Pour faire bref, Fortress c'est un peu Les Goonies qui croisent Rambo et Sa majesté des mouches
Dans un village reculé du Bush Australien, une jeune institutrice est prise en otage avec sa classe par un quatuor de psychopathes masqués. Traîné et enfermé dans un grotte, le groupe tente de survivre à tout prix en réunissant nouriture et eau...
Grosse surprise que cette série B au sujet déjà fort bien trouvé, mais de plus bien filmé et joliment rythmé. On pourra penser dûrement une bonne partie du film que la présence de braillards en tant que personnages principaux attenu méchamment la violence du métrage...ce qui se révèle tout faux par la suite. Fortress s'engage dans les eaux du survival pur et dur, avec une dernière partie bien violente, se parant d'un final terriblement ambigü et d'un ultime plan particulièrement glaçant
En prime, un bad guy deguisé en père noël pas franchement rassurant ; la présence de ces masques amicaux à la Disney (canard, chat, père noël, souris) établissant ainsi un joli contraste avec la personnalité des tueurs (peu fouillées il est vrai)....et d'ailleurs c'est le vilain iroquois de Mad Max 2, Vernon Wells, qui se cache sous le masque du papa Nouël
Ce délice made in Australie (décidement...) est sortit en zone 1, sans ST
Le pire étant que la vhs de Fox est rare, et le doublage français des mioches absolument effroyable
Petit bijou hélas méconnu, ce Fortress vaut largement le détour.
Inspiré d'un fait réel s'étant déroulé en 1972 en Australie, les motivations des kidnappeurs restent volontairement floues (argent? plaisir?) et on ne saura jamais vraiment avec sureté les raisons.
Je ne suis pas d'accord pour parler de série B concernant ce Fortress (l'explication du titre se trouve d'ailleurs vers la fin du métrage). Le rapprochement avec les Goonies indiqué par Jeremie ci-dessus est un peu exagéré, tout comme la jaquette un peu mensongère de la VHS CBS FOX. Ce thème des enfants face à l'inconnu de la nature, la découverte de soi et de la brutalité des événements n'est pas nouveau en soi, voir, entre autres, Pique-nique à Hanging Rock ou Walkabout. Un thème récurrent dans le cinéma australien, visiblement.
Curieux de retrouver Rachel Ward, actrice anglaise révélée avec Contrre toute attente, dans le rôle d'une institutrice australienne (et sans accent du cru). Son phrasé un peu trop ampoulé ne m'a pas fait accrocher à son personnage la moitié du temps, d'ailleurs. Elle tranche radicalement avec le parler plutôt direct et spontané des enfants. Le scénario d'Everett de Roche focalise sur son rôle auprès des enfants, sa position de référent au milieu des quatre kidnappeurs en effet assez inquiétant (dont on ne verra que deux visages, d'ailleurs). Principalement celui portant le masque du père Noel, pivot du drame et de loin le plus violent.
La première partie s'axe sur la débrouille des enfants, enfermés dans une grotte souterraine dont ils finissent par s'échapper via un lac souterrain afin de retomber dans les griffes des kidnappeurs. La seconde moitié est en effet plus surprenante, le film changeant de ton et devenant plus violent,
SPOILERS (on a droit à une décapitation et une poitrine explosée à coups de fusil), les enfants étant témoins et même victimes de ce traitement de violence. Le dernier quart d'heure, comme le soulignait Jérémie, verse dans une direction inattendue, surtout si' l'on considère les dialogues dans la bouche des enfants et les actes qu'ils commettent. END SPOILERS
Absolument impensable aujourd'hui! Le constat est assez glacial et aux vues des actes perpétrés, du ton du film et du plan final, ce type de métrage n'aurait jamais pu être engendré par la télévision.
Car Il est noté ça et là comme étant un téléfilm, à mon sens il n'en est rien. C'est du au fait que le film a été diffusé directement à la télévision américain via HBO sans passer par la case cinéma. Le générique du film indique tout d'abord 1985 comme année de réalisation et le fait qu'il a été mixé en Dolby Stereo et qu'il est également sorti au cinéma en Australie.
Ceci dit, même si le film tranche radicalement par le ton et le rendu visuel et la montée en puissance de la violence, on se situe un cran en-dessous des incontestables réussites australiennes (Long Week end, Next of Kin, ...Hanging Rock...). Ce mélange de "survival", entre rite initiatique de l'entrée dans le monde des adultes et "légitime" violence, en ce sens produit typique des années 80 sur les sujets abordés, est cependant suffisamment accrocheur, maintenant une certaine ambiguïté et au rythme soutenu pour sortir largement du lot.
Vu sur le Z1.
1.85:1. 16/9e
Dolby surround plutôt efficace. Copie sans aucune griffure, élégante et lumineuse,;
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
