Primary colors - 1998 - Mike Nichols

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Manolito
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Primary colors - 1998 - Mike Nichols

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Un jeune homme est recruté par diriger la campagne du gouverneur Stanton, un élu du sud des Etats Unis qui veut gagner les primaires démocrates afin de devenir président des USA...

Mike Nichols, réalisateur habitué aux sujets épineux pour Hollywood, après deux projets commerciaux ("Wolf" et "The birdcage"), adapte au cinéma "Primary colors", roman politique écrit par un journaliste, très inspiré par la campagne des primaires démocrates de 1992 qui a mené Bill Clinton vers la présidence.

Ainsi, il est évident que le gouverneur Stanton joué par Travolta (en plein dans son come back lancé par "Pulp fiction" en 1994) est clairement inspiré par Bill Clinton. Et son épouse jouée par Emma Thompson ne peut que faire penser à Hilary Clinton. Cela dit, si Travolta signe une quasi imitation de Bill Clinton, Thompson crée un personnage au maniérisme et au physique clairement distinct de son modèle.

Henry Burton, le jeune idéaliste emporté dans la campagne des Stanton se prend de sympathie pour le jeune gouverneur charismatique, non dénué de roublardise, mais porté par une vraie empathie pour le peuple américain et une volonté d'imposer de vraies idées de progrès. Mais plus la campagne avance, plus les scandales (surtout sexuels) vont frapper le clan Stanton. Et plus les convictions de Burton vont être mises à rude épreuve.

"Primary Colors" s'inscrit dans une certaine tradition de films politiques américains, de "Que le meilleur l'emporte" à "Lincoln", décrivant une vie politique peu appétissante, mal nécessaire (ou pas ?) à une démocratie de plus en plus médiatique et dans l'instantané.

Sorti alors que Clinton était empêtré dans les affaires Lewinski/Paula Jones, "Primary Colors" est évidemment stimulant à revoir en notre période d'élection très troublée. La réflexion a des aspects intéressants, l'interprétation est bonne (même si Travolta n'est pas à 100 pour 100 convaincant). Mais "Primary colors" est aussi un film long, parfois redondant dans ses péripéties, pousse trop loin certaines choses (le personnage de Kathy Bates, parfois too much), et exprime certaines de ses idées de manière parfois littérales et lourdes.

Bref, "Primary colors" est un film intéressant, ambitieux, mais qui laisse aussi sur un sentiment de film inégal et inabouti.

Vu sur le vieux DVD Film Office (dont la première sortie date de 1999), avec une copie 2.35 16/9 passable pour un film tout de même récent, avec une résolution passable et quelques saletés régulières bien visibles, malgré un usage du réducteur de bruit très important. Bande son anglaise STF "AC3" 5.1 propre, et d'une parfaite discrétion.
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