
Produit par Califilms, une boite dont Roger Corman avait des billes avec Rodman Flender, il s'agit d'un curieux thriller qui se révèle l'un des meilleurs... Gialli des années 90!
Là où les italiens patinaient méchamment, le réalisateur Ken stein réussit à donner un récit horrifico-érotique à l'ancienne, mais version 90's.
Les scènes de meurtres au couteau sont assez brutales (mais pas trop gore) et couplé avec des scènes de fesses très soft core 90's, avec notamment du strip tease intégral à la Corman, en la personne de Maria Ford, habituée de chez pépé roger (Stripped to Kill 2, Naked Obsession, Deathstalker 4...) mais aussi de Tania Coleridge, toute en satin noir vêtue (ou devetue).
LE gros atout du film, c'est sa photographie. Et le blu ray sorti par Code Red vaut clairement le détour. Et surprise, il s'agit de Janus Kaminski, qui fit 3 ans après la photo de la Liste de Schindler (la légende veut que ce fut Corman qui glissa le mot pour Kaminski...) et malheureusement il du faire la photo de tous les Spielberg d'après. mais c'est une autre histoire.
Pour revenir à la photo, c'est du grand art dans les éclairages, directions de lumières, couleurs multiples. On est clairement TRES LARGEMENT au dessus du panier de la série B cormanienne.
pour le scénario, il démarre avec 3 meurtres sur le premier 1/4 d'heure, joliment mis en scènes, violents et bien troussés. Ca retombe aussi sec avec Ray Sharkey et ses aléas érotiques (il ne l'est pas franchement, érotique) et ses gouzisgouzis avec la femme de son ennemi naturel, pour reprendre environ 30mn après pour la reprise de l'enquête et sa conclusion hélas éventée au bout de 70mn sur les 94 du film.
Sorti au cinéma, il eu son petit succès aux USA avant de faire un petite carrière en VHS.
Franchement sympa à voir, The rain Killer réussit là où nombre d'italiens échouaient à renouveler le Giallo après 1987. Il y a Une ambiance BIssarde sympa, emprunte aux codes du film Noir par la même occasion tout en respectant les règles d'usage du Giallo. Bien plus ambitieux que les Hollywood nights de l'époque.
Pas follement original, mais suffisamment outrancier par moments pour relever le niveau.
Pour le côté triste de l'histoire, Ray Sharkey était déjà séropositif, sans avoir averti qui que ce soit sur le tournage (il faisait clairement un gros déni). Il est clairement à la peine sur certaines scènes, mais c'est surtout les abus qu'il commença à commettre sur ce tournage, avec nombre de jeunes femmes qu'il contamina... il mourut des complications du virus du sida en 1993, croulant sous des procès.
1.85:1
94mn
DTS HD MA 2.0 stereo reprenant la piste Ultra Stereo d'origin, c'est assez réussi.