
Créateur à la télé de "Palaces", "Merci Bernard" et autres "Brèves de comptoir", l'iconoclaste Jean-Michel Ribes a aussi fait quelques tentatives du côté du cinéma, notamment à la fin des années 2000, quand il co-écrit "Coeurs" d'Alain Resnais, puis réalise et écrit ce "Musée haut, musée bas".
Ce dernier est un film chorale décrivant une journée dans un musée (en fait tournée à plusieurs endroits : Musée Guimet, Petit Palais, Louvre...), avec une distribution française pléthorique de vedettes du petit eu grand écran : Michel Blanc, Gérard Jugnot, Pierre Arditi, Simon Abkarian, Victoria Abril, Josiane Balasko, Isabelle Carré, Éva Darlan, Franck de la Personne, François-Xavier Demaison, André Dussollier... Et je pourrai continuer comme ça encore longtemps.
Se déroule dans ce musée toute une série de scènes où le non-sens et le surréalisme (voire le fantastique dans le dénouement) ont toute leur place, ponctuées de références cultivées mais jamais pédantes. Ribes signe ainsi un film indéfinissable, qui ressemble à une espèce de rencontre entre Peter Greenaway et Philippe Geluck !
Tout n'est pas égal, comme dans "Palaces" et compagnie, les effets peuvent tomber à plat. Mais certaines scènes fonctionnement, comme la complainte des gardiens de musée menés par Fabrice Luchini, l'exposition des 350 photos de pénis, ou les dissertations sur les peintres impressionnistes et le chômage !
Imparfait certes, mais voici un film français unique, qui nous emmène bien loin des convention de la comédie franchouillarde.
J'avais le souvenir que ça avait été un gros bide, mais je vois qu'il a quand même fait dans les 450 000 entrées, ce qui n'est quand même pas si déshonorant pour ce "Musée haut, musée bas" hors norme.
Vu en HD sur Chérie 25 avec 10 minutes de pub tartinées dedans...