Une jeune femme vient donner un coup de mains a sa grand-mère qui a transforme l’entreprise de salon funéraire en bed&breakfast(!). Depuis la mystérieuse disparition du grand-pere, il n’y a guère que l’homme a tout faire (legerement benêt) pour aider alors que la saison bat son plein. De son cote, les forces de police enquête sur une série de disparition dans la région. Tiens, tiens…
A la réalisation de ce “Salon funeraire”, l’on retrouve ce vieux briscard de William Fruet qui entre rape and revenge (The House by the Lake (1976) ), actioner (Search and Destroy (1979) ), redneckxploitation (Trapped (1982) ), creature-flix (Spasms (1983), Blue Monkey (1987), slasher (Killer Party (1986) ) a sacrement mouille sa chemise dans le bis canadien (Canuckxploitation) des années 70s a la fin des années 80s avant de passer a la télévision.
(Je peux me tromper, mais je crois que le gouvernement canadien avait coupe les aides a la création cinématographique qui avait booste la production d’une floppe de peluches passablement bariolees

Il ne faut pas se tromper, l’on a beau essayer de nous faire croire que nous sommes dans le pays de l’Oncle Sam, mais nous sommes bien de l’autre cote des Rocheuses ou sévissent les trappeurs serial-killer et les caribous mangeurs d’homme

Treves de plaisanterie, Fruet a plus d’une fois prouve qu’il était loin d’être un manche et le prouve a nouveau avec ce FH bien nomme.
Bon, l’intrigue (enfin le ressort de ‘intrigue) n’est pas vraiment novateur et on devine treeeees vite (en fait d’emblée(!!)

Rabattons-nous sur l’interprétation et la réalisation.
L’interpretation est plutôt bonne, et ce, malgré l’antipathie viscerale qu’avait l’acttice Kay Hawtrey (la grand-mère) pour Fruet. La performance de cette dernier est par moment “nerveuse”, mais ça reste en ligne avec le personnage qu’elle interprete.
Les autres acteurs trouvent un ton plutôt juste pour characteriser ce petit monde. Le tout me rappelle par moment My Bloody Valentine dans la description des personnages.
A la realisation, Fruet n’est surement pas dupe de la legerete du materiel, mais entre direction des acteurs et maitrise de la réalisation, il assure et donne un cachet tenant plus du thriller que du slasher (qui était sans doute le produit désire par les producteurs).
La maison est utilisée a bon escient et parviens a mettre mal a l’aise même si les éléments les plus flagrants de son passe (de salon mortuaire) ont bien sur été “gomme” par la direction. En fait, le public connaissant ce passe comblera aisément les lacunes et se dira qu’il n’a aucune envie de passer ne fut-ce qu’une nuit dans les lieux.
L’heroine, entre maison inquiétante et révélation (non moins inquiétante!) sur sa famillee se verra sujette a des peurs enfantines assez bien rendues par Fruet.
Un bon petit film se serie B, carre, solide, bien maitrise et sachant utiliser ses meilleurs atouts au nombre desquels casting et decors pour créer sa petite atmosphère. A noter aussi une chouette musique de Jerry Fielding

Si les amateurs de slashers “standards” risquent d’etre decus, les amateurs de mystery-movies devraient y trouver leur compte.
Funeral Home: 3.75 / 5 (petite découverte sympatoche, meme si le monde (et le monde du cinema d'horreur) n'en sortira pas change pour deux sous

P.S. Vu sur Mazon Prime Japan. Copie plus qu’acceptable, mais qui fait VHS des annes 80s/diffusion TV des années 70s/80s.