Nouvelle adaptation du livre éponyme.
Je l'ai vu au cinéma, à la tV, en VHS, en DVD... et maintenant la HD. Youpi!
C'est clairement un film popcorn, devant son existence au succès des deux Indiana Jones.
J'ai aussi largement revu le film à la hausse avec cette nouvelle vision. En fait, on a affaire à un véritable cartoon, lorgnant parfois sur du Chuck jones (voir entre autres, la scène où chamberlain se fait tirer dessus sur le toit du train)! Goldsmith l'a bien saisi, avec des morceaux délibérément cocasses (la reprise de la Chevauchée des Walkyries dans le morceau "Forced Flight"), alternant avec une certaine majesté pour les scènes d'action.
Thompson prend un train en marche dès le début du film... et il ne lachera pas l'affaire. jamais, le film enquille un rythme dans les scènes d'action qui m'a laissé étonné. Car je ne l'avais pas remarqué auparavant
Il soigne ses travellings latéraux, comme à son habitude, et via un montage adroit, maintient la pression pendant tout le long du film. Volontairement appuyé (trop second degré pour certains), notamment sur la direction d'acteurs, avec un herbert Lom qui s'en donne à coeur joie.il y a des retroprojections malheureuses, que la hd n'arrange pas (les crocodiles, ouhlala, tout comme les plans en avion). certaines explosions (la finale) n'est pas de plus réussies... mais le film donne nettement dans le haut du panier avec les cascades, quasiment toutes réalisées par Chamberlain. Même Sharon Stone s'y adonne! On a droit à deux monstres croquignolets : une araignée géante minable et un streumon marin qui bouffe
Spoiler : :
Thompson fut demandé pour prendre les rênes de Firewalker et en faire le même traitement, avec un beau ratage (sympathique) au final. Trop peu d'argent, un scénario passoire et la tache de faire passer Chuck pour un acteur doué pour la comédie - ce qu"'il est à quelques moments - Thompson n'avait pas son pareil en termes de direction d'acteurs, notamment avec les Bronson mais ici, il ne put sauver le truc...
La scène où Chamberlain se glisse sous le train est hyper bien torchée, les effets mécaniques sont indécelables, la caméra nickel...on dira ce qu'on voudra, Thompson était un excellent technicien qui savait ce qu'il voulait, en dépit de budgets parfois serrés. ici, ile a un peu pus d'argent qu'à l'habitude pour Cannon (je crois qu'il s'agissait d'un de leurs 3 plus gros) et ça se voit. Figurants, décors, effets, ampleur des décors naturels, mouvements de caméra, diversité... et surtout, une grosse majorité de scènes tournées en extérieur. Chamberlain avait indiqué un tournage épuisant, c'est très net!
Là où le fil fonctionne le mieux, c'est sur le côté Pulp 30's. Là où, à mon sens, il a été incompris et piqué comme une copie du bidule de Spielberg. Ce qu'il est en essence, mais pas en déroulé. (Indy étant déjà en lui-même une copie de King Solomon's Mines, le livre!). Il reprend les codes grotesques du film d'aventure 30's/50's par la même occasion et se les réapproprie. ca n'évite pas un certain regard ambivalent sur les noirs, malgré un Umbopo (ken tapi, impressionnant) à la présence indéniable, mais au rôle sacrifié. La meilleure du lot étant la reine Gagoola (June Buthelezi) à la présence terrible et au maquillage impressionnant.
Il n'y guère qu'un moment opus le film se calme, avec le peuple gardien des Mines, vivant la tête en bas. Une plage de poésie (là aussi avec un belle zique de Goldsmith), avant l'assaut final. très beau moment.
Sharon fout des beignes, Richard n'a pas la démarche fouet dans le cul d'Harrison et on nous emmerde pas avec une arche de Dieu à la con.
J'adore.
Sorti au cinéma en France par la défunte Cannon France (il me semble même que ce fut le 1e film à sortir sous cette bannière), le film y avait remporté un succès assez important en février 86 : Près d'un million d'entrées, avec un spectaculaire 139 000 entrées en 1e semaine à Paris (et 15 patates aux USA, soit environ 50 de nos jours). Une bonne opération pour Cannon qui rempila avec une suite au rabais, tourné avec quelques chutes du premier, et sorti à peine 14 mois après - avec un insuccès notoire (235 000 entrés/France)
Vu sur le Blu Ray de chez Olive Films. de manière assez inexplicable, un projet d'édition collector était pressenti chez Shout! qui a passé la main. Triste, car l'édition minimale (sta , scope 2.35:1, DTS HD MA 2.0) n'est pas des plus satisfaisantes.
Un peu de solarisation au début (côté droite de l'écran), des plans parfois flous alternent avec des gros plans saisissants.
La piste DTS HD MA 2.0 fait le job, reprenant le mix Dolby stereo d'origine (je crois d'ailleurs que ce fut le 1e film en Dolby de la Cannon). La musique tonitruante de Jerry Goldsmith fait indéniablement le job, maintenant le film à un niveau très respectable. pas de souffle, dialogues clairs... du tout bon. dommage de ne pas avoir produit de bonus, il y avait pas mal de choses à dire!
