Des soldats nazis sont parachutés en plein coeur de l'Afrique et prennent le pouvoir dans la cité cachée de Palandra. Zandra, la princesse de ce peuple, supplie Tarzan de lui venir en aide pour chasser ces envahisseurs.
Après "Tarzan à New York", le sixième Tarzan avec Weissmuller pour MGM, la major décide de lâcher la série, et c'est le studio RKO, de moindre poids, qui la reprend pour encore six métrages. Le premier d'entre eux est "Le triomphe de Tarzan".
Maureen O'Sullivan qui renâclait déjà depuis quelques films, abandonne définitivement le rôle de Jane (on nous explique qu'elle est actuellement à Londres). Mais Tarzan-Weissmuller et son fils adoptif Boy sont toujours de la partie - comme Cheetah bien sûr ! Et si les moyens paraissent plus limités (le décor de la maison de Tarzan est moins élaboré, par exemple), "Le triomphe de Tarzan" reste une série B très honorable, avec un Johnny Weissmuller encore athlétique, des rebondissements fréquents, des interactions avec des animaux encore suffisantes (notamment avec un éléphanteau et Cheetah), bien que mois impressionnantes que dans les films MGM.
Dans cet affrontement entre Tarzan et un commando nazi, sur fond de civilisation perdue, l'ambiance est "série B", mais cette nouvelle direction, plus délirante, évite aussi certaines redites qui pouvaient plomber les films MGM (comme le coup du village indigène piétiné par des éléphants...).
Au départ, Tarzan est réticent à combattre les nazis, il ne veut pas se mêler des affaires des autres. Mais, lorsque les cruels allemands s'en prennent à ses proches, le sang de l'homme-singe ne fait qu'un tour ! Il mène une révolte violente contre ces représentants de la "race des seigneurs" à qui il va apprendre le vrai sens de la loi de la jungle !
Certes, "Le triomphe de Tarzan" manque de moments spectaculaires et d'une mise en scène ambitieuse, mais il se jette sans retenue dans un esprit serial rétro, nerveux, qui ne manque ni de charme, ni de panache !
Vu sur le coffret 7DVD/12 films de Warner France sur les Tarzan de Weissmuller. Bon télécinéma, mais copie quand même assez abîmée...