
Sasha, une jeune française travaillant dans un atelier d'artiste à Berlin, meurt subitement. Sa famille et son compagnon américain Lawrence se retrouvent pour les funérailles et vont devoir, durant plusieurs années, surmonter cette perte...
Attention, cinéma d'auteurs français : sortez les cordes et les fourches, au bûcher les Bobos !

Ne soyons pas caricaturaux, car "Ce sentiment de l'été", second long métrage de son réalisateur, est réussi dans sa catégorie. L'action se déroule sur 3 années et nous montre le parcours des proches de Sasha durant l'été du décès et les deux suivants, tentant de se reconstruire. Le premier été est celui de la perte, à Berlin. Le second été se déroule en France, entre Paris et Annecy, et le dernier été se passe à New York. Avec quelques acteurs connus, vite vus au passage, comme Feodor Atkine dans le rôle du père de Sasha, ou Jean-Pierre Kalfon en vieux travesti.
En mêlant les nationalités et les langues, en faisant voyager ses personnages, en multipliant les rencontres, et au vu de l'universalité de son sujet, "Ce sentiment de l'été" parvient à proposer un film en douceur, refusant le mélo, mais pas les sentiments, et ne tombant pas non plus dans le coup de poing choc genre "La gueule ouverte" de Pialat. C'est un film élaboré, délicat, travaillant par petites touches, sur la durée, un peu retenu peut-être, pas toujours totalement adroit (je trouve les référents culturels un peu lourdingues : Herzog, les Kinks, les Pixies...), mais fait avec soin et sachant se tirer adroitement d'un sujet risqué. Bien !

Vu sur ciné+ replay, copie 1.85 16/9 VF stéréo.