Maman a tort - Marc Fitoussi (2016)

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Superwonderscope
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Maman a tort - Marc Fitoussi (2016)

Message par Superwonderscope »

A la faveur de son stage d'observation en entreprise pour sa classe de 3e, la jeune Anouk (jeanne Jestin, formidable) atterrit dans l'entreprise d'assurances où travaille sa mère (Emilie Dequenne). Divorcée d'un mari quelque peu fantasque, la maman croise quelque peu sa fille pendant cette semaine; Mais Anouk, voyant sa mère discuter avec ses collègues et subir une hiérarchie insidieuse, ne la reconnait plus tout à fait.

J'ai été assez surpris par cette co-production franco-belge. Un ton qui se veut une petite comédie de moeurs et qui vire graduellement à quelque chose de plus dramatique. Ceci à travers les yeux de la gamine de 14 ans qui se confronte à un monde d'adulte terriblement vain (les deux collègues de sa mère qui lui font vider et ranger un placard pour oeuvre de stage est un modèle de travail inutile et d'entreprise reine de la vacuité)., et qui tente de réagir comme telle. Elle prend en charge une "affaire" d'une femme dont l'assurance-prêt a été refusée par l'entreprise suite à la mort de son compagnon. Ayant accès aux archives, elle commence à démêler un écheveau complexe sur les règles de la boite.

A partir de là, j'ai eu un peu peur d'un nième Erin Brokovich adolescente qui va faire péter un scandale...mais rien de tout cela. le drame se noue petit à petit au gré des yeux d'Anouk qui voit sa mère tout bonnement dévisser. Deux visages : le maternel qui essaye de protéger de tout et professionnelle qui subit une pression insoupçonnée. De sa hiérarchie, des processus inhumains, du harcèlement qui ne dit pas son nom, des saloperies racontées par les collègues...

Fitoussi écrit et réalise un film adroit, qui ménage clairement les moments-soupape que de ceux qui grattent la surface de notre monde du travail actuel. Sur le monde dont va plus tard hériter la jeune gamine.

Le constat est très amer mais le film, tout autant exercice d'équilibriste qu'il soit, est curieusement assez réussi. Emilie Dequenne confirme une belle prestance et la petite Jeanne Jestin, tout à tour irritante et attachante, crève l'écran.

Vu dans l'avion en format 1.85:1 qui n'altère pas trop le très beau travail sur le cadre effectué.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
bluesoul
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Re: Maman a tort - Marc Fitoussi (2016)

Message par bluesoul »

à un monde d'adulte terriblement vain (les deux collègues de sa mère qui lui font vider et ranger un placard pour oeuvre de stage est un modèle de travail inutile et d'entreprise reine de la vacuité
Aaaah, souvenirs des "boulots d'etudiants". :roll: Le probleme etait qu'apres, il me fallait ecrire un rapport pour mes cours... )8 Bilan: je discutais avec les employes, comprenais ce qu'etait (grosso-modo) leur job et fesait croire qu'on m'avait "entraine". 8) Mes camarades de classe qui en etaient a rapporter sur des rangements d'armoires me D-E-T-E-S-T-A-I-E-N-T :lol: !
Elle prend en charge une "affaire" d'une femme dont l'assurance-prêt a été refusée par l'entreprise suite à la mort de son compagnon. Ayant accès aux archives, elle commence à démêler un écheveau complexe sur les règles de la boite.

A partir de là, j'ai eu un peu peur d'un nième Erin Brokovich adolescente qui va faire péter un scandale...mais rien de tout cela. le drame se noue petit à petit au gré des yeux d'Anouk qui voit sa mère tout bonnement dévisser.
CA, ca me vend le film!

Ce que SWS mentionne, c'est un truc qui a tendance a m'enerver dans le cinoche (actuel): si c'est pas GROS, 'y a PAS d'histoire! (cf. Erin Brokovich).

Il faut toujours demeler un MEGA-scandal ou une histoire de meurtre(s) ou de milliards en jeu.

A mon sens, il y a beaucoup plus de mini-scandales qui de part leur generalisation (et donc, leur nombre pharaonique(!) :shock: ) font des degats au moins aussi importants et sont au final (a mon sens) beaucoup plus "tangibles) pour le pekin dans la salle.

Malheureusement, je doute que ca ne sort par ici...M'enfin, qui sait?
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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