Grace de Monaco - Olivier Dahan (2014)

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
Superwonderscope
DeVilDead Team
Messages : 21523
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
Localisation : Pyun City

Grace de Monaco - Olivier Dahan (2014)

Message par Superwonderscope »

Entre 1956 et 1963, les affres de Grace Kelly (Nicole Kidman), ayant abandonné le cinéma pour marier le Prince Rainier (Tim Roth), ne sachant plus qui elle doit être.

Passées les polémiques et les affreux bruites rumeurs sur la qualité du film, vu à tête reposée sur le BD Français Gaumont de qualité sympathique, dira-ton. Deux suppléments (making of - dument policé, et documentaire) 2.40:1 DTS HD MA 5.1 VF et vostf, durée 1H42.

Je ne sais pas lequel des 3 montages existants j'ai pu voir ici, si c'est celui de Cannes, de l'exploitation américaine ou celle projetée sur Lifetime.

Bref. je m'attendais à un machin informe vues les critiques et réactions négatives... je suis un peu supris du déferlement que j'ai pu lire ou entendre. On retrouve la liberté visuelle que Dahan avait possédée sur la Môme (sans y arriver à la cheville, ceci dit). Il y a même une scène qui se retrouve en miroir : où Grace court dans le couloir, affolée ,qui répond en écho à celle où Edith Piaf apprend la mort de Marcel cerdan. ca m' assez frappé.

Je trouve que Nicole Kidman est assez admirable dans son rôle, je n m'y attendais pas du tout. Toute à tour agaçante, fragile, manipulatrice, forte. Un beau jeu. Tim Roth se retient grave, c'en est étonnant. Parker Posey n'a pas un rôle facile, de dame de compagnie revêche. Ca semble un peu trop unilatéral et pus son rôle s'étoffe, au bout du compte.

Côté visuel, ça fait mal aux yeux. Des bleus et orangés saturés en rafale pendant tout le long du film. Même en réglant mon écran plasma, ça dégueule de camaïeu d'orangés en pagaille. Un choix visuel, certes, mais pffff, il y a des fois trop de soleil tue le soleil. Une scène avec Stéphanie et Albert, à table, on voit qu'il ya une nappe blanche mais elle est tellement cramée à la lumière qu'on ne distingue aucun détail.

Les manipulations en sous-main lors de la crise avec De Gaulle font un peu thriller simpliste au final. On se demande si cela n'a pas été pour faire plaisir à la famille du Rocher (bien que celle-ci n'ait pas adoubé le film et que cela créa des remous lors de la présentation du film). "pauvre petite fille riche" a-ton envie de dire, même si Dahan transmet bien la part de rêve qu'elle dégageait.
Certaines scènes sont assez curieuses, comme le "diner familial" au bord de la piscine où Grace s'oppose violemment à rainier. Certes c'est une "interprétation" de la réalité" mais servant la soupe trop facilement au personnage. Comme celui de Frank Langella, conseiller de Rainier qui lui demanda d"'épouser Grace Kelly "pour faire la pub à Monaco". Son rôle de robot du Vatican n'est pas crédible. Il y est fort bon, mais bon, on enlève le rôle et le film tient debout.

Pas un Biopic, pas un documentaire, juste une "imagination" de la fragilité supposée de Grace Kelly. Je n'ai ps du tout passé un mauvais moment. Ni un grand film. mais une oeuvre soignée, aisée dans ses moyens déployés , romanesque et avec une Nicole Kidman qui illumine l'ensemble. Pas si mal, donc.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Répondre