
Peut-être le film le plus fréquentable d'Antoine Fuqua (Bait sans intéret, Shooter est tout nase, King Arthur aussi, les larmes du Soleil c'est


Un visuel hyper-travaillé : des éclairages rouges vifs, verts, bleu nuit réaprtis de manière précise sur les plans. On sent le côté pointilleux de la composition des cadres, des sources de lumière et des déplacements de caméras vertigineux. Il y a une énergie claire et nette qui se dégage des scènes d'action. Non pas de la simple inspiration de gunfights HK des années passées, mais le côté bourrin-action US qui côtoie celui plus élégiaque et chorégraphique de l'action HK (inévitablement avec CYF), ça donne une certaine élégance à l'écran.
Vour Mira Sorvino dans une héroïne d'action, ça peut surprendre de prime abord, !ais elle s'en sort vraiment bien!
En fait, c'est de mettre en tête d'affiches un lead d'origine chinoise et une femme à peine oscarisée pour un film de Woody Allen qui était osé. Rien qui ne fasse appel à l'inconscient collectif du spectateur de base. Il y aura toujours cette satanée frilosité raciale d'Hollywood sur les relations entre les deux leads, mais il y existe une sorte de complémentarité avec les deux.
Le scénario reste assez convenu, mais sur 96 minutes, il ne se perd pas en conjectures, évite la caricature la plupart du temps (on mettra de cote les deux tueurs

Le BD anglais parle "d'extended cut" (je ne sais pas ce que cela veut dire... n'ayant pas revu le film depuis belle lurette). Cela fait 96 minutes.
Visuellement : les premières images font peur. les noirs fourmillent, les niveaux de couleurs ne sont pas très beaux ni bien définis. OK pour le grain initial du film, mais ça passe très mal à l'écran. Dès qu'on passe à des scènes de jour ou d'intérieur, le travail est bine plus éloquent, et ça reste d'une niveau plus qu'honorable. Cela convient parfaitement à la caméra très stylisée de Fuqua, aux plans gorgés de couleurs et de lumières (surtout sur le gunfight final)
Audio : Anglais LPCM 5.1 qui ne m'a pas vraiment convaincu. Mixage sur l'avant la plupart du temps (très peu de surround), peu d'effets sonores et surtout, c'est enregistré assez bas; Il a vraiment fallu que je pousse le son

VF : Un tueur pour cible
2.40:1
avec du 5.1 compressé en VF , et des stf pour celles/ceux qui veulent.
Vu le bonus :l making of (10 minutes), avec un Antoine Fuqua quelque peu naïf, mais qui semble etre très physique sur le tournage.