Si "Wolverine" marchait sur les traces des Films Noirs avec Américains perdus dans le Japon mystérieux ("La maison de bambou", "Black rain", "Yakuza"), Mangold penche ici pour un cocktail de Film Noir et de western. Le western étant même le genre dominant et revendiqué. Ainsi, Logan est explicitement désigné comme un nouveau Shane, "L'homme des vallées perdues", le métrage casant même carrément des extraits de ce long métrage de George Stevens. Shane le pistoléro qui hait la violence, devient donc un reflet de Logan, anti-héros perdu, agonisant, mais en voie de rédemption quand même. Une rédemption qui n'est pas sans rappeler celle d'un autre anti-héros confronté aux même problématiques.
Hugh Jackman et Patrick Stewart sont impeccables, Jackman n'a jamais été autant Logan que dans ce métrage ! On apprécie que "Logan" y aille mollo sur les images numériques, loin d'être omniprésentes comme elles peuvent l'être dans des "Avengers" et autres "Iron Man". Certains passages font preuve d'un excellent équilibre entre action, écriture et développement des personnages : je pense en particulier à celui où les fugitifs se réfugient chez un éleveur de chevaux...
"Logan" n'est cependant pas un film sans défaut. Un peu trop long peut-être, au final un peu trop gentil, avec quelques passages prévisibles ou visuellement discutables