Ennnnnnnnnnfffffffffinnnnnnnnnnn sortie à la vente de ce merveilleux film de Richard Benjamin : MARCI X!

Instannément culte à sa sortie totalement ratée aux USA, balancée comme un kleenex malpropre par la Paramount, le film s'est pris une vautre incroyable, des critiques bien sur assassines, donc DTV chez nous.
Marci Feld (Lisa Kudrow) est forcée de reprendre le controle d'un label de rap détenu -sans qu'il le sache- par son père. Elle essaie ainsi de controler les débordements d'une star du rap, Dr S (Damon Wayans) qui attise les foudres d'une senatrice ultra-conservatrice (Christine Baranski). La menace de boycott aidant, Marci voit sa vie de parfaite petite bourgeoise avide de shopping et de galas de bienfaisance totalement remise en question.
Incohérence et laideur visuelle digne d'un téléfilm Hollywood Night sur TF1, il est techniquement inepte. Lisa Kudrow n'a jamais été aussi inexpressive : elle semble perdue, hagarde : incarnation véritable de la potiche molle du bulbe. Aucun scénario en vue : les scènes semblent hachées, vaguement rattachées les unes aux autres par un argument aussi fin d'une feuille de papier à une face. La durée du film et la décision du studio de la sortir sans publicité, sans projection de presse indique clairement un dégazage de produit dont personne ne souhaite.
MAIS
Néanmoins, quelque chose surnage : certains gags sont en effet à hurler de rire, dommage qu'ils ne soient pas reliés les uns aux autres. En prenant le film au 94eme degré, il est en effet plutôt drôle : Marci X appartient à la catégorie des films tellement mauvais qu'ils en deviennent drôles. L'interpétation du rappeur controversé par Damon Wayans est démesurée. Prenant tout le clinquant possible et imaginable (dents en or, collier argent-dorés, coiffures impossibles, habits baggy surnotés..) afin de mieux démonter les clichés inhérents au hip hop,
. certaines chansons du film font mouche de par leur contenu "The Power is in my pants" ("le pouvoir est dans mon froc") auquel répond Marci par "The power is in my purse" ("le pouvoir est dans mon sac à main"). Egalement très fin et fun "...In the butt" ("dans le cul"). les paroles se répétant ad vitam par "take it in the butt - yeah...take it in the butt-yeah..". le film est classé R

Christine Baranski en sénatrice ultra-conservateur est à se rouler par terre(elle s'appelle d'ailleurs Spinkle...allusion à Annie Sprinkle


*Non il n'est pas populaire partout. Nous sommes des millions à le penser et ça s'appelle l'Utah"

Le film adopte également un point de vue inattendu plutôt gay friendly. Un boys band catho ( Boyz R Us) cest supposé, dans un spot TV, proner l'abstinence sexuelle entre fille et garçon jusqu'au mariage. Etant obligé de supporter ce message, le rappeur obtient un moment de formation avec le groupe...et le boys band transforme sa chanson pour donner sa version gay : pas d'abstinence mais surtout du plaisir dans les rencontres. Les gestes deviennent explicites et le coming out des quatre garçons est total. Qui plus est, le fils de la sénatrice conservatrice devient un fan (et même plus!) et proner le nouveau message du groupe à la fin. A voir également à la fin du film nos quatre gays refaire une version 21eme siècle très libérée des chansons des Village People. (et annoncer qu'ils ont couché avec Eminem

Un ton très progressiste (relation inter-raciale, ton gay-friendly, moquerie de la religiosité des débats politiques et des questions raciales), et surtout une scène d'amour & de baiser inter-racial qui est toujours pratiquement tabou à Hollywood.
Le scénario du film est écrit par Paul Rudnick (un des rares scénaristes out), qui a écrit, entre autres, Jeffrey, In & Out, Les Valeurs de famille Addams.
Bref, après l'avoir vu en salle à NYC -une salle pleine à majorité de blacks totalement déchainés et hilares


Pour le DVD : c'est rien du tout.
1.85:1 avec 16/9eme (très bonne qualité, il faut le reconnaitre)
VO en 5.1 avec VF 5.1 et st français. (itou ci-dessus)
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