transitions, l’on retrouve notamment Boris Karloff et Bela Lugosi qui allaient marquer leur epoque et un cinema surtout fantastique.
A une epoque ou l’actor’s studio n’existait pas encore, leur versatilite, leurs « gueules » et leurs attitudes allaient frapper le public.
Tout e sont issus de la mouvance expressioniste qui marquait encore tres fortement les annees 30. Celle-ci se base sur la theatralite de la realisation, des decors et des performances d’acteurs (apres tout, a cette epoque l’expression theatrale est encore predominate face a un cinema encore trop en train d’evoluer pour s’imposer comme un referentiel universel).
Le cinema fantastique va quant a lui se teinter fortement d’impression de romans, de theatralite exacerbee et de ces « expressions » exageree pour occasionner des frissons au public. A ce niveau, il aura l’intelligence de se mettre au service de ces acteurs d’exceptions et de leur faconner des decors, intrigues, eclairage et en general, des atmospheres ou etant plus qu’un details, ils representeront un element-cle pour generer la frayeur.
Tournes entierement en studio, par opposition au films muets « slapstick » qui se plaisaient a generer le chaos en exterieurs, la claustrophobie environnante ajoute au fait d’etre « prisonnier » avec ces « monstres ». Etre ainsi en aussi « bonne compagnie » dans des lieux aussi inquietants que des tombes egyptiennes seculaires, des chateaux dans les Carpates ou de sinistres manoirs achevaient de peupler les ecrans d’ un public avide de nouvelles sensations de cauchemars.
Cette periode « classique » ou d’age d’or de l’epouvante hollywoodien se terminera une decennie plus tard, minee par une exploitation jusqu’a epuisement total du sujet (les series sans fin de Frankenstein, Dracula et de la momie), l’absence de volonte de renouveller le bestiaire et les concepts, le passage de mode des monstres « classiques » pour des monstres de cinema un peu plus « humains » (savant fous et nazis), l’interet grandissant en la science-fiction et le changement dans la conception du cinema (utilisation de la lumiere, des decors du son).
The Ghoul se situe dans le bas de la moyenne des productions de l’epoque. Se basant entierement sur la puissance marketing du nom de Karloff au generique, et paradoxalement ne lui allouant que peu de temps de presence a l’ecran...
L’interpretation reste dans les normes de l’epoque, sans vraiment marquer outre mesure. Les decors sont deja beaucoup plus impressionant et renvoient a un des grand succes Karloffien : la momie. Si la production n’etait pas britannique, l’on serait en droit de croire qu’il s’agit avant d’amortiser encore d’avantage des decors utilises lors de productions anterieures.
Au vu du resultat final, l’on pourrait presque regretter que l’influence de notamment la Momie (1932) tournee l'annee precedente n’ait pas ete plus preponderante sur cette entreprise.
En effet, le melange de promesse d’eternite, d’heritage « magique » (par rapport a « malefique »), le tout dans un manoir qui a tout d’etre hante et la presence de personnage louches qui rodent a un peu de mal a se tenir.
A l’arrivee, TG est un petit film qui surfe surtout sur la celebrite d’un autre Karloff (nettement plus memorable quant a lui), fini par etre un metrage qui traine en longueur malgre sa courte duree (!), se focalisant sur des personnages annexes peu interessants (voir par moment franchement irritants).
Ce n’est que dans le dernier tiers que Karloff, rappelle au secours de l’intrigue aide les evenements a gagner en vitesse, mais Boris pris en traitre par les dernieres revelations du film au meme titre que Lugosi dans La Marque du Vampire a du mal a convaincre dans cette derniere partie ou pourtant il a droit a quelque scenes remarquables dont celle ou, decharne, il se donne en sacrifice a une deite impite de l’antique Egypte.
Le film aurait gagne a lancer une nouvelle creature (une Goule) au bestiaire de Karloff et d’ainsi peut-etre lancer une franchise europeenne en complement de sa carriere americaine. Plutot que de matiner de fantastique un film a suspense, il aurait sans doute aussi ete plus judicieux de se limiter au pitch de base, et de faire un film fantastique matinee de suspense.
Reste un metrage, agreable a voir, surtout pour ses decors, mais manquant de relief car de par trop opportuniste.
The Ghoul : 2.75 / 5
Voir un film des annees 30 est une experience en soit. Le jeu des acteurs, la realisation et decors, tout parait si etrange...
Jusque dans les annees 20, le cinema est desesperement muet. L’avenement des « talkies » a marque pour beaucoup d’acteurs la fin de carrieres pourtant prolifiques voir reconnues.
Certains reussiront leur saut dans un monde « parlant » et adapteront leurs gestuelles, leurs mouvements et leurs visages a un monde fait de sons, d’autres pas...Parmi ceux qui reussiront leur transitions, l’on retrouve notamment Boris Karloff et Bela Lugosi qui allaient marquer leur epoque et un cinema surtout fantastique.
A une epoque ou l’actor’s studio n’existait pas encore, leur versatilite, leurs « gueules » et leurs attitudes allaient frapper le public.
Tout e sont issus de la mouvance expressioniste qui marquait encore tres fortement les annees 30. Celle-ci se base sur la theatralite de la realisation, des decors et des performances d’acteurs (apres tout, a cette epoque l’expression theatrale est encore predominate face a un cinema encore trop en train d’evoluer pour s’imposer comme un referentiel universel).
Le cinema fantastique va quant a lui se teinter fortement d’impression de romans, de theatralite exacerbee et de ces « expressions » exageree pour occasionner des frissons au public. A ce niveau, il aura l’intelligence de se mettre au service de ces acteurs d’exceptions et de leur faconner des decors, intrigues, eclairage et en general, des atmospheres ou etant plus qu’un details, ils representeront un element-cle pour generer la frayeur.
Tournes entierement en studio, par opposition au films muets « slapstick » qui se plaisaient a generer le chaos en exterieurs, la claustrophobie environnante ajoute au fait d’etre « prisonnier » avec ces « monstres ». Etre ainsi en aussi « bonne compagnie » dans des lieux aussi inquietants que des tombes egyptiennes seculaires, des chateaux dans les Carpates ou de sinistres manoirs achevaient de peupler les ecrans d’ un public avide de nouvelles sensations de cauchemars.
Cette periode « classique » ou d’age d’or de l’epouvante hollywoodien se terminera une decennie plus tard, minee par une exploitation jusqu’a epuisement total du sujet (les series sans fin de Frankenstein, Dracula et de la momie), l’absence de volonte de renouveller le bestiaire et les concepts, le passage de mode des monstres « classiques » pour des monstres de cinema un peu plus « humains » (savant fous et nazis), l’interet grandissant en la science-fiction et le changement dans la conception du cinema (utilisation de la lumiere, des decors du son).
The Ghoul se situe dans le bas de la moyenne des productions de l’epoque. Se basant entierement sur la puissance marketing du nom de Karloff au generique, et paradoxalement ne lui allouant que peu de temps de presence a l’ecran...
L’interpretation reste dans les normes de l’epoque, sans vraiment marquer outre mesure. Les decors sont deja beaucoup plus impressionant et renvoient a un des grand succes Karloffien : la momie. Si la production n’etait pas britannique, l’on serait en droit de croire qu’il s’agit avant d’amortiser encore d’avantage des decors utilises lors de productions anterieures.
Au vu du resultat final, l’on pourrait presque regretter que l’influence de notamment la Momie (1932) tournee l'annee precedente n’ait pas ete plus preponderante sur cette entreprise.
En effet, le melange de promesse d’eternite, d’heritage « magique » (par rapport a « malefique »), le tout dans un manoir qui a tout d’etre hante et la presence de personnage louches qui rodent a un peu de mal a se tenir.
A l’arrivee, TG est un petit film qui surfe surtout sur la celebrite d’un autre Karloff (nettement plus memorable quant a lui), fini par etre un metrage qui traine en longueur malgre sa courte duree (!), se focalisant sur des personnages annexes peu interessants (voir par moment franchement irritants).
Ce n’est que dans le dernier tiers que Karloff, rappelle au secours de l’intrigue aide les evenements a gagner en vitesse, mais Boris pris en traitre par les dernieres revelations du film au meme titre que Lugosi dans La Marque du Vampire a du mal a convaincre dans cette derniere partie ou pourtant il a droit a quelque scenes remarquables dont celle ou, decharne, il se donne en sacrifice a une deite impite de l’antique Egypte.
Le film aurait gagne a lancer une nouvelle creature (une Goule) au bestiaire de Karloff et d’ainsi peut-etre lancer une franchise europeenne en complement de sa carriere americaine. Plutot que de matiner de fantastique un film a suspense, il aurait sans doute aussi ete plus judicieux de se limiter au pitch de base, et de faire un film fantastique matinee de suspense.
Reste un metrage, agreable a voir, surtout pour ses decors, mais manquant de relief car de par trop opportuniste.
The Ghoul : 2.75 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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- DeVilDead Team
- Messages : 21531
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
- Localisation : Pyun City
Re: The Ghoul (1933) - T. Hayes Hunter
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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- Messages : 10220
- Enregistré le : mer. févr. 28, 2007 6:32 pm
- Localisation : Dans les Carpathes Lyonnaises
Re: The Ghoul (1933) - T. Hayes Hunter
Vu sur le BR éditer par Elephant et quel image
la restauration MGM est à la hauteur et donne dans une très belle HD, vraiment pas loin des titres Universal.
Le film en lui-même est excellent, une variation intéressante sur un thème proche du film de la Momie de 1932 avec également Boris Karloff. Comme sur Old Dark House on s'éloigne du film de monstre classique, il est plus question de la quête d'une pierre précieuse ramener d’Égypte ou plus précisément racheté par le personnage de Karloff ici dans le rôle d'un Égyptologue qui l'aurait acquis du fait quelle donnerais la vie Éternelle a son possesseur lors de sa mort.
Bien sûr tourne autour de se dernier des personnes qui voudrait aussi mettre la main sur ce bijoux sans se douter de son pouvoir, en recherchent uniquement a le récupérer pour sa valeur marchande. Se qui donne lieux à un jeux de piste autour du manoir et de la tombe de ce dernier.
Un film agréable avec un très bon début, proche encore une fois des films Universal, ont retrouve encore une fois Ernest Thesiger toujours aussi bon il a inversé cette fois ci son rôle de maitre dans Old Dark House avec celui de valet de Karloff.
Un bien beau film dans une copie parfaite, à découvrir d'urgence avec une jaquette réversible:


Le film en lui-même est excellent, une variation intéressante sur un thème proche du film de la Momie de 1932 avec également Boris Karloff. Comme sur Old Dark House on s'éloigne du film de monstre classique, il est plus question de la quête d'une pierre précieuse ramener d’Égypte ou plus précisément racheté par le personnage de Karloff ici dans le rôle d'un Égyptologue qui l'aurait acquis du fait quelle donnerais la vie Éternelle a son possesseur lors de sa mort.
Bien sûr tourne autour de se dernier des personnes qui voudrait aussi mettre la main sur ce bijoux sans se douter de son pouvoir, en recherchent uniquement a le récupérer pour sa valeur marchande. Se qui donne lieux à un jeux de piste autour du manoir et de la tombe de ce dernier.
Un film agréable avec un très bon début, proche encore une fois des films Universal, ont retrouve encore une fois Ernest Thesiger toujours aussi bon il a inversé cette fois ci son rôle de maitre dans Old Dark House avec celui de valet de Karloff.
Un bien beau film dans une copie parfaite, à découvrir d'urgence avec une jaquette réversible:

Toi t'est un flic..? Non j'uis un con.
Snake Plisken Escape from NY

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