
Antonio Villalta, un fameux torero, devient tétraplégique le jour où un taureau le terrasse dans l'arène, en pleine corrida. Le même jour, l'épouse d'Antonio meurt en couche, en donnant naissance à Carmencita, leur fille... Un destin funeste attend la fillette...
Comme "The Artist" un an avant - et comme beaucoup de films de Guy Maddin auparavant, "Blancanieves" est un "faux" film muet, un film muet fait de nos jours en recourant aux mêmes techniques et formes de narrations que le cinéma des années 20, en recourant aux mêmes atmosphères que cette période.
"Blancanieves" mélange le mélo sur fond de corrida (on se rappelle que dans le même style, "Arènes sanglantes" avec Rudolph Valentino est un classique du muet) et le conte de Blanche-Neige (surtout dans la seconde partie).
Y rôde ainsi le personnage négatif d'une méchante belle-mère vaniteuse, tandis que Carmencita sera recueillie, amnésique, par une troupe d'artistes nains.
L'influence la plus flagrante est celle de Tod Browning, en particulier par cette manière paradoxale d'être toujours dans le fantastique (les ambiances, les personnages, les atmosphères) sans jamais y être (pas d'évènements fantastique à l'horizon)...
Spoiler : :
Très bon accueil critique à sa sortie (notamment en Espagne où il a été le grand vainqueur des Goyas cette année-là), passé un peu inaperçu en France. A découvrir d'urgence !
Vu sur le replay HD d'OCS...