La légion des damnés - 1969 - Umberto Lenzi

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Manolito
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La légion des damnés - 1969 - Umberto Lenzi

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Titre italien : La legione dei dannati

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Le colonel McPherson, officier dans les commandos anglais, est chargé de détruire quelques installations allemandes en amont du débarquement de Normandie, prévue pour le 6 juin 1944...

Dans la seconde moitié des années 60, le cinéma bis italien s'attaque au genre seconde guerre mondiale, surfant le plus souvent sur la mode du film de commandos, dans la tradition de "Les 12 salopards" et "Les canons de Navarone". Cela notamment car en Espagne, où se tournent la plupart des western spaghettis à cette période, l'armée est très coopérative avec les productions cinématographiques et fournit des moyens plus ou moins importants à peu de frais pour de tels spectacles : on pense par exemple au blockbuster hollywoodien "La bataille des Ardennes", ou à "Le bon, la brute et le truand".

"La légion des damnés" s'inscrit dans ce cycle de petits films de guerre italiens, et débauche une vedette hollywoodienne (Jack Palance) ainsi que deux célèbres acteurs allemands : Curd Jurgens (dans un rôle très semblable à celui qu'il tient dans "Le jour le plus long") et Wolfgang Preiss (le Mabuse des années 60). Ils sont secondés par des visages du western spaghetti, ainsi que par Thomas Hunter, jeune acteur américain qui fit sa carrière en Europe.

Le touche-à-tout du Bis Umberto Lenzi tourna au moins quatre films de guerre, dont ce "Les légion des damnés", hélas pas très bon. Dès les premières scènes, Palance se livre à un cabotinage crispé. Puis, il recrute un commando, forcément chez les mauvais garçons de la caserne. L'action commence sans tarder avec quelques scènes de guerre de tenue correcte, emballées avec des moyens plus que corrects (train blindé, avions, navire militaire...). Hélas, difficile de croire un seul instant que les décors d'Almeria évoquent la Normandie ou le Nord de la France. La mise en forme en Cromoscope est astucieuse et fait "cinéma". Mais l'écriture est sérieusement routinière, les personnages du commando sont interchangeables, les tentatives d'humour sont balourdes, les essais de psychologie laborieux... Bref, "La légion des damnés" se suit sans passion et malgré ses 6 (!) scénaristes (dont un jeune Dario Argento pas encore réalisateur), pêche surtout par une écriture dénuée de conviction.

Vu sur OCS replay, copie 2.35 HD, VM italienne mono 2.0 PCM
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