FFOLKES (ou NORTH SEA HIJACK), c'est le titre du film mais c'est aussi le nom du héros ici interprété par un Roger Moore au top de sa forme. En français, ça s'appelle LES LOUPS DE HAUTE MER et ça ressemble à un genre de "Piège de Cristal" avant l'heure.
Jugez plutôt :
"Lou Kramer est un truand de haut vol. A l'aide d'un petit commando de son cru, il décide de prendre en otage non pas une mais 2 stations de forage marines. Pour cela, il prend le contrôle du bateau de ravitaillement et place des bombes un peu partout. Fier de son coup, il contacte les british pour leur dire un truc genre "Je vous ai bien baisé, si vous me donnez pas ma thune, je fais tout péter et attention, je rigole pas". Bref, le mec n’est pas tendre. L'Angleterre, décidée à ne pas payer fait alors appel à un militaire à la retraite, un mec un peu barré et aigri qui passe ses journées à entraîner un commando d'élite et à caresser ses chats. L'homme accepte le défi. S'engage alors un duel intellectuel et psychologique être Kramer, le terroriste, et Ffolkes, le marginal misogyne..."
Le film vaut pour plusieurs choses. Tout d'abord pour son scénario, bougrement bien ficelé et efficace. La confrontation entre les deux hommes est assez incroyable. Kramer n'est pas spécialement intelligent mais il est épaulé et surtout, très déterminé. Ffolkes est pour sa part un être détestable, hargneux, misogyne, imbu de sa personne... Il possède cependant une intelligence hors du commun et surtout une répartie à toutes épreuves ! Chaque réplique du bonhomme est à ce titre un véritable monument de provocation gratuite. De mémoire, je ne vois guère que POUR LE PIRE ET POUR LE MEILLEUR qui puisse rivaliser (et encore) avec ce Ffolkes en terme de répartie blessante et odieuse. Un vrai grand moment qui permet à Roger Moore, excellent dans le rôle de cet Ecossais à moitié alcoolo, de briller entre deux James Bond. Autre acteur à briller ici, Anthony Perkins, le tueur hitchcockien de PSYCHOSE qui nous livre encore ici un personnage ambigu, froid, odieux. Une vraie belle performance…
Si on ajoute à ça une bande originale des plus agréable, une photo superbe et une tension palpable, ben j’ai envie de dire qu’on a là un vrai « must have ».
L’édition DVD francaise est cheap et l’image est juste honnête. Y’a la VF d’origine avec laquelle j’ai découvert la chose : Magnifique. C’est vendu pour moins de 10 euros donc c’est tout bon…
Aller, quelques répliques de Ffolkes :
« Il y a au moins 600 personnes sur cette plateforme et vous, vous prenez cette échelle pour une grosse caisse. Ne r'commencez jamais ou j'me fais servir vos couilles en salade. »
« - Allons prendre un verre
- Mais il est tôt !?
- Voilà plus de 4h que j'ai pris mon petit déjeuner, il est donc tard. »
North Sea Hijack (1979) Andrew V. McLaglen
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Re: North Sea Hijack (1979) Andrew V. McLaglen
Oui, alors là, je vais quand même être un peu moins enthousiaste. Déjà, le sujet, le début et la promo pourraient faire croire à un film d'action : il n'en est presque rien, tant celle-ci est réduite à une portion extrêmement congrue (l'attaque de la fin). On nous promet une prise d'otages sur une plateforme pétrolière, mais on est pratiquement jamais sur cette plateforme (à part des scènes d'intérieur tournées en studio). Presque tout se passe sur un bateau de ravitaillement et nous propose un thriller 70s pour le moins prévisible et assez pépère, sans grand suspens. La mise en scène, sans être très vivante ou personnelle, est néanmoins professionnelle et cinématographique. Surtout, on s'amuse aux cabotinages plus ou moins raisonnables de Roger Moore, Anthony Perkins et James Mason, et à des dialogues parfois assez marrants. Roger Moore s'amuse à jouer un rôle à contre-emploi, qu'on pourrait presque croire avoir été écrit pour... Sean Connery ! Et l'ambiance maritime très anglaise apporte aussi une certaine personnalité à ce divertissement daté et pantouflard, mais aussi amusant et sans prétention.
Vu sur le dvd universal zone 2 que j'ai quant à moi trouvé très bon au niveau de l'image 1.85 16/9 : les plans extérieurs subissent parfois un filtrage optique très lourd (le port) ou s'avèrent très granuleux. Mais ce sont des défauts d'origine, comme on le constate avec les plans tournés en studio qui sont tous propres et nets. Contrastes doux mais équilibré, netteté et propreté des contours, rendu très "cinéma" du grain : le travail numérique est vraiment nickel et imperceptible (pas de edge enhancement du tout sur les contours). La bande son anglaise est en stéréo, mais apparemment, c'est du mono spatialisé sans aucune directivité dans l'espace. Ils auraient aussi bien proposer le mono d'origine dans ce cas. STF, aucun bonus.
Allez, pour un euro chez cdiscount, on ne va pas faire sa mauvaise tête !
Vu sur le dvd universal zone 2 que j'ai quant à moi trouvé très bon au niveau de l'image 1.85 16/9 : les plans extérieurs subissent parfois un filtrage optique très lourd (le port) ou s'avèrent très granuleux. Mais ce sont des défauts d'origine, comme on le constate avec les plans tournés en studio qui sont tous propres et nets. Contrastes doux mais équilibré, netteté et propreté des contours, rendu très "cinéma" du grain : le travail numérique est vraiment nickel et imperceptible (pas de edge enhancement du tout sur les contours). La bande son anglaise est en stéréo, mais apparemment, c'est du mono spatialisé sans aucune directivité dans l'espace. Ils auraient aussi bien proposer le mono d'origine dans ce cas. STF, aucun bonus.
Allez, pour un euro chez cdiscount, on ne va pas faire sa mauvaise tête !
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Re: North Sea Hijack (1979) Andrew V. McLaglen
Bien apprécié pour ma part. McLaglen fait du cinéma carré, rien ne dépasse, et pas grande audace. Pépère, mais fonctionnel.
C'est Moore qui emporte la palme, son flegme anglais tranchant avec ses dialogues et son comportement totalement odieux envers la gente féminine, le respect de l'autre en général... j'ai adoré cela et il en joue de manière assez jubilatoire. Ses "victimes" féminines donnent une bonne répartie - la scène avec sanna sous la douche est un petit modèle de trouble sexuel.
J'ai adhéré au scénario là aussi bien trouvé, avec un Perkins parfait dans le rôle du terroriste calme, déterminé et qui gagne graduellement en nervosité.
James Mason est en mode téléguidage et Michael Parks est lui parfait avec ses lunettes double foyer et maniaque de la gâchette (on est pas au sommet de death Wish V, mais c'est très bien aussi).
Morceau de choix : les effets spéciaux de John Richardson. Les maquettes des plate-formes pétrolières sont spectaculaires (de nuit, illuminées en conte plongée, superbe). Avec une splendide explosion centrale.
Michael J. Lewis livre une partition dont les accords rappellent curieusement ceux de The Medusa Touch. Il a découverte les zigouigouis électroniques en un an
Ca manque certes de plans plus aérés en extérieur sur le dernier tiers, mais cette conception de film de commando "à l'ancienne" m'a tout a fait convenu. Surtout après ma malheureuse tentative de Voie G.I Joe 2 et son dégueulis de CGI et d'action décérébrée. Je préfère largement ce cinéma)là!
C'est Moore qui emporte la palme, son flegme anglais tranchant avec ses dialogues et son comportement totalement odieux envers la gente féminine, le respect de l'autre en général... j'ai adoré cela et il en joue de manière assez jubilatoire. Ses "victimes" féminines donnent une bonne répartie - la scène avec sanna sous la douche est un petit modèle de trouble sexuel.
J'ai adhéré au scénario là aussi bien trouvé, avec un Perkins parfait dans le rôle du terroriste calme, déterminé et qui gagne graduellement en nervosité.
James Mason est en mode téléguidage et Michael Parks est lui parfait avec ses lunettes double foyer et maniaque de la gâchette (on est pas au sommet de death Wish V, mais c'est très bien aussi).
Morceau de choix : les effets spéciaux de John Richardson. Les maquettes des plate-formes pétrolières sont spectaculaires (de nuit, illuminées en conte plongée, superbe). Avec une splendide explosion centrale.
Michael J. Lewis livre une partition dont les accords rappellent curieusement ceux de The Medusa Touch. Il a découverte les zigouigouis électroniques en un an

Ca manque certes de plans plus aérés en extérieur sur le dernier tiers, mais cette conception de film de commando "à l'ancienne" m'a tout a fait convenu. Surtout après ma malheureuse tentative de Voie G.I Joe 2 et son dégueulis de CGI et d'action décérébrée. Je préfère largement ce cinéma)là!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?