Gladiator - Ridley Scott (2000)

[comte vonkrolock]

Je peux pas échanger mon "old" car acheté en Suisse

Voilà encore une raison de garder son ancienne édition dsl

[bluesoul]

Profitant d'une rediffusion de Gladiator sur le bouquet BS de la NHK nationale, bibi rejete un oeil au film de Scott.

Les souvenirs etaient plutot flous, mais surnageait une impression de "manque" ou "pas assez". Gladiator n'est egalement pas un film que bibi a beaucoup vu, et ce, meme s'il aime bien les "films de gladiateurs" .

Re-decouverte donc, et bien aime au final.

Bon, bibi dois commencer par confirmer qu'il a effectivement quelques problemes avec Russel Crowe. Souvent, il a en effet l'impression que Crowe n'"est" pas le personnage, mais un acteur qui "joue" un personnage, nuance certes, mais une nuance qui me sort parfois un tantinet du film.

Charisme (manquant) de l'acteur ou syndrome dit "Christian Bale", syndrome de voix caverneuse donnant un cote "force" au jeu? Bon, c'est ce sont sans doute leurs voix naturelles mais, comme dit, ca me sort quelque peu du film. Dans le cas de Gladiator / Crowe, son jeu est meilleur lorsqu'il...est silencieux .

(Bon, bibi doit neanmoins avouer etre TRES fan de Master and Commander.)

Beaucoup aime les prestations de Phoenix et surtout celle par moment intense d'Oliver Reed, mort en 1999, et dont ce sera l'un des 2 derniers films

Cote zique, bibi croit reconnaitre des notes de Pirates of the Caribbean et d'autres films (qui lui echappent). Recyclage?

Cote realisation, Scott est en grande forme, meme si certaines scenes d'action semblent zapper toutes seules (syndrome Michael Bay, mais neanmoins supportable ) comme dans la scene d'ouverture, ou du char et les combats dans le Coliseum.

Le scenar est partiellement historique--la partie qui plait le plus a bibi etant celle inspiree par Lucius Quinctius Cincinnatus, mais lorgne quand meme plus du cote du "grand public" que des historiens . On trouve, bien sur, le sable de Cinecitta (son prix ayant flambe, le quintal de sable se paie maintenant en dollars et non plus en lires ), Spartacus pour le cote revolte de(s) gladiateur(s), Ben-Hur pour la destinee chamboulee et surtout Le Comte de Monte-Cristo pour la vengeance qui se deguste glacee. On pourrait trouver pire comme references .
(Ceci dit, on pousse aussi un peu loin de cinoche populo a coups d'imagerie d'Elyseum et de bonheur post-mortem. )

Bref, un film qui sait caresser le public dans le sens du poil. Pourquoi pas apres tout? C'est un film a grand spectacle, TRES bien ficele techniquement et bien interprete par son cast.

Neanmoins...Il y a comme un quelque chose d'indefinissable qui manque. Tout semble etre la, on en prend plein les mirettes et pourtant, une piece du puzzle manque, rendant le tout (gentiment) bancal ou insatisfesant. Un soupcon d'ame pour contrebalancer le cote "produit" et "cahier des charges", peut-etre?

Quoiqu'il en soit, Gladiateur reste un film qui au final respecte un certain esprit du "peplum" (et du cinema populaire) et qui, en cet an de grace 2017 A.D., une epoque ou la "plebe(??)" jadis dans les tribunes du Coliseum, semble se delecter de regimes, imageries et relents populistes (et donc populaires) qu'on trouve dans--justement--les tribunes (politiques) des journaux, JTs et des parlements, trouve un echo assez...sinistre et prophetique, un peu comme un retour au point de depart...?
(Au passage, les scenes d'action et ce qui semble etre le message sous jacent du film, m'ont evidemment fait penser a Rollerball (1975) qui, a son epoque, dressait un constat similaire sur le monde des medias et du sport...)

Gladiator: 4.25 / 5 (TRES bon, mais on est passe TRES pres d'un film encore plus grand et marquant. Un peu dommage...mais, Harrison, Reeves, Scott et Vadis seraient quand meme fier .).